Kamui Kobayashi reviendra-t-il un jour en Formule 1 ?
F1. Si Kamui Kobayashi ambitionne de trouver un baquet pour 2014, certains se demandent s’il pourra vraiment effectuer son retour sans le soutien de sponsors japonais qui n’ont jusqu’à présent par répondu présents : une situation qui étonne jusque chez Sauber.
Considéré par beaucoup comme le meilleur pilote japonais que la Formule 1 ait connu, à commencer par Alan Jones, champion du monde en 1980, Kamui Kobayashi s’est finalement vu contraint de renoncer à ses chances de trouver une place de titulaire pour la saison 2013 après que Sauber lui ait préféré Nico Hülkenberg et Esteban Gutiérrez.
Le Japonais s’était alors fixé comme priorité de « sécuriser un volant en Formule 1 pour 2014 », ajoutant qu’il n’avait « aucun intérêt à courir dans d’autres catégories ». Certains s’interrogent cependant sur les chances de revoir un jour Kamui Kobayashi au volant d’une Formule 1, à commencer par le journaliste japonais Kunio Shibata, dans le magazine GPX : « Kamui est invisible pour le public et il n’est pas dans les journaux. Jusqu’en décembre, son management croyait fermement pouvoir lui trouver une place d’essayeur en février mais de toute évidence, il n’y a rien eu. Les essais de Jerez ont eu lieu sans lui. […] Kamui voulait concentrer tous ses efforts sur la F1 et il était supposément en négociations avec Force India, mais si ça avait donné quelque chose, il aurait été dans la voiture, à Jerez. Ça m’inquiète. Les fans craignent qu’une fois que Kamui ne sera plus en Formule 1, il ne puisse plus y revenir. Je partage cette crainte. L’Histoire des Grands Prix a souvent démontré combien il était difficile de revenir. »
A l’heure où certaines écuries sont contraintes, à cause de leur situation financière et du modèle économique de la Formule 1, de rationaliser leur budget et de faire appel à des pilotes payants, le Japonais a clairement payé le manque d’investissements des sponsors nippons qui surprend jusque chez Sauber : « Lorsque Kamui est arrivé chez nous, il n’avait aucun sponsor, rien, mais nous étions convaincus de son talent et c’était, pour nous, le bon choix, » explique Monisha Kaltenborn, directrice de l’écurie suisse, dans un entretien accordé au site officiel de la Formule 1. « Il a réalisé de solides performances avec nous. Son podium à Suzuka était une histoire tellement émouvante, il a soulevé la foule d’une manière que je n’avais jamais vue auparavant. C’était un pilote collectif, il a tellement contribué à l’esprit d’équipe, alors c’est étonnant qu’une personne aussi sympathique que lui n’arrive pas à obtenir des sponsors dans un pays comme le Japon où l’on aime tant les sports mécaniques. Il faut y voir une de ces alertes qui nous disent qu’il faut changer quelque chose alors que vous avez une course dans votre pays et que nous avez un héros local qui aide la Formule 1 à y rencontrer le succès, » s’étonne l’Autrichienne tout en précisant que Sauber n’avait rien promis au Japonais pour 2013.
En attendant un éventuel retour en Formule 1, Kobayashi pourrait trouver refuge en Endurance puisqu’il participe à une séance d’essais organisée sur le circuit espagnol de Motorland Aragon par l’écurie italienne AF Corse. S’il s’avère concluant, cet essai pourrait permettre au Japonais de participer au Championnat du Monde d’Endurance dans la catégorie GTE pro, au volant d’une Ferrari 458 Italia.