F1. Ce week-end, Ferrari était encore au centre de toutes les attentions. Non pas pour avoir occupé le haut du tableau en qualifications comme en course, mais plutôt pour avoir une fois de plus interprété le règlement à sa sauce, en s’attirant les foudres et les critiques d’une partie du paddock et des passionnés.
La piste d’Austin au Texas était la découverte de cette saison. Bien entendu, comme toutes les pistes nouvelles, son adhérence était précaire. Les pilotes l’ont découvert à leurs dépends et nous ont gratifiés durant tout le week-end d’un festival de sorties de piste et de pirouettes sur cet asphalte poussiéreux. A tel point qu’après les qualifications, tous les pilotes se trouvant sur le côté gauche de la grille de départ, anticipaient déjà un envol calamiteux.
A ce petit jeu, dans le duel au sommet qui oppose désormais Sebastian Vettel à Fernando Alonso, ce dernier se trouvait avec un net désavantage en s’élançant de la huitième position sur la grille, du côté sale de la piste. De plus, pour la deuxième fois de la saison, son équipier Felipe Massa se trouvait deux places devant lui…
Il n’en fallait pas plus aux têtes pensantes de la Scuderia Ferrari pour échafauder une tactique qu’eux seulement n’auraient guère honte de mettre en pratique : pourquoi ne pas faire rétrograder Massa de cinq places afin de laisser Alonso gagner un rang et partir sur la ligne propre ?
Stefano Domenicali n’a même pas cherché à dissimuler ce que certains appellent une « interprétation du règlement ». Le directeur sportif de la marque au Cheval Cabré a réuni ses deux pilotes après les qualifications pour leur soumettre cette idée. On peut aisément imaginer la scène qui a dû se dérouler dans le motor-home rouge :