Vitaly Petrov, bourreau de Timo Glock
F1. Même s’il n’exclut pas un retour à moyen ou long terme, Timo Glock a tiré un trait sur sa présence en Formule 1 pour les prochaines saisons. Selon lui, le dépassement de la Caterham de Vitaly Petrov sur Charles Pic, son équipier chez Marussia en 2012, lors du dernier Grand Prix du Brésil, a été le déclencheur de la situation financière précaire de l’équipe anglo-russe, cause principale du retrait de la discipline de l’Allemand aujourd’hui.
Alors qu’elle tenait depuis quelques semaines une solide 10ème place au championnat des constructeurs acquise grâce à la belle 12ème position de Timo Glock lors du Grand Prix de Singapour, Marussia s’est vu dépasser lors de l’ultime course de la saison, au Brésil, lorsque Vitaly Petrov est allé glaner une 11ème place, synonyme pour Caterham de remontée au championnat devant son principal rival.
Pour Timo Glock, cet événement a été le déclencheur de sa situation actuelle, à savoir sa séparation avec Marussia, principalement pour des raisons financières : « Après la dernière course au Brésil, je me suis senti mal car nous comptions vraiment sur la possibilité de conserver la 10ème place au championnat. Nous étions bien partis pour cela, d’autant plus que je naviguais à proximité de la dixième place avant que la voiture de sécurité ne sorte. Mon ancien coéquipier [Charles Pic] l'avait encore en main [Pic se trouvait alors à la 11ème place], mais, pour une raison quelconque, il ne pouvait pas la garder, et ce fut le moment où j'ai commencé à être préoccupé par la situation. »
Avec la perte financière consécutive au classement de l’équipe au championnat (en effet, seuls les dix premiers du classement se voient rétribuer une partie des droits commerciaux de la discipline), la situation de Glock, pilote « payé » par Marussia devenait alors précaire : « L’équipe est venue me parler et m’a décrit ouvertement la situation. Nous nous sommes assis tous ensemble et nous avons envisagés plusieurs possibilités. Je me suis alors rendu compte que la situation économique de l’équipe était vraiment compliquée, et qu’il serait alors difficile de faire le pas en avant attendu. L’équipe a maintenant une bonne base, et je crois que la nouvelle voiture sera un pas en avant, mais je sais aussi ce que cela coûte de faire un grand pas, et c’est pourquoi j’ai alors pensé à mon avenir. »
Glock insiste sur le fait que Marussia et lui-même se sont séparés d’un commun accord, sans animosité : « C’est vraiment dommage, parce que j'ai mis tellement de cœur et d'âme dans cette équipe, mais j'espère qu’elle va aller de l’avant. Je sais que cela serait bien pire financièrement si j'étais resté avec eux. Il y a beaucoup de gens qui ont investi des efforts sans fin, jour et nuit, pour faire ce travail d'équipe, donc je croise les doigts et j’espère que les choses s'amélioreront. Je ne peux que regarder à la télé maintenant, mais je le ferais avec satisfaction quand je verrais qu’ils feront des progrès. »
Ceci dit, même s’il a récemment signé un contrat pluriannuel avec BMW pour s’engager dans le championnat DTM, le pilote allemand n’exclut pas un possible retour en Formule 1 : « Je suis toujours ouvert aux offres, mais, pour le moment, je me concentre entièrement sur mon engagement avec BMW et j’essaie de ne pas penser à ce qui pourrait arriver en 2014 ou 2015. Les dernières semaines ont été très intenses, avec la séparation, le test à Valence en DTM et la signature du contrat avec BMW, et, en ce moment, je n'ai pas le temps de penser à la Formule 1. »
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La répartition des droits devrait bénéficier à toutes les équipes, surtout celles du fond de grille !