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Allemagne : le point de vue des pilotes

F1. Pays d'automobile réputé pour l'image de marque de ses constructeurs, l'Allemagne jouit d'une présence quasi-ininterrompue dans le calendrier de la F1 depuis 1951, et a même passé plus d'une décennie avec deux épreuves. En phase d'alternance, c'est cette année le tour du Hockenheimring, globalement apprécié malgré le souvenir impérissable de l'ancien tracé. Heureusement, la ferveur populaire est, elle, restée intacte.

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La fin du célèbre Stadium
© Mercedes AMG / La fin du célèbre Stadium

Le circuit d'Hockenheim est un des grands classiques de la Formule 1. Après une première visite en 1970, lors du boycott du grand Nürburgring, jugé beaucoup trop dangereux, le circuit situé à seulement 1h15 de Strasbourg a accueilli le pinacle des sports mécaniques de manière continue de 1977 à 2006, et il a fallu qu'une alternance avec le même Nürburgring soit instaurée pour mener cette série à son terme.

Pour Lewis Hamilton, « c'est un endroit construit pour la course ». Vitaly Petrov parle pour sa part d'un « bon circuit »« plutôt technique », où « trouver les bons réglages est un bon défi ». « Il y a une longue, longue ligne droite jusqu’à l’épingle, alors nous y avons une haute vitesse de pointe et c’est toujours important d’être également bon dans le dernier secteur à cause de sa succession de virages rapides », décrit encore Mark Webber. « C'est un circuit où vous pouvez attaquer », continue Jenson Button. Et pour Pedro De La Rosa, le tracé « est quasiment essentiellement composé de virages lents à l’exception du premier virage qui est rapide. »

De manière intéressante, les opinions divergent un peu en ce qui concerne les opportunités de dépassement, notamment à l'intérieur de l'écurie Lotus. Kimi Räikkönen se base ainsi sur son expérience : « La dernière fois que je suis venu à Hockenheïm, en 2008, c’était difficile de dépasser ici. Pas aussi compliqué que sur certains circuits, mais pas du tout facile. Cette année, avec les pneus, le KERS et le DRS, cela devrait être plus facile. » Mais pour Romain Grosjean, « les possibilités de dépassement sont élevées. Il faudra voir la zone de DRS, mais le tracé y est favorable et les courses sont toujours intéressantes ici. » Pour sa part, Lewis Hamilton juge que « l'épingle à la fin de la parabolique est un classique des points de dépassement, et l'ensemble du tracé semble inviter la voiture de derrière à essayer de dépasser. »

Pour beaucoup, revenir à Hockenheim ravive des souvenirs tenaces dans leur mémoire. En effet, nombreux sont ceux qui regrettent l'ancien circuit, utilisé pour la dernière fois en 2001 et désormais rendu à Dame Nature. Constitué à l'origine d'une longue boucle entre deux rangées d'arbres, interrompue par le Stadium et quelques chicanes rajoutées aux cours des années, ce tracé a été abandonné pour une contrepartie plus courte, pour contenter les spectateurs qui ne voyaient pas assez les voitures et les dépassements, et moins dangereuse – le circuit a notamment été le théâtre des décès de Jim Clark en 1968 et de Patrick Depailler en 1980 – pour un résultat plus consensuel et en rapport avec l'époque moderne.

Les regrets animent donc certains pilotes en arrivant en Allemagne. Narain Karthikeyan a d'ailleurs une opinion assez tranchée sur le sujet : « Le nouveau circuit d’Hockenheim est assez différent de l’ancien qui était plus excitant à mon goût. Avant, c’était rapide mais maintenant c’est un circuit plus lent avec des appuis élevés, c’est aussi assez court, pas trop compliqué et il a un profil très accélération/freinage. » Mais le plus nostalgique est sans conteste Lewis Hamilton : « Ça a toujours été un regret pour moi d'être arrivé en F1 trop tard pour courir sur l'ancien tracé d'Hockenheïm, où le circuit disparaissait dans la forêt et n'était alors interrompu que par des chicanes relativement rapides. Ce devait être incroyable de se battre avec aussi peu d'appui, engagé dans un bataille à l'aspiration avec une autre voiture en attendant le bon moment pour bondir et dépasser » s'imagine Lewis Hamilton, dont l'équipier a pour sa part connu ce tracé si atypique, « il y a fort longtemps ! » selon ses propres mots.

Malgré tout, la nouvelle version a des côtés positifs, comme peut l'être la tribune Mercedes, installée face au virage 8, et tout à la cause de la marque à l'Étoile. « Je me rappelle de mes passages devant la tribune Mercedes quand j'étais chez McLaren, en y voyant tous les fans portant des panneaux avec mon nom dessus – c'est plutôt cool et même si cette année, d'autres noms seront inscrits, je suis toujours bien accueilli », se remémore Heikki Kovalainen.

