Canada - Course : Hamilton septième vainqueur de la saison
F1. Au terme d'un Grand Prix très stratégique, Lewis Hamilton devient le septième vainqueur en autant de course cette saison. Il devance Romain Grosjean et Sergio Perez, qui ont opté pour une stratégie à un seul arrêt payante.
Conformément aux prévisions des écuries, les températures sont encore en hausse ce dimanche au moment où les voitures s'élancent pour le tour de formation : 27°C dans l'air et 44°C au sol. Le ciel est dégagé et il y a très peu de chances de revivre la longue attente de l'année passée, due à une bonne averse. Rappelons une autre différence par rapport à l'an passé : le DRS, qui ne pourra être activé que dans la ligne droite précédent le dernier virage et sur une distance plus courte. Côté pneus, tous les pilotes du Top 10 sont en Super Tendres, à part Jenson Button, en stratégie décalée.
A l'extinction des feux, Vettel prend largement l'avantage. Le départ est extrèmement propre, chacun se laissant la place. Seul di Resta réussit à dépasser Romain Grosjean dans la manœuvre, alors que Massa est dans les échappements de Nico Rosberg quasiment tout le long du premier tour et tente à nouveau au premier passage dans la ligne des stands, sans succès. A l'arrière, on remarque le bon départ d'Heikki Kovalainen, 15ème.
Sebastian Vettel devance donc après 2 tours Lewis Hamilton de 1.4 seconde, alors que Massa a finalement réussi à déboîter Rosberg avant la dernière chicane, sans DRS, passant 5ème. L'aileron arrière mobile est désormais disponible, et il permet à Paul di Resta de dépasser le même Rosberg à la fin du 3ème tour. L'Allemand est décidément une proie de choix en ce début de course.
Après 5 tours, c'est Lewis Hamilton qui signe de peu le meilleur chrono, stabilisant l'écart avec Vettel autour des 2 secondes. Et alors que les cinq premiers sont groupés en moins de 6 secondes, Massa part à la faute dans le premier virage. Il ne peut repartir qu'en 12ème place, dans le second peloton mené par Paul di Resta, 5ème, qui pourrait être en stratégie décalée en 1 arrêt, nécessitant de faire attention à l'usure des pneus, et s'étendant jusqu'à son coéquipier Nico Hulkenberg en 14ème position.
Felipe Massa est définitivement l'animateur de ce début de course, en glisse dans la dernière chicane, alors qu'il se plaint à la radio de vibrations consécutives à son tête-à-queue. Et alors que les écarts sont stables, les chronos étaient tous dans la fenêtre de la minute 20, on demande à Nico Rosberg de profiter du sillage de Paul di Resta pour économiser de l'essence. Seul Webber, 4ème, est alors en chasse-patates entre les deux groupes, 4 secondes derrière Alonso mais devançant di Resta de 6 secondes.
Le classement au 10ème tour est le suivant : Vettel, Hamilton, Alonso, Webber, di Resta, Rosberg, Grosjean, Schumacher, Button, Raikkonen, Kobayashi, Massa, Perez et Hulkenberg, pour les deux pelotons principaux, tous se tenant en 18.8 secondes.
Di Resta confie à son stands qu'il souffre de ses pneus arrière. Massa, englué dans le peloton, est le premier à s'engouffrer dans la voie des stands pour espérer profiter de tours clairs et estomper ses vibrations. Il repart en Tendres et il serait surprenant qu'il ne s'arrête pas de nouveau. Le tour suivant (12ème), c'est au tour de di Resta et Schumacher de chausser les gommes les plus dures.
Alors que Romain Grosjean signe le meilleur tour en courses en 1:19.634, le deuxième peloton s'anime, Kimi Raikkonen dépassant Jenson Button grâce au DRS. L'Anglais est alors menacé par Kamui Kobayashi dans la ligne droite des stands, mais réussit à conserver sa position. Lewis Hamilton s'est entre temps rapproché dans la seconde de Sebastian Vettel, à portée de DRS. Et alors que son coéquipier s'est arrêté pour chausser les Super Tendres, et que Vettel rate son freinage au virage 10, Alonso recolle également.
