Le moteur V6 Ferrari de 2014 passe au banc d'essais
F1. Luca Marmorini, directeur du département moteur de la Scuderia Ferrari, révèle, dans une vidéo publiée sur le site officiel de l’écurie italienne, que le premier V6 1.6 litre turbo du constructeur italien est passé au banc d’essais, sans donner pour autant de plus amples détails.
Alors que la saison 2013 ne devrait pas connaître de bouleversement réglementaire, il en ira tout autrement de 2014, date à laquelle est prévue, entre autres, l’introduction du tout nouveau moteur V6 1.6 litre turbo. Alors que le projet PURE de Craig Pollock et Gilles Simon est à l’arrêt, les constructeurs déjà engagés en Formule Un, à l’exception de Cosworth dont la présence en 2014 reste à écrire au conditionnel, poursuivent le développement de leurs moteurs.
Ainsi, en décembre, d’après diverses sources, le passage du V6 Mercedes au banc d’essais était imminent alors qu’en juin dernier, Jean-François Caubet, directeur général de Renault Sport, assurait que ce n’était plus qu’une question de semaines pour que le V6 frappé du Losange ne passe à son tour cette étape capitale.
Seul manquait donc à l’appel le V6 Ferrari qui a lui aussi reçu son baptême du feu comme l’assure Luca Marmorini, responsable des moteurs du Cheval Cabré, dans une vidéo publiée sur le site officiel de la Scuderia : « C’est une période très stimulante pour le personnel du département moteur. Nous travaillons dans l’optique de 2012, parce que la deuxième moitié de saison est très importante, mais nous commençons déjà à penser à 2013. En outre, nous devons avancer dans le projet de V6 [pour 2014, ndlr] et le premier exemplaire est déjà passé au banc d’essais : c’est un projet intéressant. »
Les grosses cylindrées du championnat sont désormais donc toute sur la ligne de départ même si le banc d’essais n’est qu’une étape dans un programme de développement qui devrait aller en s’intensifiant au fur et à mesure où l’échéance approchera. Adrian Newey, directeur technique de Red Bull, craignait d’ailleurs récemment que la course au développement entre les motoristes n’aboutisse à des variations en termes de performances : « Il est possible qu’un manufacturier fasse significativement mieux que les autres, au point que ses écuries partenaires monopolisent les avant-postes, » jugeait le Britannique dans les colonnes d’Autosport. Et le concepteur des RB6 et RB7 championnes du monde d’ajouter : « On pourrait se retrouver avec un championnat de motoristes. »