Australie - Course : Räikkönen sans coup férir !

Avant même le début de la course, une première information : Nico Hülkenberg ne prendra pas le départ en raison d’un problème du système d’essence sur sa Sauber C32.

L’autre information, c’est que le Grand Prix débute sur piste sèche, malgré un ciel qui est loin d’être dégagé. Des gouttes de pluie parsèment la grille de départ, mais pas de grosse averse alors que les pilotes en terminent avec leur tour de formation.

Les feux rouges sont éteints ! C’est parti pour la saison 2013 ! Dès l’envol, les Ferrari surgissent derrière les Red Bull ! Vettel garde la tête assez facilement, mais Webber et Hamilton se manquent et les hommes de la Scuderia en profite. La lutte fait d’ailleurs rage entre les deux hommes et Massa tient tête à Alonso. Derrière, pour la quatrième place, Räikkönen et Hamilton sont côte à côte pour aborder le dernier secteur du tracé Australien. Le Finlandais ne parvient pas à dépasser le Britannique, mais il est patient et passe la Mercedes dans le tour suivant.

Au rayon des mauvais départs, Grosjean est onzième après quatre tours, en pneus super tendres (rouges), sous la menace de Pérez en pneus mediums (blancs). Le Mexicain le passe pour la dixième place. Button est le premier pilote à passer aux puits pour chausser les pneus mediums à la place des super tendres. Il est imité, un tour plus tard, par Webber et Grosjean. A l’avant, les Ferrari fondent sur la Red Bull de Vettel et les trois hommes se tiennent en 1,4 secondes après 6 tours. L’Allemand rentre d’ailleurs aux stands à l’entame de la 7ème boucle. Massa est en tête, devant Alonso, mais c’est Räikkönen qui revient fort sur les hommes de Maranello. Massa plonge dans les stands, laissant la tête à Alonso : le Brésilien ressort derrière Vettel et Maldonado, en 10ème position. A la fin du neuvième tour, Alonso et Raikkonen rentrent pour changer de pneus, en même temps. C’est Lewis Hamilton qui prend la tête devant Rosberg et Sutil.

Au dixième tour, Hamilton devance Rosberg, Sutil, Pérez, Vettel, Massa, Alonso et Räikkönen. Les quatre premiers pilotes n’ont pas ravitaillé. Vettel, puis Massa se jouent d’un Pérez en perdition avec les pneumatiques mediums qu’il a depuis le départ. Le Mexicain persiste pourtant en piste, Alonso et Räikkönen ne se privent pas pour prendre facilement l’avantage. A l’avant, les Mercedes sont toujours en piste : leurs pneus super tendres semblent tenir correctement, même si les temps sont 1 à 2 secondes moins rapides que les pilotes en pneus mediums. Hamilton passe enfin par les puits et il repart 8ème, en pneus mediums, derrière Pérez. Rosberg est en tête mais passe, dans le tour suivant, par les stands pour monter des pneus à flancs blancs : l’Allemand repart devant Button et Webber, derrière Hamilton. C’est donc, en tête, un revenant puisque Sutil n’a toujours pas ravitaillé ! L’Allemand est toujours avec les pneus mediums du départ, et un petit train se forme derrière la Force India avec Vettel, Massa et Alonso, bientôt rejoints par Räikkönen. Le rythme de Sutil est très bon et comparable à celui de ses poursuivants, il parvient même à s’échapper. Webber repasse par les stands : son premier train de pneus medium a tenu une quinzaine de tours, Sutil en est à 20.

Au vingtième tour, Sutil mène la danse devant Vettel, Massa, Alonso, Raikkonen, Hamilton, Rosberg, Button, Di Resta et Grosjean. Le Franco-suisse passe d’ailleurs une nouvelle fois par les puits pour chausser un nouveau train de pneus mediums. Sutil est impressionnant et est le pilote le plus rapide en tête, avec des pneus mediums qui ont 20 tours. Alonso, bloqué derrière Massa, joue la carte de la stratégie décalée et passe par les stands pour mettre de nouveaux pneus mediums. Sutil et Vettel rentrent aux stands : le pilote Force India – qui n’a pas chaussé les pneus super tendres, contrairement à Vettel en début de course – a rattrapé son retard. A la sortie des stands, Alonso s’intercale entre Sutil et Vettel mais passe la Force India par l’extérieur dans le second virage. Massa est seul en tête et a la piste libre. Sa stratégie est décalée par rapport à son équipier. Derrière, Vettel attaque Sutil et le passe pour le compte de la sixième position. Massa rentre et repart finalement derrière Alonso, Vettel et Sutil. A l’avant, c’est Räikkönen qui mène, devant Hamilton et Rosberg. En quatrième place, Alonso sent le souffle de Vettel sur sa nuque, mais il parvient à garder l’Allemand à distance raisonnable. Au 25ème tour, Maldonado part en tête-à-queue, après un freinage dans l’herbe, et se plante dans les graviers au premier virage. C’est l’abandon pour le Vénézuélien. Autre abandon : Rosberg, qui arrête sa voiture dans les dégagements du virage 4. Le groupe formé par Alonso, Vettel, Sutil et Massa gagne donc une place : la Force India est d’ailleurs sous la menace de la Ferrari du Pauliste. Dans les radios, les stands préviennent les pilotes : la pluie va arriver, mais devrait être suffisamment faible pour permettre de rester en piste. Les images de la caméra de Massa confirme cela, le pilote Ferrari échoue encore à passer Sutil.

