Allemagne - Course : Sebastian Vettel conquérant sur ses terres
F1. Alors que tout laissait présager une belle lutte entre Red Bull et Lewis Hamilton, les plus grands adversaires de l'équipe autrichienne ont été elle-même mais aussi l'équipe Lotus. Romain Grosjean, puis Kimi Räikkönen ont mis Sebastian Vettel sous pression durant la majorité de la course, alors que Lewis Hamilton chutait au classement avant de remonter à la cinquième place.
Alors que la chaleur du samedi après-midi avait déjà joué des jours à certains pilotes, la température a encore grimpé pour la course. La gestion des pneumatiques sera donc encore plus déterminante, alors que la course s'annonçait déjà dominée par la stratégie.
Au départ, Lewis Hamilton se fait dépasser directement par les deux pilotes Red Bull, tandis que Felipe Massa parvient à éliminer Daniel Ricciardo. Aucun souci n'est à signaler, les pilotes ont été prudents. Beau départ de Sergio Pérez qui se permet même de dépasser Jenson Button au début du second tour pour le gain de la neuvième place.
Au quatrième tour,, Felipe Massa est contraint à l'abandon. Le pilote Ferrari est parti en tête à queue au premier virage alors qu'il était seul, et ne redémarrera pas. Sans doute un bris mécanique, tandis que Romain Grosjean se plaint de trop de train avant. Premier arrêt pour Paul di Resta au cinquième tour, qui manque d'harponner Jean-Eric Vergne, le Français voulant éviter le trafic. La première salve d'arrêts aux stands est bien lancée très tôt dans ce Grand Prix. Et le premier pilote du peloton de tête à s'arrêter est Lewis Hamilton, qui repart comme prévu en pneus mediums. Le pilote anglais ressort derrière Nico Rosberg. Et le leader de la course s'arrête également, les mécaniciens Red Bull effectuent un arrêt éclair, qui permet au triple champion du monde de ressortir juste devant Nico Rosberg au septième tour. L'Allemand est imité par Mark Webber, mais gros problème avec l'arrêt de l'Australien. Le pneu arrière droit est coincé, et au moment où les mécaniciens parviennent enfin à le changer, Mark Webber est relâché par son équipe et perd sa roue, qui rebondit dans les stands avant d'heurter assez violemment un cameraman, qui semble se relever. L'Australien perd gros, tandis que Kimi Räikkönen passe également aux stands. Le Finlandais ressort entre les deux Mercedes, mais se fait dépasser par Lewis Hamilton.
Au dixième tour, Mark Webber est renvoyé en piste avec un tour de retard, ces quatre pneus correctement fixés cette fois-ci. Pendant ce temps là, Romain Grosjean effectue quelques tours en tête en signant le meilleur tour en course, alors que le Français se plaint de l'équilibre de sa monoplace. Plus loin dans le peloton, Mercedes demande à Nico Rosberg de laisser passer Lewis Hamilton de façon détournée, étant donné que les deux hommes ne sont pas du tout sur la même stratégie. Tout cela est à l'avantage de Romain Grosjean, qui ne doit pas composer avec le trafic. Nico Rosberg décide de ne pas obtempérer, l'Allemand se concentre sur sa propre course et ne laisse aucun espace à son coéquipier. Et cela permet à Romain Grosjean de ressortir en troisième position, loin devant son coéquipier qui est bloqué par le bouchon Rosberg-Hamilton. Fernando Alonso s'arrête également, étonnamment tôt avec les pneus médiums.
Au quinzième tour, Romain Grosjean est parvenu à dépasser Jenson Button pour le gain de la deuxième place, tandis que Lewis Hamilton, puis Kimi Räikkönen, passent Nico Rosberg. Lotus, puis Red Bull confirment la bonne forme du Français, en effet, on demande à Sebastian Vettel d'attaquer. Nico Rosberg plonge aux stands pour changer ses gommes. Aux troisième et quatrième places, ce sont Jenson Button et Nico Hülkenberg, ce dernier plongeant aux stands pour changer ses pneus mediums. Belle lutte également entre Lewis Hamilton et Kimi Räikkönen, pour le gain virtuel de la troisième place. Le pilote Mercedes se plaint d'un manque d'adhérence, et le Finlandais le dépasse, aidé par son DRS. Et c'est Fernando Alonso qui revient comme un boulet de canon sur la Mercedes, qui continue à plonger dans le classement.
Au vingt-et-unième tour, Fernando Alonso continue à attaquer Lewis Hamilton de son mieux, mais ce n'est pas suffisant pour le moment. Cependant, le champion du monde 2008 connaît de gros problèmes avec ses pneus, qui s'accentuent en défendant sa position comme il le fait. Jenson Button, quant à lui, effectue son premier arrêt aux stands, réalisant un relais en pneus médiums bien plus long que celui effectué par la Ferrari. Devant la trop grande dégradation de ses pneumatiques, Lewis Hamilton passe aux stands pour changer ses gommes, au plus grand bonheur de Fernando Alonso. Jules Bianchi est contraint à l'abandon, sa monoplace relâchant un nuage blanc, probablement une casse moteur. Le problème gène Romain Grosjean qui était juste derrière son compatriote, et cela provoque la sortie de la voiture de sécurité ! La Marussia commençait à prendre feu avant de s'arrêter, et a même commencé à partir en marche arrière, la voiture étant en montée et au point mort.
