F1. A l’approche du Grand Prix du Canada de Formule 1, il est coutume de parler de la légende de Gilles Villeneuve. Enfant prodige de la discipline, son décès brutal en 1982, il y a tout juste 30 ans, en a fait une idole. Mais il faut également se souvenir qu’il y a tout juste 15 ans, son fils, Jacques Villeneuve, devenait, le seul et unique à ce jour, champion du monde de Formule 1 canadien.
En effet, l’héritage du nom Villeneuve était un poids très lourd à porter pour Jacques. Ironie du sort, lors de ses débuts en Formule 1 en 1996, il était associé chez Williams-Renault à un autre fils de grand pilote, Damon Hill, progéniture de Graham, double champion du monde de la discipline dans les années 60.
Jacques Villeneuve avait déboulé en Formule 1 au volant de la meilleure monoplace du moment. En provenance de l’IndyCar américaine, son adaptation a été extrêmement rapide. Pourtant, de nombreux exemples qui ont suivi ont démontré qu’il était loin d’être aisé de passer de la discipline américaine à l’européenne. Villeneuve avait en quelque sorte lancé la mode de faire venir les champions d’IndyCar en Formule 1. Mais aucun de ceux qui l’ont suivi n’ont rencontré le même succès. Alex Zanardi en 1998 n’a fait qu’un bref passage d’une saison chez Williams, Juan Pablo Montoya a eu quelques victoires, mais jamais vraiment l’abnégation nécessaire pour se battre pour le championnat, et Sébastien Bourdais n’a pas réussi à prendre le dessus sur son équipier, un certain Sebastian Vettel, ce qui a précipité la fin de son aventure dans la discipline reine du sport automobile européen.
Pour la canadien donc, l’aventure s’était plutôt bien déroulée. Il faut dire qu’à cette époque, il n’y avait aucune limitation d’essais privés durant l’intersaison, ce qui lui avait permis de réaliser un nombre incalculable de kilomètres avant de prendre le départ de son premier Grand Prix en Australie sur le circuit de Melbourne.