Europe - Course : Alonso Roi d'Espagne
F1. Au terme d'une course folle, Fernando Alonso s'impose à Valence, devant Kimi Raikkonen et Michael Schumacher, qui renoue avec le podium. L'Espagnol a profité, notamment, des abandons sur casse mécanique de Sebastian Vettel et de Romain Grosjean, seuls pilotes qui semblaient pouvoir lui résister aujourd'hui. Lewis Hamilton, en proie à des problèmes de pneus en fin de course, s'est accroché avec Pastor Maldonado et n'a pu terminer.
Ce sont 23 pilotes qui vont s’élancer pour ce huitième Grand Prix de la saison, puisque Timo Glock a préféré déclarer forfait, toujours incommodé par des problèmes intestinaux.
Certains pilotes, comme Michael Schumacher ou Mark Webber ont, sans surprise, opté pour des stratégies conservatrices, en démarrant avec les pneus les plus durs pour cette course (les pneus mediums, blancs) pour terminer avec les pneus les plus tendres (les pneus tendres, jaunes).
La température sur la piste est à prêt de 50°C et il n’y a évidemment aucun risque de pluie.
Au départ, Vettel et Hamilton conservent leur position, mais derrière, c’est Grosjean qui se montre très offensif. Il dépasse autoritairement Pastor Maldonado au premier freinage. Dans le peloton, c’est la foire d’empoigne entre Massa et Button, Alonso est revenu à la huitième place et met la pression sur Di Resta.
Après un tour, Vettel a déjà pratiquement deux secondes d’avance sur Lewis Hamilton. Grosjean est dans les roues du champion du monde 2008. Derrière, Kobayashi a profité d’un très bon envol pour devancer Maldonado. Raikkonen est sur les talons du Vénézuélien et tente de le dépasser, mais le pilote Williams résiste magistralement. L’écart s’agrandit dangereusement entre Vettel et Hamilton puisque après trois tours il y a quatre secondes entre les deux hommes, 5.3 secondes le tour suivant. On indique déjà à Rosberg que ses pneus arrière sont à la température critique.
Grosjean met la pression sur Hamilton : « Tu dois doubler Hamilton ! » lui lance-t-on à la radio, quand le Britannique annonce qu’il a du mal à contenir le Franco-suisse. Mais Kobayashi met aussi la pression sur la Lotus. La zone DRS semble assez inefficace, puisque peu de pilotes en profitent pour dépasser au bout de la ligne droite. Vettel continue son cavalier seul en enchainant les meilleurs tours. Il a presque huit secondes d’avance après 5 tours. Massa, de son côté, est dixième et tente tout pour passer Di Resta, sans y parvenir. A l’arrière, Pic tente de dépasser Karthikeyan, mais l’Indien serre la trajectoire. Pic, en glissade, heurte légèrement le pneu arrière droite et perd un morceau d’aileron avant.
Après 10 tours, Vettel a dix secondes d’avance sur un groupe constitué par Hamilton, Grosjean et Kobayashi ;suivent ensuite Maldonado, Raikkonen, Hulkenberg, Alonso, Di Resta et Massa. Mais Grosjean tente le dépassement à la fin de la zone DRS : la Lotus aborde le virage par l’extérieur, la McLaren résiste, mais Hamilton finit par céder. Grosjean prend la deuxième place et se met rapidement à l’abri du DRS. Pendant ce temps, Button et Pérez sont passés par les stands, étonnant de la part du Mexicain. Massa arrive le tour suivant. L’écart entre Vettel et Grosjean s’aggrave encore, culminant à près de 12 secondes. Un peu plus loin, l’autre Lotus, de Raikkonen, est aux prises avec Maldonado, qui ne se laisse pas faire et conserve dans un premier temps sa position.
Hamilton passe par les puits, il repart dans le peloton. Vettel continue de gagner du temps sur Grosjean, comptant quatorze secondes d’avance après 14 tours. Derrière les deux hommes, Kobayashi, Maldonado et Raikkonen passent pas les stands et repartent dans un autre ordre : Raikkonen précédant Kobayashi puis Maldonado. Alonso profite de cette salve pour se positionner en troisième position. Hamilton dépasse Senna pour le compte de la septième place, et a en ligne de mire la Mercedes de Michael Schumacher, sur une stratégie différente. Alonso s’arrête à son tour et repart juste devant Raikkonen. Sont donc en tête Vettel, Grosjean et Di Resta. Mais Vettel s’arrête, suivi par Grosjean qui le suivait à 15 secondes. Le pilote Red Bull repart en tête, en pneus tendres, et Grosjean repart devant Lewis Hamilton, en quatrième place. Seuls Di Resta et Rosberg séparent le double-champion du monde en titre et le pilote Lotus.
