La F1 a apporté 1,3 milliard de dollars à l'économie de Bahreïn
Bahrein a fait son apparition au calendrier de la F1 le 4 avril 2004 (04/04/04). Depuis, les retombées économiques ont très importantes pour le pays, qui les évalue à 1,3 milliard de dollars en neuf ans. Et ce malgré l'annulation de 2011...
Alors que les écuries viennent de poser leurs valises à Bahreïn pour se préparer à la course de ce week-end, les autorités locales ont tenu à faire un point sur les retombées économiques que le sport a eu depuis son arrivée dans le pays.
Shaikh Salman bin Isa Al Khalifa, le président du circuit de Sakhir, a ainsi commenté au journal local Gulf Daily News : « Plus de 100.000 visiteurs, dont 15% d'Européens, sont venus à Bahreïn tous les ans et les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration gagnent entre 100 et 150 millions de dollars tous les ans. » Soit sur neuf ans, une contribution qui pourrait donc atteindre 1,350 milliard de dollars.
Il a également rappelé que la course est le principal événement annuel dans le pays, ce qui explique pourquoi le royaume débourse près de 40 millions de dollars par saison pour avoir le droit de faire partie du club fermé des hôtes de la F1. En effet, entre 2004 et 2010 (la dernière année avant les manifestations qui ont conduit à l'annulation de l'édition 2011), la croissance du tourisme dans le pays a progressé de 52,9%, élément essentiel dans un pays qui ne dispose plus d'aucune ressource naturelle. Ainsi cela s'est traduit par la création de 3.000 emplois pendant le week-end de course mais également 400 tout au long de l'année.
Les retombées médiatiques sont également très importantes pour la compagnie aérienne nationale, Gulf Air, qui est également le sponsor-titre de l'épreuve : « La valorisation de l'exposition médiatique mondiale pour Gulf Air en 2012 a été de 22,3 millions de dollars, grâce au Grand Prix. Près de 17,2% de l'exposition médiatique en 2013 va concerner les marques locales. Les hôtels partenaires du Bahrain International Circuit sont également complets pendant le Grand Prix et entre 45% et 50% des visiteurs utilisent Gulf Air en tant que principale compagnie aérienne. »
Néanmoins, l'épreuve de Bahreïn souffre désormais d'une concurrence importante, notamment avec l'arrivée en 2009 d'Abu Dhabi. Les sponsors préfèrent ainsi faire venir leurs invités dans la magnifique Yas Marina plutôt qu'à Sakhir, situé au milieu du désert de roche de Bahreïn. Jim Wright, un consultant spécialisé dans le sponsoring, a ainsi déclaré à Reuters : « Abu Dhabi a beaucoup pris à Bahreïn. Même sans les troubles à Bahreïn, la course d'Abu Dhabi est plus intéressante pour les sponsors. Etre à la fin de l'année est également un avantage pour Abu Dhabi. Maintenant, le printemps arrive en Europe et les sponsors pourront faire venir leurs invités aux courses de Barcelone et de Monte Carlo le mois prochain. »
Un certain nombre de sponsors ont donc décidé d'être très discrets lors de la course de ce week-end. Ainsi Reuters, l'un des sponsors de Williams, a décidé de ne pas être présent sur les monoplaces de Pastor Maldonado et de Valtteri Bottas tandis qu'UBS, sponsor-titre de l'épreuve en Chine, a annoncé n'inviter personne à Bahrein. De même, Shell, l'un des soutiens majeurs de Ferrari, a décidé de mettre en place un dispositif minimal en n'envoyant seulement trois techniciens. Vodafone préfère mettre en avant son partenaire dans le Moyen-Orient, Zain, plutôt que sa propre marque. Néanmoins, c'est une stratégie qui n'est pas unique à l'épreuve bahreinie puisque que l'opérateur téléphonique l'adopte également au Canada, avec Verizon.
Avec la participation de www.Racingbusiness.fr
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On ne parle même pas de ce qui s'y passe...
Bravo Bernie :! Honte à toi.