L'expérience de Timo Glock va manquer à Marussia

En préférant Luiz Razia à Timo Glock, l’écurie Marussia ne cachait pas avoir fait parler la raison avant le cœur. Cependant, si l’écurie anglo-russe fait l’économie du salaire de l’expérimenté pilote allemand et pourra compter sur le soutien financier des partenaires et sponsors de Luiz Razia, il n’en demeure pas moins qu’elle proposera le seul duo de pilotes à n’avoir disputé aucun Grand Prix pour seulement trois engagements lors d’essais libres : « Ça ne va assurément pas être facile pour eux, notamment en essais où vous avez besoin de pouvoir prendre les bonnes décisions en mettant le doigt sur les faiblesses de l’auto. C’est quelque chose qui ne vient qu’avez l’expérience, » juge Timo Glock, dans les colonnes d’Autosport. « Il y a beaucoup de pression sur Luiz [Razia] et Max [Chilton] pour qu’ils performent très rapidement avec la voiture. C’est le point critique en sachant que les simulations que vous avez fait pour un circuit ne seront peut-être pas les bonnes et qu’il faudra pouvoir progresser à partir de là. »

Conscient de la situation, Max Chilton reconnaissait récemment auprès de Motorsport-total.com que l’association de deux pilotes débutants « n’est pas idéal » pour une écurie : « Nous allons parfois connaître des moments difficiles. J’avais hâte de faire équipe avec Timo à cause de sa grande expérience. » Le Britannique relativise cependant et s’efforce même d’y voir des avantages : « Si nous n’en étions pas capables, nous ne serions pas en Formule 1. Nous ne sommes, ni l’un, ni l’autre, numéro 1 ou numéro 2, alors l’équipe va nous traiter de la même manière. »

Alors que plusieurs membres du paddock se sont émus de la préférence donnée par certaines écuries aux pilotes fortunés face aux pilotes chevronnés, Timo Glock affirme cependant comprendre la situation de son ancienne écurie et le besoin qu’elle a d’assurer avant tout ses fondations en Formule 1 : « De manière générale, ils ont juste besoin de trouver un moyen d’avoir plus de soutiens financiers pour pouvoir aller de l’avant et progresser. Les grosses écuries ne vont pas arrêter leur développement et c’est ce qui fait que c’est difficile de combler l’écart pour les plus petites équipes. Les équipes de pointe apportent des nouveautés à chaque course quand les plus petites ont de nouvelles pièces tous les 5 ou 6 Grands Prix peut-être. »

L’Allemand est d’ailleurs optimiste pour l’écurie anglo-russe : « Au moins, ils ont assurément fait un pas en avant avec la voiture. Elle est plus rapide cette année. Tout est une question de développement et de comment ils vont s’en sortir avec le KERS. »

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