Un train s’est formé derrière Schumacher avec Senna, Webber, Alonso, Raikkonen, Kobayashi et Maldonado. Tous ces pilotes sont sur des stratégies différentes et c’est l’empilement à chaque virage. Alonso passe ses trois prédécesseurs et s’échappe, mais derrière c’est une lutte sans merci. Dans le même temps, Grosjean se joue de Di Resta et reprend la deuxième position.
Retour dans le peloton de fous furieux : Senna, en grande difficulté, résiste mais Raikkonen finit par passer. Kobayashi tente sa chance, mais les deux hommes s’accrochent. Senna crève à l’arrière alors que l’aileron de la Sauber est légèrement abimé. Les deux hommes s’en tirent plutôt bien dans cette zone rapide. Les commissaires vont jeter un œil à cet incident, Senna écope d’ailleurs d’un drive through.
Après 22 tours, l’écart grandit entre Vettel et Grosjean, il est maintenant de vingt secondes. Alonso, derrière, dépasse Di Resta pour s’octroyer la quatrième position. Le pilote écossais dégringole doucement dans la hiérarchie se faisant dépasser facilement par Raikkonen puis Maldonado, avant de finalement passer par les stands à son tour. Autre pilote en difficulté, c’est Sergio Pérez, dépassé par Ricciardo pour le compte de la dixième place.
Grosjean reprend enfin du temps sur Vettel, en enchainant les meilleurs tours. A l’arrière, Vergne, en dépassant Kovalainen, le touche, les deux pilotes crèvent. Des débris jaillissent de la Toro Rosso et la voiture de sécurité est envoyée en piste. Grosjean, Hamilton et Alonso passent par les stands. Aucun problème pour Grosjean et Alonso, mais c’est la débandade chez McLaren avec de multiples problèmes lors de l’arrêt. Le Britannique est dépassé par Alonso, Ricciardo et Raikkonen. Les pilotes sont pratiquement tous en pneus mediums pour ce qui sera certainement le dernier relais du Grand Prix. Comme la règle le prévoit, les voitures qui sont intercalées entre les leaders peuvent dépasser la voiture de sécurité pour revenir en queue de peloton. Les pilotes de tête repartiront donc roues dans roues lorsque le peloton sera regroupé.
Au redémarrage, Vettel garde l’avantage, mais c’est Alonso qui prend l’avantage sur Grosjean au freinage. Dans le peloton, Massa est heurté par une Sauber et crève à l’avant droit. Mais surtout, Vettel subit un problème mécanique et est au ralenti ! Alonso passe en tête sous les hourras du public valencien ! Derrière les deux premiers hommes, Hamilton est parvenu à reprendre Raikkonen et Ricciardo. Derrière l’Australien, Schumacher, Webber, Maldonado et les deux Force India forment un train.
Après 37 tours, Hamilton est sous le coup d’une pénalité pour avoir ignoré les drapeaux jaunes. Grosjean est toujours à moins d’une seconde de Alonso. Derrière, Hamilton est à deux secondes du pilote Lotus. Webber passe une nouvelle fois par les stands. L’écart entre Alonso et Grosjean s’agrandit, et pour cause ! Le pilote Lotus subit une avarie mécanique à son tour ! Il doit abandonner et il laisse le champ libre à Fernando Alonso. Hamilton, en seconde position, est à quatre secondes de l’Espagnol, mais semble revenir alors que Raikkonen est sur les talons du Britannique.
Après 46 tours, Alonso mène devant Hamilton et Raikkonen, Maldonado, Hulkenberg, Di Resta et Pérez suivent. Schumacher et Webber se sont joués de Petrov, qui était en dixième position. Alonso compte toujours autour des quatre secondes d’avance sur Hamilton et Raikkonen, la dégradation des pneus ne semble pas encore avoir fait son office. Les commissaires annoncent que le Britannique ne sera pas inquiété, il n’a donc pas commis d’erreur. En revanche, dans le peloton, Petrov est allé au contact avec Ricciardo qui le dépassait. Le Russe y a perdu son aileron avant. Les commissaires vont avoir encore un peu de travail.
