Le dossier du GP de France va être réétudié
Interrogée par nos confrères de RMC, dans le cadre de l'émission Moscato Show, la nouvelle ministre des sports, Valérie Fourneyron, s'est exprimée sur le dossier du Grand Prix de France, affichant une position proche de celle exprimée par François Hollande fin avril.
Fraîchement nommée à la tête du ministère des sports, Valérie Fourneyron qui fut responsable du pôle Sports auprès de François Hollande durant la campagne présidentielle, va devoir faire face à l'épineux dossier du retour du Grand Prix de France. Si le gouvernement précédent avait clairement affiché sa volonté de voir la France accueillir, dès 2013, une course sur son territoire, et plus précisément sur le circuit du Castellet, le nouvel exécutif n'en fait pas sa priorité, sans pour autant s'opposer à l'organisation d'un tel évènement.
La maire de Rouen, comme l'avait fait François Hollande dans un entretien au journal L'Equipe le 27 avril, estime que la gestion du dossier a été précipitée par l'échéance électorale qui attendait le président alors en fonction : « Il y a eu une accélération singulière sur ce dossier en fin de campagne. Il n’y a plus de Grand Prix depuis 2008. Il n’y a pas d’opposition à ce qu’il y ait un Grand Prix en France. »
Mme Fourneyron indique que des garanties devront être avancées de la part des collectivités locales en charge du dossier, mais aussi de la part des instances de la discipline reine : « Mais nous avons besoin d’avoir de la transparence sur ce dossier, sur l’opacité financière et sur l’absence d’effort du patron de la F1 sur l’environnement. C’est un dossier qui mérite beaucoup d’attention. On a aussi besoin de savoir à quelle hauteur l’Etat cautionne un éventuel déficit de ce plateau de F1. Au Castellet, il y a des problèmes d’accessibilité importants. Tout ça mérite qu’on s’y attarde un peu plus que 10 minutes. On n’est pas assurés de voir un Grand Prix en France l’année prochaine mais on n’y est pas opposés. »
François Hollande a fait part, le 1er mai dernier lors d'un déplacement dans la Nièvre, de sa volonté de voir se mettre en place une alternance franco-française, d'une année sur l'autre, entre Magny-Cours et le Castellet. Cette solution permettrait, à l'image de l'Allemagne actuellement et de l'Espagne dès l'an prochain, de garder une course par an, tout en répartissant les coûts entre les collectivités territoriales, alors que le nouveau président de la République a déjà indiqué à plusieurs reprises que l'Etat devrait ne pas débourser un centime dans ces projets.
Si la décision semble donc pour le moment loin d'être prise, il est à noter qu'à la veille du second tour de l'élection présidentielle, le 5 mai, a été actée et rendue publique, par l'intermédiaire du journal officiel de la République, la création du groupement d'intérêt public "Grand Prix de France" dont l'une des missions est de « mettre en oeuvre les moyens juridiques, financiers, techniques et commerciaux en vue de la promotion et de l’organisation du Grand Prix de France de Formule 1 » et avec comme membres l'Etat, le département du Var où se situe le circuit Paul Ricard, ainsi que la chambre de commerce et d'industrie du Var ou encore, la Fédération française du sport automobile. L'intégralité de ce texte étant disponible sur le site de Légifrance.
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