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Prost s'attend à une réponse rapide pour le Grand Prix de France 2013

F1. Interrogé par téléphone sur Eurosport, Alain Prost a mis les points sur les "i" et les barres sur les "t" concernant son rôle au sein du projet d’un retour du Grand Prix de France en 2013, au Castellet. Si le Français indique qu’une réponse rapide est attendue sur le dossier, il assure cependant que les porteurs du projet seront « extrêmement raisonnables » financièrement parlant.

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Nous serons bientôt fixés sur le Grand Prix de France 2013
© Eurosport / Nous serons bientôt fixés sur le Grand Prix de France 2013

En début de semaine, nous apprenions par < i>RMC Sport</i>qu’<a href="/f1/actualite/14499-alain-prost-pour-promouvoir-le-grand-prix-de-france-2013-a-abu-dhabi.html"target="_blank"title="Alain Prost pour promouvoir le Grand Prix de France 2013 à Abu Dhabi">Alain Prost avait décidé de s’engager derrière le projet d’un Grand Prix de France</a>disputé dès 2013 au Castellet. Si la radio monégasque affirmait que le quadruple champion tricolore pourrait, à termes, devenir le promoteur du Grand Prix - s’il venait à se concrétiser -, Alain Prost a cependant profité de son passage dans l’émission < i>Dimanche F1</i>, diffusée sur < i>Eurosport</i>, pour clarifier sa position exacte : « Je ne suis pas du tout l’ambassadeur du Grand Prix de France, je ne serai pas le promoteur non plus. Je suis là en tant que conseil. Il se trouve qu’il était prévu, depuis très longtemps, que je vienne à Abu Dhabi dans le cadre de ma mission comme ambassadeur avec Renault, et c’était l’occasion de pouvoir évoquer de nouveau le sujet avec Bernie Ecclestone. »

S’il réfute les chiffres et les éventuels investisseurs qui ont pu être cités, par-ci, par-là, Alain Prost juge cependant que la France entretient désormais « des discussions beaucoup plus sereines et beaucoup plus positives avec Bernie que dans le passé ». Le Français, qui s’est entretenu avec le Britannique, estime donc qu’il y a une « fenêtre possible en fonction des problèmes de calendrier des autres circuits », en faisant naturellement référence au report à 2014 du Grand Prix d’Amérique : « Bien sûr, [il y a] aussi le fait que tout le monde ait envie d’avoir de nouveau un Grand Prix de France et qu’il y ait une règlementation moteur, à partir de 2014, qui va redonner une image très différente à la Formule 1, en bien d’ailleurs puisque l’on va avoir une technologie absolument incroyable, beaucoup plus proche de ce que vont avoir les voitures de série dans le futur, donc on a besoin de cet outil supplémentaire. » Et Prost d’ajouter, comme un plaidoyer : « Quand on voit que Renault, qui vient de gagner aujourd’hui sa 151ème victoire en Formule 1, va équiper au moins quatre équipes dans le futur, je pense que c’est indispensable. »

Cependant, tout en restant optimiste, l’ancien directeur d’écurie tempère les ardeurs : « C’est vraiment une discussion très ouverte, mais il faut arrêter de vouloir parler sans [savoir] et de lancer des chiffres qui n’ont pas lieu d’être. Dans les quinze jours qui viennent, on aura des réunions continuelles, il y en a déjà une dès mardi, et puis on verra ce qu’il se passera. Peut-être que dans quinze jours, je vous dirai : « Eh bien on n’y arrive pas, ce n’est pas possible ! ». Lorsqu’on lui demande si l’on peut donc s’attendre à une réponse rapide, Prost opine du chef : « Oui, ça se fera rapidement, par contre on sera extrêmement raisonnable et on ne touchera que le local pour l’instant, il n’y aura pas de problème politique. »

Alors que Bernie Ecclestone indiquait en Inde qu’il y aurait de moins en moins de Grand Prix européens, Alain Prost estime quant à lui que la catégorie reine des sports mécaniques devrait rester fidèle à ses racines : « Je pense que Bernie a été vraiment très très bon il y a quelques années, dans l’optique d’avoir une Formule 1 beaucoup plus internationale. C’est vrai qu’il y a des pays, comme celui où on est aujourd’hui [Abu Dhabi, ndlr], qui sont capables d’avoir des financements beaucoup plus importants que l’Europe mais l’Europe ça restera toujours le centre de la tradition et de la culture de la course automobile, et de la Formule 1 en particulier. […] Avant d’avoir la même tradition, la même culture, dans ces pays étrangers, c’est très différent. À titre personnel, je pense que c’est le bon moment pour revenir vers des Grands Prix européens qui auront une stabilité plus importante mais seulement si on est raisonnable en termes de coûts et de frais de financements. Avec ce qu’il va se passer en Formule 1 en termes de technologie, je pense qu’on sera très content d’avoir plus de Grands Prix en Europe. J’en ai parlé avec pas mal de directeurs d’écuries aujourd’hui, je pense que tout le monde est du même avis. »

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