F1. L’émotion était palpable à l’arrivé du Grand Prix d’Europe sur le circuit de Valence. Si ce n’est pas la première fois que Fernando Alonso remporte une course à domicile (la précédente date de 2006 à Barcelone), cette victoire donne une nouvelle dimension au pilote espagnol.
Il y a des succès qui marquent un homme et une carrière. Sans revenir trop loin dans l’histoire, on peut se rappeler que la victoire, certes malheureuse car il avait perdu le titre ce jour là, de Felipe Massa au Brésil en 2008 avait été un des plus beaux moments de la Formule 1. La réaction d’orgueil du pilote et sa complicité émotionnelle avec un public acquis entièrement à sa cause sont sûrement restés gravé à jamais dans la mémoire du Brésilien.
Ce week-end, à Valence, un autre pilote tout de rouge vêtu, a donné une dimension émotionnelle exceptionnelle à sa victoire. Cet homme n’est autre que le double champion du monde Fernando Alonso.
Quelle chance que sa monoplace soit arrivée à court d’essence au pied d’une tribune remplie d’Espagnols en folie après le succès de leur idole. Cette panne nous a permis de voir enfin des images malheureusement trop rares de joie, de communion avec le public et de réelle et intense émotion rappelant la victoire de Nigel Mansell lors du Grand Prix de Grande Bretagne en 1992 lorsque la foule avait litterallement envahie la piste pour fêter son idole.
Avant cela, Alonso avait saisi un drapeau espagnol dans le but de faire un tour d’honneur avec ce précieux sésame, symbole d’un peuple actuellement en souffrance et à qui les victoires successives de leurs champions (Nadal, « la Roja », Alonso) dans les diverses disciplines (Tennis, Football, Formule 1) donnent un peu de baume au cœur.