Italie - Course : Hamilton offre un récital à Monza !
F1. Au terme d'une course maitrisée, Lewis Hamilton remporte un nouveau succès cette saison et se place, au championnat, en dauphin de Fernando Alonso, troisième du Grand Prix. Sergio Pérez s'offre un nouveau podium, mais les autres faits marquants sont les abandons de Jenson Button et Sebastian Vettel, qui les éloignent du pilote Ferrari.
Le soleil et la ferveur des tifosi inondent la grille de départ du treizième Grand Prix de la saison 2012 de Formule 1, à Monza. A l’avant, les deux McLaren auront à cœur de confirmer leur excellente qualification en verrouillant les deux premières places tandis que, plus loin derrière, Sebastian Vettel et Fernando Alonso tenteront de gagner le maximum de positions. Les conditions chaudes favorisont peut-être la Lotus de Kimi Raikkonen. Toutes ces interrogations trouveront leurs réponses en milieu d’après-midi, quand le drapeau à damier s’abaissera au passage du premier homme au bout des 53 tours du circuit lombard.
Au départ, tout se passe bien à la première chicane. Au profit d’un meilleur départ, Massa prend l’avantage sur Button. Le Brésilien freine tardivement pour se placer aux cotés du poleman, mais Hamilton, à l’intérieur, prend les devant. Derrière Button, troisième, Schumacher a conservé sa quatrième place, mais Vettel est dorénavant cinquième. Alonso a déjà gagné deux places, avant de se jouer de Kobayashi puis de Raikkonen à l’amorce du second tour. L’Espagnol est derrière son dauphin au championnat, Vettel. Le double-champion du monde en titre se joue de Schumacher dans la première chicane dans le quatrième tour. Le pilote Mercedes va devoir se battre contre Alonso dorénavant. Hamilton compte deux secondes d’avance sur Massa après cinq tours.
Dans le septième tour, Alonso dépasse Schumacher dans la ligne droite et prend donc la cinquième place. Di Resta, dixième, est attaqué par Senna mais l’Ecossais le tasse. Le Brésilien est obligé de tirer tout droit et laisse échapper le pilote Force India ainsi que Webber, qui était derrière lui. Le top 10, à l’amorce du dixième tour, est donc composé de Hamilton, Massa, Button, Vettel, Alonso, Schumacher, Raikkonen, Pérez, Kobayashi et Di Resta. Vergne est victime d’un problème au freinage de la première chicane : le Français part à la faute instantanément, décolle sur les vibreurs et s’immobilise dans l’herbe. Il sort de sa voiture indemne, mais se plaint de son dos. Di Resta est dépasse par Webber pour le compte de la dixième place. L’Australien, très agressif, se fait d’ailleurs une petite frayeur à la sortie du second Lesmo, en empiétant copieusement sur les bas-côtés.
Autour du quinzième tour, les arrêts aux stands débutent : Rosberg est le premier pilote d’une écurie de pointe à se jeter dans les puits. Son équipier, en grande difficulté, rentre dans le seizième tour. Les deux pilotes Mercedes sont passés des pneus mediums (blancs) aux pneus durs (argent). A l’avant, Hamilton compte cinq secondes d’avance sur Massa. Button, quant à lui, est à une seconde du Pauliste. Pérez prend l’avantage sur Raikkonen et la sixième position ;le Finlandais est aux stands, il chausse les pneus durs.
Après 19 tours, Button est sur les talons de Massa. Le pilote McLaren parvient à se jouer de Massa juste avant la seconde chicane. Le vice-champion du monde 2008 passe par les stands, il semblait en difficulté et monte les durs. Il repart en onzième position. Au tour de Vettel et d’Alonso de rentrer, ils repartent presque côte à côte, juste derrière Massa. Jenson Button est aux stands dans le 23ème tour, il repart évidemment en durs. Pérez prend provisoirement la seconde position. Le leader ravitaille et repart second, derrière le pilote Sauber.
Après 25 tours, Ricciardo prend l’ascendant sur Senna et donc la septième position, mais les deux hommes doivent ravitailler. Ils repartent respectivement 16ème et 17ème. Pérez est toujours en tête, il n’a toujours pas ravitaillé. Il devance Hamilton, Button, Massa, Vettel et Alonso. L’Espagnol met la pression sur le pilote Red Bull : dans la Curva grande, le pilote Ferrari tente l’extérieur mais avec les quatre roues dans l’herbe et les graviers, il manque de perdre le contrôle et doit lever le pied. Alonso se plaint de la défense de Vettel à son stand. Une enquête sera menée sur cette phase de course. Pendant ce temps, Sauber incite Pérez à rester en piste. Le Mexicain, toujours sur le même train de pneus tendres depuis le début de la course, est dépassé par Hamilton dans la première chicane. Alonso est quant à lui venu à bout de Vettel.
Au trentième tour, Pérez passe par les puits. Il repart en neuvième position. Hamilton reprend donc la tête et signe le meilleur temps. Il précède toujours Button, Massa, Alonso et Vettel. Le pilote Red Bull est sanctionné pour sa manœuvre de défense jugée trop dangereuse par les commissaires : il écope d’un drive through. Nouveau coup de théâtre à l’avant puisque Jenson Button est au ralenti dans la ligne droite avant la parabolique ! Il abandonne : « problème de pompe à essence » lui indique-t-on à la radio. Vettel, qui est donc passé par les stands, repart derrière son équipier, en neuvième position. La lutte est âpre pour la cinquième place et Pérez prend l’avantage sur Raikkonen.
