Dimanche : Alonso offre la victoire à Ferrari et à ses fans


« Ça a été une journée inoubliable pour moi et je n’arrive pas à trouver les mots justes pour exprimer ce que je ressens ! L’emporter dans mon pays est une émotion indescriptible : je me souviens toujours de la victoire à Barcelone, en 2006, et l’emporter aujourd’hui à Valence, avec cette écurie fantastique, c’est formidable, alors que nous traversons des moments si difficiles en ce moment en Espagne. C’est chouette que le sport, et je pense aux victoires de la Roja en football et de Nadal, puisse donner aux gens une raison de sourire.
En ce qui concerne mon arrêt dans le tour de décélération, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais c’est arrivé au bon moment parce que j’étais devant les tribunes et j’ai pu fêter ça avec mes fans ! Le sport nous donne toujours la même leçon, à savoir qu’il y a des hauts et des bas et que les choses peuvent rapidement changer. Hier, nous ne sommes pas passés en Q3 et aujourd’hui nous l’avons emporté : ça signifie que nous ne devons jamais abandonner, jusqu’au drapeau à damier. C’est un joli cadeau pour tous ceux qui sont venus de loin, dormant pour certains dans leurs voitures et restant dans les tribunes malgré la chaleur torride.
Au départ ce n’était pas facile de gagner des places et j’ai essayé de freiner le plus tard possible au virage 4, en restant à l’extérieur. Ensuite j’ai commencé à me frayer un chemin et, après la voiture de sécurité, j’ai commencé à penser que le podium était possible. Puis j’ai porté l’attaque sur Grosjean et j’ai réussi à le dépasser, même si j’étais inquiet à l’idée d’avoir subi quelques dégâts quand nous nous sommes touchés. Après deux ou trois virages, j’ai réalisé que tout allait bien et je me suis détendu.
Lorsque j’ai hérité de la tête de la course après l’abandon de Vettel, nous espérions tous que les pneus tiendraient jusqu’à la fin. Je parlais constamment à mon ingénieur qui me disait que j’étais dans le même rythme que ceux qui me suivaient : au final, il ne restait pas grand chose [dans les pneus], mais contrairement au Canada, les autres étaient dans la même situation.
C’était très émouvant d’être sur le podium avec Andrea Stella [ndlr, son ingénieur de piste] parce qu’il a aussi travaillé avec Michael et Kimi : il ne pouvait pas mieux célébrer une victoire complètement inattendue étant donnée notre position sur la grille. En repensant à hier, ce qu’il s’est passé confirme qu’il y a toujours beaucoup de travail à faire et nous devons être honnêtes à ce propos, envers nous et envers nos fans. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour remporter ce championnat, mais nous n’avons toujours pas la voiture la plus rapide et nous devons pousser pour atteindre cet objectif aussi vite que possible. »
Felipe Massa – 18ème :
« Que voulez-vous que je dise ? Rien ne s’est passé correctement aujourd’hui ! A partir du huitième tour, j’ai commencé à sentir que quelque chose clochait à l’arrière de l’auto et, après la course, l’équipe a trouvé des dommages qui ont complètement ruiné l’équilibre de la voiture et le niveau d’appuis aérodynamiques. Je suis passé de pouvoir me battre avec les Force India à perdre une seconde au tour ! Je suis très déçu parce que j’avais un bon rythme et j’étais au contact du groupe où se trouvait Fernando. Ensuite il y a aussi eu une collision avec Kobayashi et à ce moment-là, tous mes espoirs de points se sont évaporés.
La voiture se comportait très bien aujourd’hui et était au niveau des meilleures, je suis ravi pour Fernando qui a réalisé une course fantastique pour l’emporter, mais il y a aussi un peu d’amertume alors qu’aujourd’hui ça aurait pu très bien se passer pour nous deux. »