Dans le peloton, Schumacher puis Webber prennent la huitième et la neuvième place à Button, en difficulté. Pérez, de son côté, est à l’attaque sur Di Resta, avec des pneus plus frais. L’écart diminue légèrement entre Alonso et Hamilton, avec 3.5 secondes d’avance pour l’Ibère. Schumacher et Webber font une remontée commune, et sont déjà sur la Force India de Di Resta après avoir passé Pérez. L’Ecossais ne peut opposer aucune résistance aux deux hommes.
A deux tours de l’arrivée, Hamilton est en difficulté avec ses pneus. Il résiste à Raikkonen quelques virages mais est finalement dépassé par le Finlandais. Maldonado tente sa chance dans la ligne droite mais Hamilton résiste comme un mort de faim. Le pilote Williams cède, mais le Vénézuélien va tenter sa chance. Il tente de doubler par l’extérieur, mais Hamilton résiste et c’est l’accrochage ! Maldonado repart sans aileron avant mais Hamilton est dans le mur de pneus ! Schumacher dépasse Maldonado en perdition, et la troisième place se jouera entre l’Allemand et Webber ! C’est Schumacher qui accroche le podium ! Le premier depuis son retour !
Fernando Alonso l’emporte donc ici à Valence, devant Kimi Raikkonen et Michael Schumacher ! C’est la 29ème victoire de la carrière l’Espagnol !
Classement du Grand Prix d'Europe 2012 de Formule 1
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Alonso | Ferrari | 1h44:16.649 | 57 | |
2 | Raikkonen | Lotus F1 Team | +6.4 | 57 | |
3 | Schumacher | Mercedes GP | +12.6 | 57 | |
4 | Webber | Red Bull | +13.6 | 57 | |
5 | Hulkenberg | Force India | +19.9 | 57 | |
6 | Rosberg | Mercedes GP | +21.1 | 57 | |
7 | di Resta | Force India | +22.8 | 57 | |
8 | Button | McLaren | +24.6 | 57 | |
9 | Perez | Sauber | +27.7 | 57 | |
10 | Maldonado | Williams | +34.6 | 57 | |
11 | Senna | Williams | +35.9 | 57 | |
12 | Ricciardo | Toro Rosso | +37.0 | 57 | |
13 | Petrov | Caterham F1 | +75.8 | 57 | |
14 | Kovalainen | Caterham F1 | +94.6 | 57 | |
15 | Pic | Marussia Virgin | +96.5 | 57 | |
16 | Massa | Ferrari | +1 tour | 56 | |
17 | De la Rosa | HRT | +1 tour | 56 | |
18 | Karthikeyan | HRT | +1 tour | 56 | |
19 | Hamilton | McLaren | +2 tours | 55 | |
20 | Grosjean | Lotus F1 Team | +17 tours | 40 | |
21 | Vettel | Red Bull | +24 tours | 33 | |
22 | Kobayashi | Sauber | +24 tours | 33 | |
23 | Vergne | Toro Rosso | +31 tours | 26 | |
24 | Glock | Marussia Virgin | Non-partant |
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Maintenant , il lui reste a gagner un grand prix ou plus d'ici la fin de saison et en 2013 go pour son 8 eme titre
Chacun aura son point de vue, et je respecte le tien, mais je pense que Lewis n'aurait pas du s'enteter alors qu'il savait qu'il ne pouvait rien faire. Au final, c'est lui qui percute Maldonado au lieu de lui laisser de l'espace.
Hamilton aurait difficilement gagné la course en présence de Vettel, Grosjean et Räikkönen. Même sans ses problèmes aux stands, la dégradation des pneumatiques lui auraient aussi posé problème en fin de course.
L'accrochage est regrettable, mais c'est la course, tout comme les abandons sur problème technique.
1) Vettel a casser, la fiabilité est un pilier de la F1
2) Hamilton n'a pas laisser la place à Maldonado, et il avait plus de pneu.
Bravo Alonso !
En tout cas sur une saison aussi indécise
Alonso sait saisir toutes les occasions.
Hamilton aurait dû assurer
Vettel n'a pas eu de chance mais la RB8 a un ryhme terrifiant par rapport aux autres voir la remontée de Weber par rapport à Button et à tant d'autres qui partaient devant lui.
si oui çà doit encore plus énerver les concurrents de voir cette suprématie après remise en conformité
Bon départ...ensuite dépasse Hamilton gràce à l'arrêt raté par mc laren, dépasse Grosjean car petite glissade au redémarage au dernier virage avant la ligne des stands, abandon de vettel. Bref pas de quoi être aussi fier....