Il n'en faut pas moins pour que dans la foulée, Sebastian Vettel s'arrête aux stands, repartant en Tendres. Il semble alors que les stratégies à un seul arrêt, évoquées par certaines écuries, seront très compliquées. Lewis Hamilton l'imite au tour suivant, ayant du mal mais perdant un minimum de temps, alors qu'Alonso signe le meilleur tour en 1:19.478. L'Espagnol ne s'arrête pas au tour suivant et continue sa série de tours, au moment où Sebastian Vettel, ressorti derrière Hamilton, tente de le dépasser dans la zone de DRS. Nico Rosberg et Romain Grosjean sont alors intercalés entre Alonso et le groupe Vettel / Hamilton. L'Espagnol choisit de s'arrêter, et sa stratégie marche : il ressort devant Lewis Hamilton, en 3ème position, et malgré le meilleur tour en course de l'Anglais, en 1:18.994. Mais le pilote Ferrari ne reste pas longtemps en tête : il est dépassé par Lewis Hamilton dans la zone de DRS, à la fin du 20ème tour.
Après les arrêts de Romain Grosjean et Nico Rosberg, seuls Raikkonen, 4ème, et les Sauber à sa suite, ne se sont pas arrêtés. Lewis Hamilton signe le meilleur tour en course dans le 22ème tour en 1:18.940. Il devance Alonso d'1.4 seconde et Vettel d'1.8 seconde. Mark Webber est déjà relégué à 9 secondes, derrière les hommes décalés en stratégie. Karthikeyan provoque un drapeau jaune en partant en tête-à-queue dans le virage 1, mais doit s'arrêter dans le virage 4, heureusement à côté d'une entrée permettant d'évacuer rapidement sa voiture. Le drapeau jaune est rapidement enlevé.
Et alors que Lewis Hamilton creuse l'écart, Kobayashi effectue son premier arrêt et ressort 12ème, juste devant Michael Schumacher. L'Anglais enfonce le clou dans le 26ème tour, descendant la meilleure performance sur un tour à 1:18.698, l'écart augmentant à 3.1 secondes. Pedro de La Rosa abandonne, ses freins avant laissant échapper une quantité impressionnante de poussière de carbone.
Au 27ème tour, le classement est le suivant : Hamilton, Alonso, Vettel, Raikkonen (-1 arrêt), Perez (-1 arrêt), Webber, Rosberg, Grosjean, Massa, Maldonado (-1 arrêt), di Resta, Kobayashi, Shcumacher, Hulkenberg, Button, Ricciardo, Vergene, Kovalainen, Petrov, Senna, Pic (-1 arrêt) et Glock.
Webber s'empare du meilleur tour en course au 29ème tour en 1:18.345, l'écart avec la tête étant de 9,4 secondes. Alors que Maldonado et Pic marquent leur premier arrêt, l'Australien recolle peu à peu à Sergio Perez, dont les pneus commencent à faiblir après 30 tours de bons et loyaux service. L'écart est stable en tête (3.3 secondes), et on indique à Lewis Hamilton que le « plan A » reste à l'ordre du jour. L'ingénieur de course de Perez, lui, indique à son pilote, qu'il lui reste 10 tours à parcourir avec son train de pneus, au grand dam de Mark Webber.
Button, anonyme 15ème, effectue un deuxième arrêt et repart en Super Tendres, par conséquent usés puisqu'il avait épuisé son stock hier pour atteindre Q3. Alors que l'on atteint la mi-course, l'écart entre Lewis Hamilton et Fernando Alonso, toujours 2ème, atteint les 4 secondes. Rosberg et Grosjean sont les grands bénéficiaires de cette relative période d'accalmie, l'Allemand réalisant le meilleur tour en passant sous la minute 18, et recollent peu à peu sur le peloton mené par Kimi Raikkonen. Sentant que sa remontée risque d'être entravée par le trafic, l'Allemand plonge dans les stands et ressort sans histoire en pneus Tendres.
Romain Grosjean, alors 7ème, est revenu dans les échappements de Mark Webber, parti un peu large dans le virage 8. Le Français se décale dans la ligne droite pour signifier sa présence. Au tour suivant (40), son coéquipier finlandais effectue enfin son premier et unique arrêt, chaussant les pneus Super Tendres. Dans le même temps, Michael Schumacher dépasse Kobayashi avant l'épingle, avant que le Japonais ne reprenne son bien grâce au DRS. Nico Rosberg se paie Raikkonen au même endroit mais à l'extérieur, alors que Perez ressort des stands. Le Mexicain ressort initialement devant les deux pilotes, mais est dépassé par l'Allemand dans la courte ligne droite menant au virage 3.
