F1. Condamné aux fonds de grille, Charles Pic a réussi à une très belle saison. En toute discrétion, il a fait jeu égal avec son coéquipier, le réputé Timo Glock. En 2013, il remet le couvert avec Caterham. C'est sûr, les podiums ne seront pas pour tout de suite. Mais s'il continue à allier vitesse et humilité, ils ne devraient plus tarder.
Cher Charles,
Tu étais l'invité surprise de cette saison 2012. Le Français que l'on n'attendait peut-être pas tout de suite sur les grilles de départ de Formule 1. Pourtant, tu avais signé un contrat, chez Marussia, avant Romain et Jean-Eric. Eh bien, un an plus tard, difficile de le regretter. Sans être époustouflants, tes résultats ont été sérieux. Avec en point d'orgue ton meilleur résultat, douzième, au Grand Prix du Brésil. Alors, bien sûr, la lumière des podiums n'était pas à ta portée. Mais en F1, les travailleurs de l'ombre sont particulièrement appréciés, Charles. Discrétion et efficacité.
Le meilleur baromètre est certainement la confrontation avec Timo, ton coéquipier. Trois podiums à l'époque où il courait chez Toyota, c'est une belle carte de visite. Tu lui as tenu la dragée haute cette saison. « Peut-être qu'il ne comprend pas l'anglais à la radio », a râlé Timo, lors du Grand Prix du Hongrie, t'accusant de l'avoir gêné lors des qualifications. « Je n'en ai pas parlé avec lui, c'est inutile. C'est la deuxième ou troisième fois que cela se produit, c'est donc l'équipe qui doit résoudre ce problème. » Héhé. Cette tension est révélatrice. « Ça ne fait jamais plaisir de voir un jeune devant soi », commente Olivier, ton mentor. Ça c'est sûr. Surtout quand c'est sa première saison de Formule 1, Charles.
Il est encore difficile de cerner ta personnalité. Olivier, te décrit comme « un pilote très naturel, très cool ». On n'en doute pas. Te voir arriver à la rédaction d'un grand quotidien français et te présenter humblement en disant « Charles » d'une voix fluette, est pour le moins surprenant. On en viendrait même à penser que tu n'es pas pilote de Formule 1, où le "melon" ressemble à une maladie contagieuse. L'humilité est une noble qualité. On espère que tu sauras la conserver le plus longtemps possible, Charles.
Maintenant, tu remets le couvert pour 2013, chez Caterham. Certains voient le verre à moitié vide, en disant que l'évolution est mince par rapport à Marussia. Toi, tu préfères le voir à moitié plein. « C'est une grande opportunité pour moi d'avoir un grand nombre de connexions françaises. Il y a des points très forts chez Caterham, comme le moteur Renault. » Et miser sur le futur. L'arrivée de Cyril Abiteboul, bientôt ex-directeur adjoint de Renault Sport F1, en tant que directeur de l'équipe démontre l'investissement de la marque au losange. Alors la saison prochaine, tu risques encore une fois d'être dans l'ombre. Mais si tu continues dans cette voie, la lumière ne devrait pas tarder à briller.
Je suis 100% d'accord avec toi.
Je ne comprend pas les écuries qui ne l'on pas pris comme Force India Sober si ils cherche un pilote d'avenir ils l'on sous la main!