Je pense que je vais surtout retenir la dramatique derrière ce GP : Vettel qui prend une avance impressionnante, anéantie par le SC (justifié).
La malchance impressionnante de Lewis dans les stands qui contraste avec la réussite de Alonso sur le SC et le restart que Grosjean rate alors qu'il semblait en position de le réussir.
Les abandons de Vettel et Grosjean, assez malchanceux, le podium et la victoire étaient pour eux...
La victoire d'Alonso est belle, même si pleine de réussite. L'émotion finale est en tout cas sincère et fait vraiment plaisir, même si je ne l'aime pas, je l'ai trouvé grand dans la victoire, grand dans les sentiments. Bravo Fernando !
Plusieurs remarques :
- mon incompréhension quand on a vu la promptitude des commissaires à déployer le SC lors de l'accrochage entre Vergne et Kova alors qu'ils ne l'ont pas fait quand la voiture de Vettel était arrêtée dans une portion dangereuse. La situation justifiait la sortie du SC et j'ai même envie de dire qu'elle y obligeait. Rappelons qu'à ce moment là, Alonso est en tête et prend de l'avance sur Grosjean, cela a peut-être influencé la décision des commissaires... En tout cas, quelle que soit la raison, c'est irresponsable et irrespectueux.
Il n'en reste pas moins que l'aménagement de ce circuit est assez catastrophique (on l'a vu au moment de l'abanbon de Grosjean) et les commissaires pas toujours très très bons.
- sur l'accrochage entre Maldonado et Hamilton, je pensais sincèrement que la faute incombait à Hamilton, dont la résistance me paraissait vaine, même si on peut comprendre sa volonté de sauver les meubles. Ayant revu les images, j'avoue que je suis plus perplexe, et je penche dorénavant du côté de la faute de Maldonado, dont je ne comprends pas bien qu'il ne tente pas de changer de direction alors qu'il est clair qu'ils vont se toucher. Hamilton est assez loin de la corde, prend le virage, Maldonado lui est sur la corde, et va droit dans Hamilton. A mon sens la pénalité est justifiée, après ce n'est pas un scandale, c'est une lutte. Il est juste dommage pour Lewis, déja assez malchanceux, que ca se termine de cette façon.
Personnellement, j'apprécie beaucoup le tracé de ce Grand Prix, et ça m'a fait plaisir d'y voir une telle course.
Alonso à certes besoin d'un petit coup de pouce pour gagner, mais je compare cette victoire à la victoire en Corée 2010. Même si il y a de la chance dans cette victoire, elle est provoquée.
Alonso a saisi sa chance en gérant les pneus, en étant à l'attaque, en ne perdant pas de temps derrière des pilotes. Ferrari à bien fait sa stratégie et n'a pas commis d'erreur. Ferrari à perdu un podium au Canada à cause de la stratégie... Elle gagne cette course avec une bonne stratégie et un pilote qui a le potentiel pour gagner.
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Pour conclure, je pense que beaucoup de victoires en F1 sont acquises grâce à un peu de chance ou de malchance chez les autres. Et il ne faut JAMAIS oublier que derrière une victoire avec un brin de chance, se cache une course bien menée, une stratégie correcte et un pilote à l'affut. Alors au lieu de critiquer une victoire avec un brin de chance, il serait peut être bon de remarquer que pour profiter de la malchance des autres, il faut être présent sur tous les plans... Pour gagner cette course, Ferrari et Alonso ont du être parfait, un point c'est tout.
Le nombre de facteurs favorables dont a tiré profit Alonso est assez impressionnant à commencer, paradoxalement, par sa mauvaise qualif qui lui a permis de mettre en place une stratégie libre et de bénéficier de pneus frais.
Il n'est pas question de dévaloriser cette victoire, mais de constater qu'Alonso a bénéficié de circonstances de courses (SC, arrêt raté de Lewis, abandons de Vettel et Grosjean...) qui l'ont porté vers la victoire, qu'il a été cueillir tout seul, en faisant une bonne course sur une voiture fiable.
Donc, dire qu'Alonso dépasse Grosjean parce que celui ci dérape et qu'il dépasse Hamilton par son arrêt raté, je trouve ça absolument incroyable. Alonso à dépassé Grosjean parce que lui n'a pas dérapé et est mieux sorti du virage tout en ayant eu l'adresse lors du dépassement, Alonso a dépasse Hamilton parce que lui n'a pas fait un mauvais arrêt et a attaqué comme il fallait sans faire d'erreur pour être devant... Alors il y a la chance, mais il y a aussi autre chose qu'il faut souligner, ce que Steph ne fait absolument pas !!!