Après trente tours, Räikkönen est le leader, devant Hamilton (+12,1 secondes), Alonso (+12,5), Vettel (+15,3), Sutil (+16,7) et Massa (+17,3). La lutte fait rage entre Alonso et Hamilton : les deux hommes se livrent un superbe duel. Le pilote Ferrari ne parvient pas à prendre l’avantage sur le Britannique dans les deux premiers secteurs, mais à l’entrée du virage 13, l’Espagnol tente une manœuvre, Hamilton en défense, bloque copieusement sa roue avant gauche et s’incline finalement au virage 14. Alonso est deuxième et Hamilton rentre aux stands pour changer de gommes. Alonso enchaine les meilleurs tours et distance peu à peu Vettel, Sutil et Massa. Le leader ravitaille au 34ème tour : Räikkönen repart évidemment en pneus tendres et derrière Massa, en cinquième position. Du côté de Mercedes, Hamilton indique à la radio qu’il ne pense pas que les pneus vont tenir la distance qui les sépare du drapeau à damier. La stratégie à deux arrêts envisagée n’est plus d’actualité. Alonso est à l’attaque et doit essayer de reprendre le plus de temps possible à Räikkönen avant son arrêt. Massa pénètre dans la pitlane et chausse une nouvelle fois des pneus mediums. Dans le peloton, Button, neuvième, est sous la menace de Grosjean, lui-même talonné par Vergne. Vettel passe par les stands et repart derrière Hamilton, en cinquième place. Alonso, dans le 38ème tour, passe par les stands lui aussi, laissant la tête à Sutil, devant Räikkönen et Alonso. Derrière, Vettel puis Massa dépassent Hamilton, qui n’oppose pas une résistance farouche, se sachant en délicatesse avec ses gommes.

Après quarante tours, Sutil mène devant Räikkönen, Alonso, Vettel, Massa, Hamilton, Vergne, Di Resta, Webber et Pérez. La Force India impressionne, même si l’Allemand devra monter les pneus super tendres avant la fin de course. Nouvel abandon, cette fois pour Ricciardo qui rentre directement au garage. Di Resta, en huitième position, est sous la menace de Webber mais l’Australien a du mal à dépasser l’Ecossais, ce qu’il réalise finalement au prix d’une belle manœuvre, au virage 9. Hamilton passe par les puits et ressort en sixième position, juste devant Vergne et Webber. L’Australien qui passe le Français dans le 43ème tour, avant que le pilote Toro Rosso ne ravitaille dans la 44ème boucle. A l’avant, Räikkönen prend facilement l’avantage sur Sutil, qui avait reçu la consigne, plus tôt, de ne pas défendre sa position face au Finlandais : les deux hommes ne sont pas dans la même course. La course à la victoire devrait, à ce stade, se jouer entre le pilote Lotus et Alonso, qui revient à coup de meilleurs tours. La Ferrari est d’ailleurs dans les échappements de la Force India de Sutil, et la passe dans la seconde ligne droite réservée au DRS. L’Espagnol a perdu du temps sur Räikkönen dans la manœuvre mais il donne tout. Sutil, d’ailleurs, passe par les stands pour monter les pneus super tendres qu’il n’avait toujours pas chausser. Il a une dizaine de tours à boucler avec ce train. Alonso a perdu, en un tour, 3 secondes sur Räikkönen : sans doute la conjugaison du dépassement de deux retardataires et de l’abimement des pneus. Toujours est-il que Vettel reprend du temps sur le pilote de la Scuderia, même s’il en perd lors du dépassement de la Marussia de Chilton et de la Caterham de Van der Garde. Sutil, cinquième en pneus super tendres, voit Hamilton revenir sur lui, en pneus mediums.

Après cinquante des cinquante-huit tours, Räikkönen a 7,6 secondes d’avance sur Alonso. Suivent ensuite Vettel, qui perd du temps sur la Ferrari, Massa, Sutil, Hamilton, Webber, Di Resta, Button et Grosjean. Le Franco-suisse est d’ailleurs sous la menace de Vergne, qui revient vite : le pilote Toro Rosso est d’ailleurs le seul homme en piste à améliorer ses temps au tour. Sutil, en difficulté en pneus super tendres, se fait déposer par Hamilton et Webber : les pneus de la Force India sont détruits, alors qu’ils n’ont que 6 tours. La fin de course risque d’être longue pour l’Allemand. A l’avant, Alonso reprend progressivement du temps à Räikkönen, mais le Finlandais conserve 6,1 secondes à quatre tours du but. De son côté, Vettel, troisième, n’est pas à l’attaque et pointe à 17 secondes de Räikkönen et 11 secondes d’Alonso. L’Espagnol, d’ailleurs, se fait une frayeur en manquant d’harponner Pic dans le dernier secteur mais il parvient à l’éviter de justesse. La Ferrari ralentit logiquement le rythme et devrait assurer une bonne seconde position. La lutte pour la dixième place fait rage entre Grosjean et Pérez, le pilote Lotus résiste mais est à portée de DRS.

Le drapeau à damier s’abaisse et c’est donc la victoire pour Kimi Räikkönen ! Le Finlandais remporte la 20ème victoire de sa carrière, la deuxième pour l’écurie Lotus, devant Fernando Alonso et Sebastian Vettel.

Classement du Grand Prix d’Australie 2013 :

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