Sebastian Vettel juge la suspension de Romain Grosjean sévère

A Spa-Francorchamps, après un départ chaotique, Romain Grosjean a écopé d’une pénalité tout aussi spectaculaire que l’accident qu’il a provoqué, éliminant notamment Lewis Hamilton et Fernando Alonso, qui se vit offrir par la même occasion une belle frayeur en voyant la Lotus E20 du Français lui passer littéralement sur le nez. Si personne ne semble discuter du bien-fondé d’une telle pénalité, le caractère quasiment inédit de cette sanction, puisqu’il faut remonter aux années 1990 pour en trouver trace, amène certains à s’interroger sur la cohérence des pénalités infligées aux pilotes.

Ainsi, si <a href="/f1/actualite/13980-warwick-et-stewart-esperent-que-grosjean-servira-dexemple.html"target="_blank"title="Warwick et Stewart espèrent que Grosjean servira d'exemple">Jackie Stewart et Derek Warwick espèrent que la pénalité dont a écopé Romain Grosjean servira de rappel à l’ordre pour tous les pilotes</a>, certains trouvent la sanction trop sévère, au premier rang desquels Sebastian Vettel : « Je pense que la pénalité infligée à Grosjean, de ne pas le laisser rouler [à Monza], est très sévère. On essayera toujours d’établir des comparaisons : il a fait ça et maintenant il est suspendu pour une course, un autre n’a écopé que d’un drive-through, un autre n’a eu qu’une amende de 10.000€. C’est là que ce situe parfois la difficulté pour les commissaires : décider de ce qui est le mieux à faire. Toutes les pénalités ne sont pas forcément les meilleures sur le coup. »

Si certains estiment que l’occasion est venue d’ouvrir un débat sur les sanctions et sur le rôle des commissaires, mais aussi sur la formation des pilotes ou sur les modifications à apporter aux monoplaces pour améliorer la visibilité, certains s’interrogent sur le rôle de l’Association des Pilotes de Grand Prix (GPDA). Les pilotes se réunissent notamment en briefing le vendredi après-midi et, d’après < i>Autosprint</i>, en Belgique, si la pluie, le Grand Prix de Hongrie et les vacances des pilotes ont été au cœur des discussions, la problématique du départ, toujours délicat à Spa-Francorchamps, était absente de l’ordre du jour. Sebastian Vettel, qui est avec Felipe Massa l’un des deux directeurs du GPDA – présidé par Pedro de la Rosa – estime pourtant que les discussions entre pilotes ont leur importance : « Je pense que c’est très utile de parler entre pilotes, ce que nous faisons généralement lors des briefings et lorsque nous sentons que quelque chose doit être discuté ou quand quelque chose va mal. De toute évidence, ce n’est pas quelque chose dont on parle ou que l’on voit durant les week-ends, mais je pense que le briefing des pilotes peut être très utile. »

Une chose est sûre, si Romain Grosjean disposera de tout son week-end pour réfléchir à sa sanction et à son comportement, le paddock semble enfin enclin à réfléchir aux solutions à apporter pour que ce type d’incident et de comportement en piste ne se reproduise plus.