C'est d'ailleurs le meilleur endroit pour constater la ferveur populaire, reconnue quasi-unanimement à travers le plateau. « À Hockenheïm, j'aime surtout le Stadium qui, en termes de pilotage, est exigeant et qui dégage une superbe atmosphère. Aussi, c'est sympathique pour moi de revenir en Allemagne après y avoir vécu pendant deux ans au début de ma carrière. J'ai passé la première année à Vilsbiburg en Bavière, et la suivante à Berlin », explique Sergio Pérez. D'après Heikki Kovalainen, « les fans allemands sont tout autant passionnés que partout où nous allons dans le monde et il y a toujours une bonne atmosphère ici. » Et pour Mark Webber, « c’est toujours une bonne atmosphère. Il y a plein de pilotes allemands sur la grille et il y a toujours un soutien énorme derrière eux. »

Justement, pour les pilotes allemands, l'ambiance est encore plus significative. Sebastian Vettel et Timo Glock sont d'ailleurs quasiment les régionaux de l'étape, à quelques kilomètres de chez eux : « Hockenheim n’est qu’à une demi-heure de ma ville natale, alors j’ai beaucoup d’amis et de famille là-bas et c’est toujours un public spécial devant lequel courir. » indique le pilote Red Bull. Le numéro 1 de Marussia va même jusqu'à « compter les jours » : « Ce sera un week-end très spécial pour moi, à seulement 30 minutes de la maison de ma famille. J'ai eu quelques bons résultats sur cette course dans le passé et c'est toujours bon d'avoir de la famille et des amis autour de soi pour partager son expérience. »

Chez Mercedes, c'est un rendez-vous 100 % patriotique, puisque pilotes, écurie et moteur sont germaniques – bien que l'écurie soit basée en Angleterre – en plus de la tribune qui lui est totalement acquise. Nico Rosberg est lui aussi très proche de ses racines, d'homme comme de pilote : « Je suis né à Wiesbaden, près d’Hockenheïm, et j’ai vraiment de bons souvenirs de mes précédentes courses là-bas. Avant ma carrière en Formule Un, j’ai assez souvent gagné sur ce circuit et je n’oublierai jamais la dernière course de DTM de mon père, en 1995. Je l’ai rejoint sur le toit de la voiture qui roulait dans le Motodrom et c’est à ce moment-là que je me suis dit que c’était vraiment cool et que j’ai décidé de devenir pilote de course comme lui. »

Pour Michael Schumacher, courir à la maison n'est pas réellement un avantage, mais il espère tout de même récompenser les encouragements du peuple allemand : « Les gens me demandent souvent s’il y a une sorte d’avantage à courir à domicile dans un sport comme le nôtre et ma réponse serait qu’il n’y a peut-être pas un avantage mais certainement un sentiment particulier. En tant que pilote allemand, naturellement il y a une certaine excitation lorsque vous arrivez sur le Grand Prix d’Allemagne et vous savez que tous les spectateurs dans les tribunes vous soutiennent. Cette année est la première où notre équipe a été en mesure de se battre aux avant-postes et grâce à cela, nous espérons énormément de soutien de nos fans et pouvoir les en récompenser par notre performance. »

Nico Hulkenberg apprécie tout autant sa course à domicile que ses compatriotes mais n'en reste pas moins lucide : « C'est toujours spécial et c'est sympa de vivre à seulement une heure de route, je n'ai donc pas à prendre l'avion ! Les fans sont toujours derrière la course et aident à instaurer une bonne atmosphère, surtout dans le Stadium à la fin du tour. C'est vrai qu'ici Michael [Schumacher] et Sebastian [Vettel] seront les principales attractions, mais les fans montrent toujours leur support à tous les pilotes allemands. »

Mais finalement, le plus enthousiaste des pilotes vis à vis de l'ambiance est Vitaly Petrov. Le Russe semble presque prêt à troquer son casque contre un poste de guide sur le circuit, voire un billet d'entrée pour les tribunes du Stadium ! « Une des bonnes choses à propos de l'Allemagne est l'atmosphère, qui est particulièrement positive à Hockenheim. Le circuit est toujours rempli de fans très similaires aux Britanniques. Ils connaissent beaucoup le sport et les promoteurs ont organisé un bel éventail d'animations pour eux pour qu'ils passent un week-end vraiment bon, que nous soyons en piste ou pas. Tout le tracé est bon et si vous choisissez le bon emplacement, vous pouvez en voir une bonne partie, mais un des meilleurs endroits du circuit est le Stadium. Un jour peut-être, je pourrais mettre un masque et aller voir ce que c'est d'être au milieu des fans là-bas ! Ce serait bien d'y aller traîner mais je pense que si je n'y allais pas déguisé, je ne pourrais pas en revenir ! »

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