Vettel-Rocquelin, un binôme sacré dans l'enfer d'Interlagos
F1. Sebastian Vettel est un miraculé. Malgré un accrochage dans le premier tour, le jeune allemand a remporté son troisième titre de champion du monde lors du Grand Prix du Brésil. Tout au long de la course, Red Bull a craint son abandon. Pourtant, Guillaume Rocquelin, l'ingénieur de piste français de Vettel, n'a rien laissé transparaître lors de ses communications radio. Il a été un soutien constant pour son pilote pendant un Grand Prix complètement fou. Sans lui, l'Allemand n'aurait sans doute pas gagné le titre.
Cher Sebastian,
C'était une sacrée course, dimanche. Chapeau bas, vraiment. A la fin du premier tour de la course, tout le monde voyait Fernando remporter le titre. Ton accrochage du premier tour, les conditions météo changeantes, la pression de l'Espagnol... Tout semblait réuni pour que tu sombres dans les profondeurs du classement. Et pourtant, tu as surgi de l'Enfer pour conserver trois points d'avance. On peut le dire, dans ton malheur, tu as eu une sacrée veine. Et puis tu as bien été guidé par ton stand, même dans les pires moments. Peut-être que ce troisième titre de champion du monde vient de cette relation privilégiée que vous avez, ton ingénieur de piste et toi. Démonstration.
Cauchemar au quatrième virage, Sebastian. Bruno te percute une fois, te pousse en tête-à-queue et te retouche une seconde fois. Une partie de la coque arrière-gauche est arrachée. Un échappement est pincé, risquant une surchauffe du moteur. La radio grésille. « Sebastian, il y a des dégâts visibles mais reste dehors pour voir si la voiture se comporte bien. On ne peut pas réparer. Ce n'est pas un problème d'aileron, on ne peut pas réparer. Sebastian, les données ne sont pas trop mauvaises pour l'instant. les données sont ok. » C'est Guillaume Rocquelin, ton ingénieur de piste français. "Rocky", comme tu le surnommes. Sa voix est calme et rassurante. La meilleure façon de t'accompagner dans ta folle, et risquée, remontée. « C'est une longue course. Garde la voiture sur la route noire. C'est tout ce dont nous avons besoin. »
