A Paris, cinq minutes avec Jean-Eric Vergne

Alors ça ressemble à quoi la vie d'un pilote de Formule 1 ?
Jean-Eric Vergne : « C'est plutôt génial. On voyage beaucoup, on voit des choses extra, on rencontre beaucoup de gens différents. Puis c'est cool de faire le métier que j'ai toujours rêvé de faire. »

Sentez-vous une différence en F1 comparé aux catégories inférieures ?
« La médiatisation change beaucoup. Il y a des attentes, la pression de bien réussir. Pour un jeune comme moi, c'est bien d'arriver en Formule 1. Mais je ne suis pas sûr d'y rester. »

Daniel Ricciardo est sympa ? Vous avez des relations amicales ? Cordiales ?
« Relations plutôt cordiales car il reste mon premier rival. Tout se passe très bien. On s'entend très bien. Nous avons intérêt à travailler tous les deux pour améliorer la voiture. Il y a toujours une rivalité avec son coéquipier. D'abord on veut le battre pour avoir accès à une meilleure écurie. Puis, une fois qu'on a une meilleure voiture, on veut le battre pour devenir champion du monde. »

Quels sont vos objectifs au long terme ? Piloter la Red Bull un jour peut-être ?
« Je ne pense pas à piloter la Red Bull pour l'instant. »

Peut-être que vous préférez garder un regard ouvert sur toutes les opportunités ?
« Fermé, plutôt. Je suis concentré sur Toro Rosso. »

Cela représenterait un achèvement de piloter la monoplace autrichienne ?
« Pour moi, l'achèvement serait de devenir champion du monde. »

Et votre relation avec Romain Grosjean et Charles Pic ? Existe-il une sorte de solidarité patriotique entre vous ?
« On a une bonne relation. Mais on ne se voit pas beaucoup sur les Grands Prix, on manque de temps libre. »

Dernière question ... Avez-vous une idole ?
« Je ne sais pas, j'ai plusieurs exemples. Allez, si je dois en choisir un, ce serait Senna je pense. »

Pourquoi Ayrton Senna en particulier ?
« Je dois vraiment expliquer pourquoi ? J'ai mes raisons, comme tout le monde. »