En Malaisie, il a gagné avec un peu de chance mais il fallait aller chercher cette victoire. Perez l'aurait dépassé si il n'était pas sorti de la piste... Oui... Mais il faut dire aussi qu'Alonso lui n'a pas fait d'erreur pour que Perez n'ai pas la possibilité de le dépasser avant ! Il a gagné à Silverstone en 2011 avec un peu de chance, mais son arrêt au stand n'a pas été foireux comme Vettel et Button, il a fait une bonne course bien gérée également.
Je pousse la réflexion assez loin, mais j'en ai envie.
Et d'une manière générale, il faut voir la saison de Ferrari/Alonso comme ça, des facteurs favorables à foison mais des courses solides sur une voiture honnête.
- La liberté du choix de pneus, ça n'est pas de la chance mais une circonstance dont bénéficient tous les pilotes qualifiés au-delà de la 11ème place.
- La Safety Car ? Alonso est 4ème au moment de son introduction, on ne peut pas à proprement parler de chance, si ce n'est le fait qu'il bénéficie d'un impondérable chez McLaren : j'accorde que c'est un coup de chance.
- Au restart, il passe Grosjean et il est devant le Français quand ce dernier abandonne, donc on ne peut pas vraiment parler de chance, d'autant qu'on a aucune certitude quant à ce qu'aurait été la course si Grosjean l'avait terminé.
- Alonso passe en tête grâce à l'abandon de Vettel, mais ce n'est pas de la chance. Apparemment, l'Allemand a abandonné sur un problème électrique (on a parlé après d'un problème d'alternateur comme pour Grosjean) qui est sans doute dû aux fortes températures ou qui a été déclenché par la voiture de sécurité. Une nouvelle fois, ce n'est pas de la chance, mais un défaut de conception chez Red Bull qui n'en n'est pas à sa première fois.
On pourrait également évoquer le contact avec Grosjean dont il sort indemne, mais ce n'est pas le seul et on a vu des contacts plus violents qui n'ont pas eu de conséquences non plus.
On ne peut donc pas dire qu'Alonso ne doit sa victoire qu'à la chance. Il a eu des circonstances favorables, encore faut-il savoir les saisir. Alonso est simplement le pilote qui s'est le mieux joué des circonstances et des conditions de course. Quant à la chance, on peut trouver dans chaque victoire cette saison, sa part de chance.
Dino, tu as mis le doigt sur ce que je voulais faire comprendre en tout cas.
Ce que je retiendrai surtout c'est ça : "Alonso est simplement le pilote qui s'est le mieux joué des circonstances et des conditions de course.". Cette phrase est à encadrer en rouge et est d'usage d'une manière générale pour chaque vainqueur.
Et on appuie lourdement sur la victoire d'Alonso, mais n'oublions pas non plus les remontées de Webber et Schumi. Eux aussi ont su profiter de tout ça. Pour une fois que Schumi n'a pas la malchance qui s'abat sur lui, manquerait plus qu'on vienne dire qu'il est sur le podium grâce à la malchance des autres ... :)
Ce qui est sûr, c'est qu'on ne peut pas d'un côté se féliciter de l'imprévisibilité des courses et de l'autre reprocher à un pilote de bénéficier de certaines circonstances et d'avoir su en jouer. Les deux sont intimement liés. Ce qui donne du relief à la course d'Alonso c'est aussi toutes les circonstances qui l'entoure.
Il faudrait quand même reconnaître la chance qu'il a, même si on est fan du pilote. Le SC est donc à l'origine de l'abandon de Vettel. Une SC, c'est toujours aléatoire, donc c'est lié à de la chance. Pour Grosjean, un problème d'alternateur, c'est qqchose qui arrive tous les 10 ans, donc c'est un manque de chance de son côté, donc une chance pour Alonso. Bien sûr, on ne sait pas si Grosjean serait repassé devant Alonso, mais c'est étrange de voir comment les supporters de l'Espagnol sont soudain si prudents concernant les runs de la Lotus face à la Ferrari sachant que ce sont les mêmes qui nous sortent à chaque week-end que la Ferrari n'est pas très bonne (implicitement : Alonso est génial pour gagner sur cette voiture).
