Sanctions : Pirro se justifie auprès de Vettel et Senna
Alors que Sebastian Vettel estime avoir été injustement pénalisé pour l'incident avec Fernando Alonso et tandis que Bruno Senna regrette l'absence de sanction à l'encontre de Paul di Resta, suite à un incident semble-t-il similaire, en début de course, Emanuele Pirro, commissaire-pilote ce week-end, explique les décisions prises à Monza.

Comme lors du Grand Prix d’Italie 2011, la bagarre dans la Curva Grande entre Sebastian Vettel et Fernando Alonso aura été l’un des moments forts de la course et peut-être même de la saison. L’escapade hors piste à laquelle a été contrainte la F2012 de l’Espagnol n’a cependant pas été du goût du collège des commissaires qui a infligé une pénalité de passage par les stands au pilote Red Bull. Emanuele Pirro, commissaire-pilote ce week-end, justifie cette sanction auprès du site italien Omnicorse : « Après le Bahreïn, lorsque Nico Rosberg a contraint Lewis Hamilton a le dépasser au-delà des limites de la piste, puis a forcé Alonso à lever le pied de l’accélérateur, une clarification réglementaire qui ne laisse plus aucun doute a été rédigée par la FIA. […] Un pilote qui se trouve devant peut choisir la trajectoire qu’il souhaite tant que celui qui le suit n’a pas glissé une partie de sa monoplace au niveau des roues arrières : dans ce cas, le pilote de devant est contraint de lui laisser l’espace suffisant pour rester en piste. La décision qui a frappé Vettel est donc juste : Alonso avait bien plus que l’aileron avant au niveau des gommes de la Red Bull. »
Cependant, lorsqu’on lui a demandé après course s’il estimait que la pénalité était juste, Sebastian Vettel répond par la négative : « De mon point de vue, non, mais ce n’est pas à moi d’en juger. » Pour sa part, même s’il estime que « c’est sans importance après l’abandon », Christian Horner partage l’avis de son pilote : « Jugez par vous-même : ça semble un peu dur. Ça ne me semble pas justifier une pénalité, mais ce n’est que mon opinion. »
Emanuele Pirro estime cependant qu’il n’y a pas de quoi polémiquer, notamment lorsqu’on lui rappelle que dans le même cas, en 2011, Fernando Alonso n’avait pas été inquiété : « Il n’y a pas de discussion. Gary Connelly [membre de la FIA, plusieurs fois retenu en tant que commissaire] et moi avons préparé une présentation PowerPoint que nous avons montré aux pilotes lors d’un briefing après le Bahreïn, avec beaucoup de voitures et de situations différentes pour qu’ils puissent vérifier. Les pilotes savent donc comment ils doivent se comporter. » L’Italien confie notamment que l’écurie Red Bull a avancé comme argument que Sebastian Vettel ne s’attendait pas à une attaque d’Alonso à ce moment-là, mais refuse de donner plus de commentaires à ce propos.
Toujours est-il qu’un peu plus tôt dans la course, un accident apparemment similaire a eu lieu entre Paul di Resta et Bruno Senna au freinage de la Roggia, le Brésilien passant sur l’herbe avant d’emprunter l’échappatoire. Le pilote Williams estime ainsi, dans les colonnes d’Autosport que son homologue de chez Force India aurait dû être pénalisé : « C’était assez clair. J’avais l’aileron avant à côté de sa voiture et ensuite, bien sûr, les pneus au freinage, et il m’a poussé hors de la piste. Nous nous sommes touchés. Heureusement, nous ne nous sommes pas balancés l’un l’autre mais, pour moi, un pilote a été suspendu une course pour avoir fait quelque chose de similaire à ça et même Vettel a écopé d’un drive trhough pour avoir poussé Alonso hors de la piste. C’est la décision des commissaires, alors nous la respectons, mais je ne pense pas que ce que Paul [di Resta] a fait était correct. »
Cette fois-ci, Emanuele Pirro justifie l’absence de sanction : « Il n’y a pas eu deux poids et deux mesures. Les images que l’on nous a montrées, ont mis en évidence le fait que Senna était déjà dans l’herbe lorsqu’il a entamé sa manœuvre de dépassement sur la Force India. Comme le Brésilien était au-delà de la ligne blanche, c’est lui qui est allé prendre le risque à l’extérieur de Di Resta. L’Ecossais n’avait par conséquent pas l’obligation de laisser de la place. »
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La manoeuvre en soit est plutôt litigieuse, mais sachant qu'Alonso a fini par passer et surtout qu'au même endroit, un an plus tôt , Vettel avait du mettre 2 roues dans l'herbe pour réussir à dépasser le même Alonso, on aurait peut-être pas du pénaliser sachant ça, mais dans tous les autres cas, je pense que c'est justifié.
L'endroit reste dangereux (on est à plus de 300 km/h ici).
De toute façon, Vettel a fini par abandonner, donc pénalité ou pas, il n'a perdu d'occasion de marquer plus de points.
- La clarification dont parle Dino ;
- Le fait qu'Alonso ait dû mettre TOUTE la voiture hors piste et pas seulement deux roues ;
- Le fait qu'Alonso ne soit finalement pas passé à la fin de la ligne droite contrairement à Vettel l'année dernière ;
- Le fait que la voiture d'Alonso ait été endommagée par ce passage dans l'herbe (un trou dans le fond plat, un amortisseur en mauvais état, une partie du diffuseur en moins). Ça, évidemment, les commissaires n'ont pas pu en tenir compte vu que la décision a été prise pendant la course.
Si ça avait été deux roues je n'aurais rien dis en cas de non pénalité. Maintenant, il pouvait laisser un peu plus la place pour éviter un possible souci... Mais à ces vitesses, difficiles de prendre la bonne décision à chaque fois !
En tout cas, la différence entre des bords de pistes en tarmac ou en gravier c'est bien faite sentir !!!
cependant il y a eu une clarification du règlement récemment donc por moi les commissaires ont fait ce qu il devaient faire c est comme ca
Sauf que là on est à 300, que vettel est double CDM, qu'il n'est pas un rookie venant du gp2. Il doit montrer l'exemple. Je ne suis pas un fan d'alonso, et pourtant je trouve que c'est un attentat. La F1 ne doit pas être un sport où on se donne des coups de roues. Souvenez vous que bcp de pilotes sont morts dans ce genre d'histoire. La F1 est devenu sure, mais à trop tirer sur la corde, lire une article sur la mort d'un pilote en course, ne serait pas super bandant.
C'est ce qu'on appelle un abus de langage.
Dans mon cas c'est plus une métaphore qu'un abus de langage.
Si cette action est un attentat, comment qualifierais-tu l'action de Schumacher sur Barrichello en Hongrie... un crime contre l'humanité ? :)
C'est mon avis, tu as tout à fait le droit d'en avoir un différent.
C'est répréhensible mais il ne faut pas aller dans l'extrême inverse, c'est-à-dire pénaliser de manière démesurée à tout va. La F1 deviendrait bien terne...