Michael Schumacher s'arrête aux stands, avec de manière visible le DRS qui ne se referme pas. Il repart, probablement par erreur, malgré les essais de ses mécaniciens de le refermer. Forcé de revenir au tour suivant, après une escapade dans l'herbe dans le virage 8, il abandonne, faute d'avoir pu le refermer. Pendant ce temps, Jean-Eric Vergne, alors 16ème, écope d'un passage obligatoire par les stands après un excès de vitesse dans les stands.
On est alors au 47ème tour, et on s'approche de la fenêtre d'arrêt aux stands pour ceux qui sont en stratégie à deux arrêts. L'écart a légèrement diminué en tête, Alonso étant à 3.2 secondes de Lewis Hamilton, mais ayant devancé Sebastian Vettel de 3 secondes.
Le classement est alors : Hamilton, Alonso, Vettel, Webber, Grosjean, Massa, Rosberg (2 arrêts), Perez, Raikkonen, Kobayashi, Ricciardo, di Resta (2 arrêts) pour le top 10.
Au 50ème tour, Lewis Hamilton s'engouffre dans la voie des stands. Il repart après 5.0 secondes d'immobilisation, un temps moyen. On lui demande de « tout donner dans les 3 prochains tours ». Le ralenti de l'arrêt de l'Anglais montre un énième problème de roue, cette fois-ci à l'arrière droite. La guigne colle décidément à la McLaren numéro 4. Seul motif de satisfaction : il ressort avec la piste libre.
Mark Webber s'arrête deux tours plus tard, alors que Lewis Hamilton signe le meilleur tour en course, en 1:17.244. Il reprend 7 dixèmes à Alonso et Vettel. Le natif de Stevenage améliore au tour suivant, 1:17.135, reprenant cette fois 1 seconde pleine à ses adversaires, et réitère le tour d'après (1:17.279). Il pointe alors à 12.0 secondes et devrait voir Alonso ressortir confortablement derrière. Si toutefois l'Espagnol s'arrête ! La Scuderia, tout comme Vettel et Romain Grosjean, 4ème à 15 secondes, semble tergiverser, et sur le point de prendre le pari, alors qu'il reste 15 tours, de jouer le tout pour le tout sur la piste. Le Français est d'ailleurs sur un bon rythme et améliore tour après tour son meilleur chrono.
Le peloton Perez / Massa / Rosberg s'anime : Rosberg tente une manœuvre sur Massa avec le DRS, mais doit couper la chicane. Mais au moment de rendre la position, Sergio Perez et là et dépasse Rosberg. Au tour suivant, le Mexicain se débarrasse de Massa, là encore grâce au DRS. Le Brésilien, en difficulté avec ses pneus, stoppe et repart en Super Tendres.
Entretemps, Hamilton a continué sur sa cadence et s'est rapproché, alors qu'il reste 12 tours, à 6 secondes de la tête de la course. Pour espérer l'emporter, il doit se débarasser de Vettel et d'Alonso, 4 titres sont sur sa route !
Sergio Perez, 5ème en Super Tendres, signe le meilleur tour en course en 1:16.889. Hamilton est alors revenu dans les échappements de Vettel, il reste 9 tours. Dans la zone de DRS, l'Anglais passe aisément en deuxième position et se tourne vers son objectif espagnol. Et il ne lui faut qu'un seul tour supplémentaire pour revenir sur la Ferrari. Le pari semble perdu, d'ailleurs, Vettel s'arrête aux stands et ressort 5ème. Romain Grosjean est alors sur le podium. Hamilton, après avoir tenté sa chance au freinage de l'épingle, remplit sa tâche dans la zone de DRS et reprend la tête sans difficulté.
Alonso est désormais la cible de Grosjean, sur des pneus plus frais. Il lui reste 1.7 seconde à combler alors qu'il reste 5 tours, et qu'il devance Sergio Perez, de nouveau meilleur tour en course en 1:16.772, de 7.5 secondes. Tout aussi facilement que Lewis Hamilton, la deuxième position est sienne dans la zone de DRS. Il est à 3.8 secondes d'Hamilton.