Appelons un chat, un chat. Alonso doit sa victoire à de la chance, et c'est ce mot là qu'on peut employer. Ou alors, on le vire du dico si on ne peut jamais l'utiliser. Le fait qu'il soit le premier bénéficiaire de ces faits de course, c'est grâce à lui. Mais le fait qu'il y ait eu ces faits de course, c'est dû à de la chance.
Enfin, il faudrait signaler qu'Alonso ne "provoque" pas la chance. Ce n'est pas lui qui a fait en sorte que Vettel et Grosjean abandonne, que Lewis ait des soucis aux stands. Alonso n'est pas Dieu :)
Le victoire d'Alonso n'est pas due au hasard, mais elle est pleine de réussite. La réussite fait toujours partie de la victoire (on est jamais à l'abri d'un incident mécanique, d'un crash ou d'un problème aux stands), mais avouez que sur cette course, les éléments ont tous tournés en la faveur d'Alonso, qui a su les saisir.
Bon bien sûr, j'avoue qu'en tant que fanboy qui se respecte j'ai tiré un gros plaisir de voir Vettel si déçu et perdre 25 points qui lui étaient promis. Vettel et sa RB8 étaient intouchables, alors je savoure la victoire avant de chuter de haut, car j'ai comme l'impression que ça va se terminer comme en 2011.
Tiens je rajoute que j'ai rarement une victoire aussi remplie d'émotion, j'ai cru voir Schumi à Suzuka en 2000, et c'est là que Ferrari se différencie des autres team j'ai envie de dire ! Après que tout les monde les aient enterrés à Melbourne, les voilà qu'ils gagnent presque à la régulière, avec une course plus que solide.
Avec ce mon, réussite, je suis d'accord avec vous. D'ailleurs, même en étant un très grand fan, je peux reconnaitre qu'Alonso à beaucoup de réussite dans ses courses pour l'instant, tout comme pour ses trois dernières victoires où, même si il à su faire tourner les choses en sa faveur, rien n'a été contre lui pendant ces courses là.
D'ailleurs, chez Ferrari, Alonso à gagné peu de courses sans l'aide de la réussite. Parce que sa voiture ne lui permet pas forcément de gagner sans l'aide de la réussite simplement ! Et la réussite, ou chance, Vettel en a eu assez bien en 2011 pour n'avoir jamais eu de soucis de fiabilités pour lui permettre de dominer chaque course, ce qui est une chance si on veut pousser... Chance qu'il n'a pas eu en 2010.
Et comme on dit, la réussite en F1, elle est obligatoire. Tant de facteurs peuvent jouer en faveur ou défaveur du pilote qu'il est obligé d'avoir de la réussite et n'a pas sa course totalement entre ses mains.
Sur ce débat, il faut absolument se départir de sa passion pour un pilote ou un autre. La victoire est magnifique, Alonso a fait une course brillante, comme d'habitude, la stratégie adoptée était celle qu'il fallait mettre en place, mais force est de constater qu'il n'aurait pas pu jouer la victoire dans des circonstances normales. Après je ne vois pas où on reproche quoi que ce soit, d'ailleurs ça serait assez idiot dans la mesure où il n'en est pas responsable.
Mais d'un évènement, il est toujours possible de tirer les gens qui en bénéficient (Alonso, Schumacher, Webber...) et ceux qui n'en bénéficient pas (Vettel, Grosjean, Hamilton...). Encore faut-il concrétiser ces opportunités quand elles se présentent, et dans ce domaine là, Alonso est un maître.
De toute façon, nos avis sur ce débat sont des avis à chaud, dans l'immédiateté du GP. L'Histoire de la F1 retiendra un GP passionnant et la victoire d'Alonso, point.
@Pito Concernant l'arrêt d'Alonso, il a précisé qu'il ne s'était pas arrêté pour célébrer avec son public, mais que ça avait bien été un heureux concours de circonstances, parce qu'il y a eu un problème sur la Ferrari. Impossible d'écarter un problème de consommation, et le précédent Hamilton, en Espagne, justifie votre question. Dans le cas d'Hamilton, il y a un article précis qui oblige les pilotes engagés en Q3 à rentrer dans les stands par leurs propres moyens. Je n'ai rien trouvé concernant les autres séances. Mais il n'est pas rare de voir des pilotes s'arrêter juste après la ligne d'arrivée, je crois d'ailleurs que c'est arrivé à Vettel et Rosberg en Espagne je crois.
Après on dit que Valence est ennuyant...
Je ne me suis jamais autant amusé en regardant un GP !
Tous ces retournements de situations !!
Génial !