Maldonado : la F1 est devenue "comme le GP2"
Récent vainqueur du Grand Prix d'Espagne, Pastor Maldonado est revenu sur le début d'une saison particulièrement serrée mais a aussi tenu à exprimer sa position sur les pneus Pirelli.


Au centre de toutes les attentions après sa victoire lors du Grand Prix d'Espagne, Pastor Maldonado, qui est devenu le premier Vénézuélien à remporter une course en F1, mais surtout qui a sorti du marasme Williams, dont la dernière victoire remontait au Grand Prix du Brésil 2004, a livré ses impressions sur la saison : « La saison est imprévisible. Je pense que c’est plus compétitif : c’est devenu comme le GP2. C’est devenu très concentré [et] les pilotes peuvent faire la différence. C’est un peu ennuyeux quand vous voyez une seule voiture l’emporter. » Pour rappel, Maldonado a passé trois saisons en championnat GP2 avant d'accéder à la Formule 1 suite à son titre dans cette catégorie, en 2010.
La saison actuelle accouche en effet d'une situation particulièrement peu commune puisque cinq pilotes différents l'ont emporté en cinq Grands Prix sur cinq machines différentes : Jenson Button (McLaren) en Australie, Fernando Alonso (Ferrari) en Malaisie, Nico Rosberg (Mercedes) en Chine, Sebastian Vettel (Red Bull) à Bahreïn et Pastor Maldonado (Williams) en Espagne. Ce début d'année n'est pas sans rappeler la saison 1983, seule saison avant 2012 qui avait été marquée par une telle hétérogénéité.
Si la performance de Maldonado sur sa Williams a largement été saluée, la question qui se pose est celle de la continuité. Le Vénézuélien mise sur la hiérarchie resserrée pour à nouveau prétendre à la plus haute marche du podium, dès la semaine prochaine en Principauté : « Nous allons faire de notre mieux. Comme vous pouvez le voir, les équipes sont très proches, le championnat est très serré et les écarts sont très faibles. [...] Nous progressons sans cesse. Pour l’instant, nous n’avons pas la voiture la plus rapide sur la piste, mais nous faisons de notre mieux et pourquoi pas [gagner de nouveau] ? La F1 change tout le temps. Ce sera difficile [de l'emporter à Monaco], mais nous allons encore essayer. »
Concernant les pneus Pirelli, au centre d'un débat entre plusieurs personnalités de la discipline, le pilote Williams s'oppose nettement à Michael Schumacher ou à Dietrich Mateschitz : « La dégradation des pneus est assez importante et c'est vrai que vous devez les gérer. Cela fait partie de la course et c’est la même chose pour tout le monde. Il n’y a pas de courses faciles. Nous devons nous adapter aux pneus, aux règles, à la voiture. »
Enfin, interrogé sur son début de saison, Pastor Maldonado s'est remémoré le Grand Prix d'Australie, à Melbourne, au cours duquel il avait longtemps tenu la sixième place et la dragée haute à Fernando Alonso avant de s'accidenter dans le dernier tour : « Je suis plus expérimenté. En Australie, j’ai ‘’surpiloté’’ parce que je voulais cette cinquième place. Nous étions très motivés parce que vous ne pouvez imaginer les moments que nous avons vécus l’année dernière dans l’équipe. C’était très difficile pour nous et nous avons alors vu que les performances de la voiture étaient bonnes [durant les essais hivernaux]. Nous attaquions, nous poussions très fort, mais c’est la course. Parfois ça se passe bien, parfois non. »