Au quarantième tour, Alonso dépose Massa qui ne se défend pas. L’Espagnol, second, peut reprendre de précieux points sur ses rivaux principaux. Pérez, quatrième, revient sur Massa. Le Mexicain est à portée de DRS du Brésilien et se joue de la Ferrari à l’entrée de la Parabolique. A moins de dix tours de l’arrivée, le pilote Sauber a la Ferrari de Alonso en ligne de mire, comme lors du Grand Prix de Malaisie en début de saison. Du côté de Red Bull, le stand avertit Webber que Vettel a un problème. Un peu plus loin, Schumacher dépasse Kobayashi pour la neuvième place. Pérez gagne une seconde et demie par tour sur l’Espagnol. Le DRS peut être activé mais il n’en use pas et dépasse Alonso juste avant Ascari. Le Mexicain est à onze secondes de Hamilton à sept tours de l’arrivée.
Après 48 tours, nouveau coup de théâtre puisque Vettel abandonne à son tour, dans la ligne droite des stands. Le top 10 à cinq tours de la fin est le suivant : Hamilton, Pérez, Alonso, Massa, Raikkonen, Schumacher, Webber, Di Resta, Rosberg et Kobayashi. La fin de course est quelque peu désordonnée en raison des stratégies différentes : les deux Mercedes volent sur la piste et surclassent leurs adversaires. Webber est à la faute à la sortie de Ascari et se récupère de manière miraculeuse, mais est au ralenti par la suite, il rentre aux stands. Hulkenberg se retire à son tour.
A l’entame du dernier tour, Hamilton compte moins de six secondes d’avance sur Pérez. Le Britannique l’emporte donc à Monza, il s’agit de la vingtième victoire de sa carrière, la 180ème de l’équipe McLaren. Pérez signe son troisième podium de la saison et confirme son potentiel. Alonso, quant à lui, a cumulé un très bon Grand Prix, une stratégie d’équipe rodée et un peu de chance pour s’arroger une avance plus grande au championnat du monde de F1 sur son nouveau dauphin, Lewis Hamilton. Kimi Raikkonen n'est lui qu'à un point du britannique
Classement du Grand Prix d'Italie 2012 :
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Hamilton | McLaren | 1h19:41.221 | 53 | |
2 | Perez | Sauber | +4.356 | 53 | |
3 | Alonso | Ferrari | +20.594 | 53 | |
4 | Massa | Ferrari | +29.667 | 53 | |
5 | Raikkonen | Lotus F1 Team | +30.881 | 53 | |
6 | Schumacher | Mercedes GP | +31.259 | 53 | |
7 | Rosberg | Mercedes GP | +33.550 | 53 | |
8 | di Resta | Force India | +41.057 | 53 | |
9 | Kobayashi | Sauber | +43.898 | 53 | |
10 | Senna | Williams | +48.144 | 53 | |
11 | Maldonado | Williams | +48.682 | 53 | |
12 | Ricciardo | Toro Rosso | +50.316 | 53 | |
13 | d'Ambrosio | Lotus F1 Team | +75.861 | 53 | |
14 | Kovalainen | Caterham F1 | +1 tour | 52 | |
15 | Petrov | Caterham F1 | +1 tour | 52 | |
16 | Pic | Marussia Virgin | +1 tour | 52 | |
17 | Glock | Marussia Virgin | +1 tour | 52 | |
18 | De la Rosa | HRT | +1 tour | 52 | |
19 | Karthikeyan | HRT | +1 tour | 52 | |
20 | Webber | Red Bull | Retrait volontaire | +2 tours | 51 |
21 | Hulkenberg | Force India | Freins | +3 tours | 50 |
22 | Vettel | Red Bull | Alternateur | +6 tours | 47 |
23 | Button | McLaren | Pompe à essence | +21 tours | 32 |
24 | Vergne | Toro Rosso | Sortie de piste | +45 tours | 8 |
Vous pouvez ajoutez Motors Inside dans vos sources favorites sur Google News.
0 photos dans l'album
Grand Prix d'Italie - Les photos du dimanche. Toutes les photos
Quelle belle course stressante n'empêche. Formidable coup d'Alonso au championnat, ça fait du bien et d'Ambrosio qui ramène la voiture c'est déjà bien même si j'avais espéré un peu plus.
La fin de saison risque d'être très chaude avec trois pilotes en trois points notamment.
Grand Prix d'Italie propre et sans la moindre faute de Jérôme d'Ambrosio. Il a fait ce que Lotus attendait de lui. Certes, les belges attendaient certainement mieux. Mais arriver dans la danse à l'impromptu, sans avoir quasiment eu le moindre kilomètre en voiture de course en 2012, il faut quand même bien avouer qu'il n'a pas si mal géré.
D'ailleurs en termes de cadence, à 80% de la course, celle de d'Ambrosio était supérieure à celle de Raikkonen.
Sur ce Grand Prix, je trouve qu'il faut bien voir ceci. Les moteurs Mercedes ont dominé. Les moteurs Renault se sont montrés en totale perte de vitesse.
Maintenant, si Lotus perd 1 place au championnat des constructeurs, il faut surtout comprendre que c'est le fait d'un Fernand Alonso une fois encore impérial dans une voiture aux potentiels moindres. Pour moi, il va sans dire que c'est le meilleur pilote du plateau.
Conclusion.
Lotus semble avoir osé une w-e OFF, une w-e d'analyse, histoire de repartir de l'avant au prochain Grand Prix de Singapour.
Dans le rythme des McLaren en qualifs et en course, n'exagérons rien tout de même.
Bien vrai, Jenson également avait déclaré qu'il appréciait l'imprévisibilité du championnat après avoir gagné en Belgique. ( Après avoir critiqué cela à Monaco). Moyen Jenson.