Le rythme de Perez lui a permis sur les 3 derniers tours de reprendre quasiment 10 secondes à Fernando Alonso, alors qu'un ralenti de Vettel le montre en mode attaque intégrale, frôlant le fameux mur des champions. A 3 tours de la fin, l'écart entre le Mexicain et Alonso est de 2.6 secondes, mais à 2 tours, Perez est déjà passé dans la zone de DRS, et c'est désormais Vettel qui menace Alonso.
Alonso est tout simplement à l'agonie, alors que Ricciaro nous gratifie d'une pirouette dans le virage 3, sans conséquences. Vettel passe l'Espagnol avant même de pouvoir utiliser son DRS, avant l'épingle. On entre donc dans le dernier tour. Et il se pourrait que la Ferrari soit à nouveau dépassée, cette fois-ci par Nico Rosberg. Mais l'Allemand bute à 4 dixièmes du natif d'Oviedo.
La victoire revient donc à Lewis Hamilton, 7ème vainqueur en autant de Grand Prix, devant Romain Grosjean, signant son meilleur résultat, et Sergio Perez. Vettel est 4ème, signant le meilleur tour en course dans la dernière boucle, devant Alonso, Rosberg, Webber, Raikkonen, Kobayashi et Massa pour les points.
Classement du Grand Prix du Canada 2012 :
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Hamilton | McLaren | 1h 32m 29.586s | 70 | |
2 | Grosjean | Lotus F1 Team | +2.513 | 70 | |
3 | Perez | Sauber | +5.260 | 70 | |
4 | Vettel | Red Bull | +7.295 | 70 | |
5 | Alonso | Ferrari | +13.411 | 70 | |
6 | Rosberg | Mercedes GP | +13.842 | 70 | |
7 | Webber | Red Bull | +15.085 | 70 | |
8 | Raikkonen | Lotus F1 Team | +15.567 | 70 | |
9 | Kobayashi | Sauber | +24.432 | 70 | |
10 | Massa | Ferrari | +25.272 | 70 | |
11 | di Resta | Force India | +37.693 | 70 | |
12 | Hulkenberg | Force India | +46.236 | 70 | |
13 | Maldonado | Williams | +47.052 | 70 | |
14 | Ricciardo | Toro Rosso | +1:04.475 | 70 | |
15 | Vergne | Toro Rosso | +1 tour | 69 | |
16 | Button | McLaren | +1 tour | 69 | |
17 | Senna | Williams | +1 tour | 69 | |
18 | Kovalainen | Caterham F1 | +1 tour | 69 | |
19 | Petrov | Caterham F1 | +1 tour | 69 | |
20 | Pic | Marussia Virgin | +3 tours | 67 | |
21 | Glock | Marussia Virgin | Abandon | 56 | |
22 | Schumacher | Mercedes GP | Abandon | 43 | |
23 | De la Rosa | HRT | Abandon | 24 | |
24 | Karthikeyan | HRT | Abandon | 22 |
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Quelle course !
C'est vraiment intéressant.
Bravo à Romain Grosjean qui confirme qu'il est un grand pilote de F1
depuis un quart de siècle les programmes ce dégradent, avant 5 films sur chaque chaines, par semaine, est souvent de bons films, sauf bien sur le mercredi et vendredi, 25 ans plus tard 1 bon film par mois et encore. A part casquer, les téléspectateurs peuvent ils regarder autre chose que des bêtises sur votre chaine ? le ballon rond ou ovale ok mais les autres sports quand ? avez vous retransmis une seule fois une finale de snooker ? par exemple. Donc pour moi la F1 et TF1 c'est fini, qui m'aime me suive.
Ne reprochez pas à TF1 d'avoir choisi ce dimanche soir : tout tombait en même temps, ils ont fait le choix NORMAL et RATIONNEL parce que la politique intéresse bien plus les téléspectateurs de TF1 que la F1, et au dela, les Français dans leur ensemble.
TF1 n'est pas exempt de tout reproche sur sa manière de diffuser la F1 et même sa manière d'habiller le produit F1, mais sur cette course là, c'est assez injuste de s'en prendre à eux. Soyez un peu réalistes et arrêtez de prendre des positions aussi tranchées alors qu'ils ne pouvaient pas faire autrement.