Abu Dhabi - Essais Libres 2 : Vettel à la tombée de la nuit

Après une première séance disputée en plein jour, les Essais Libres 2 s’ouvrent sur un soleil couchant et des températures qui vont aller en descendant, correspondant davantage à ce qui attendra les pilotes en qualifications et en course. Ainsi, sur une piste chauffée à 33°C, par 30°C de température ambiante, les pilotes ne tardent pas à s’élancer dès le feu vert allumé en bout de voie des stands.

Sergio Pérez est le premier pilote à signer un temps de référence en 1:45.703, mais Sebastian Vettel ne tarde pas à passer sous la barre de la minute quarante-quatre en 1:43.323, à un dixième seulement du meilleur temps des Essais Libres 1. Le meilleur temps du Britannique n’aura d’ailleurs tenu que cinq minutes, Vettel réalisant un deuxième tour rapide en 1:43.067, toujours en pneus Mediums, les plus durs apportés par Pirelli.

Après s’être attiré les foudres de Timo Glock en matinée, Michael Schumacher provoque cette fois-ci la colère de Kamui Kobayashi dont il semble ne pas avoir vu la Sauber à l’entrée de la section serpentant autour de la marina. Quelques minutes plus tard, le Japonais passe ses nerfs sur un pilote HRT en dérive à l’entrée du passage sous l’hôtel.

Pendant ce temps, Sebastian Vettel enfonce le clou en 1:42.779 même si les pilotes McLaren se préparent à répliquer, Jenson Button se portant à 0"025 de l’Allemand. Ainsi, après quelques améliorations et seulement un quart d’heure d’essais, Sebastian Vettel devance Lewis Hamilton, Jenson Button, Fernando Alonso, Mark Webber, Felipe Massa, Nico Rosberg, Sergio Pérez, Romain Grosjean et Nico Hulkenberg.

A la radio, alors que l’ingénieur de course de Lewis Hamilton propose à ce dernier de rentrer aux stands pour effectuer quelques réglages avant de repartir avec le même train de pneus, le Britannique juge préférable de rester en piste pour un tour de plus. Le natif de Stevenage pose les bases du meilleur chrono dans les deux premiers secteurs et claque finalement un temps de 1:42.095, près de sept dixièmes plus rapide que Sebastian Vettel. S’il améliore, notamment grâce à un solide troisième secteur, l’Allemand reste cependant à près de cinq dixièmes de Lewis Hamilton, dans les eaux de Jenson Button.

A l’approche de la mi-séance, Sergio Pérez est le premier à monter les pneus Tendres, à flancs jaunes, s’octroyant le douzième temps en 1:43.855. Également en pneus Tendres, Jean-Eric Vergne semble être victime d’une rupture mécanique à l’arrière de sa Toro Rosso, à l’approche du freinage du virage n°11. Le Français rentre au ralenti aux stands au moment où les pilotes de pointe reprennent la piste en pneus tendres, alors que la température a baissé d’un degré par rapport au début de séance.

Romain Grosjean est le premier à enregistrer une amélioration sensible de ses chronos en réalisant un tour en 1:42.500 qui lui permet de grimper au deuxième rang de la hiérarchie provisoire. L’ingénieur de course de Lewis Hamilton, indique cependant au Britannique que tout le monde – y compris McLaren – semble peiner à trouver du temps avec les pneus Tendres. Sebastian Vettel le fait immédiatement mentir en s’emparant de la tête de la feuille des temps en 1:42.056, pour 39 millièmes devant Hamilton. L’Allemand trouve quelques dixièmes de plus au tour suivant et abaisse la marque sous la barre de la minute quarante-deux, en 1:41.751. Lewis Hamilton lui donne la réplique en 1:41.919 tandis que les Ferrari ne pointent qu’aux sixième et septième rangs.

A l’entame de la dernière demi-heure, les pilotes rentrent aux stands pour gaver le réservoir de leurs monoplaces en carburant avant de débuter le travail pour la course, avec de longs relais, les pilotes pointant à six ou sept secondes de leurs meilleurs temps. C’est le moment que choisit la Caterham de Vitaly Petrov pour se dérober sous les gants de son pilote, dans le virage 1, sans autre conséquence pour le Russe qu’une figure de style. Avec davantage de carburant embarqué, les pilotes multiplient les petites erreurs d’appréciation et Karthikeyan s’offre à son tour un tête-à-queue dans le virage 17.

Dans ces conditions, les Ferrari semblent reprendre des couleurs, faisant preuve d’un bon rythme, avec constance, tout comme les McLaren. Du côté de chez Red Bull, longtemps immobilisé aux stands après que l’amorce du fond plat de sa voiture ait frotté sur la piste, produisant des étincelles, Mark Webber reprend la piste à bord de sa RB8 dont s’écoule une grande quantité de fluide. L’Australien rentre aux stands une fois son tour bouclé et n’en ressortira plus.

En fin de séance, alors que Vettel multiplie les passages par les stands pour peaufiner les réglages de sa monture, Fernando Alonso est l’homme le plus rapide en piste, même si les quantités de carburant de chacun sont inconnues. Toujours est-il que sous le drapeau à damier, la hiérarchie reste inchangée.

Classement des Essais Libres 2 du Grand Prix d'Abu Dhabi 2012 :