Au vingt-cinquième tour, Jean-Eric Vergne abandonne également à cause d'un problème hydraulique, tandis que les stands sont pris d'assaut pour changer les pneus en profitant de la voiture de sécurité. Cela va permettre aux pilotes retardataires de récupérer leur tour de retard, comme Mark Webber. A ce moment, le podium provisoire est composé de Sebastian Vettel, Romain Grosjean et Kimi Räikkönen. Une possible belle lutte s'annonce entre ces trois hommes et Fernando Alonso, si les consignes d'équipe n'entrent pas en jeu.
A mi-course, la course est relancée ! Sebastian Vettel prend un très bon envol, ce qui lui permet de ne pas être menacé par Romain Grosjean, qui est lui menacé légèrement par son coéquipier. L'Allemand veut rapidement creuser l'écart, mais aucun des pilotes Lotus ne souhaite laisser cela arriver, les deux sont à l'attaque. Et au moment où le DRS est de nouveau autorisé par les commissaires, l'écart est juste au-dessus de la seconde entre les deux premiers pilotes. Mais Kimi Räikkönen est à moins d'une seconde du Français, ce qui lui permet de se rapprocher avec l'aide des deux zones DRS de ce circuit. Son coéquipier s'accroche alors et reprend du temps à ses deux adversaires pour le podium. Les deux pilotes Lotus sont dans les échappements des monoplaces devant eux, Romain Grosjean, puis Kimi Räikkönen signent le meilleur temps l'un après l'autre. Plus bas dans le peloton, Lewis Hamilton et Mark Webber sont bloqués par les deux pilotes Sauber qui les gênent dans leur remontée.
Au trente-huitième tour, Nico Hülkenberg libère la piste à Lewis Hamilton, le pilote Sauber décidant de changer de gommes, alors que Charles Pic est victime d'une crevaison. Le trio de tête se livre toujours à une lutte acharnée, alors que les trois pilotes se sont arrêtés au même tour. Mais impossible de savoir si un des trois gère ses pneumatiques pour la fin de course, d'autant plus que les pilotes Mercedes sont obligés de sauver de l'essence, à vingt tours de la fin. Et Romain Grosjean se jette dans la ligne des stands ! Le Français ressort devant Sergio Pérez avec une piste claire, ce qui lui permettra d'attaquer autant que possible. Reste à savoir si cela permettra au pilote Lotus de passer Sebastian Vettel au jeu des arrêts aux stands. Et l'Allemand se calque sur la stratégie de Lotus, pour changer lui aussi ses gommes. Et le triple champion du monde en titre ressort juste devant son adversaire du jour, alors que Kimi Räikkönen est encore en piste.
Au quarante-quatrième tour, Sebastian Vettel et Romain Grosjean ont commencé leur remontée, et la première étape s'appelle Lewis Hamilton. Dans la radio de l'Allemand, on lui explique qu'il doit rapidement dépasser tous les pilotes qui se présenteront devant lui, pour ne pas perdre la course face à Kimi Räikkönen, resté en pneus usagés. Le pilote Red Bull a compris le message et se débarrasse de l'Anglais dans les premiers virages du tour suivant. Il est rapidement imité par le Français, alors que Lewis Hamilton change de gommes. Les deux pilotes récupèrent également une place lors du passage aux stands de Jenson Button, et Fernando Alonso est le dernier obstacle entre les deux hommes et Kimi Räikkönen. Mais le pilote Ferrari doit encore passer les pneus les plus tendres, ce qui lui permettra de réaliser une fin de course très agressive.
Au cinquantième tour, c'est la surprise avec la rentrée aux stands de Kimi Räikkönen, rapidement suivi par Fernando Alonso qui se rate au premier virage. Grosse lutte à prévoir, Sebastian Vettel, Romain Grosjean, Kimi Räikkönen et Fernando Alonso se tiennent en sept secondes ;les deux derniers étant en pneus tendres neufs, les deux premiers en médiums usagés. Lewis Hamilton fait le spectacle également en pneus frais, pour le gain de la septième place. Une nouvelle lutte s'engage entre les pilotes McLaren pour la cinquième place, qui se termine à l'avantage de Jenson Button.
Au cinquante-troisième tour, la consigne est passée chez Romain Grosjean de laisser passer Kimi Räikkönen, plus rapide grâce à l'avantage de ses pneus tendres. Le pilote finlandais dispose même du rythme pour jouer la gagne. Mais Fernando Alonso est également très très rapide, et revient sur les trois hommes qui doivent dépasser des retardataires. Plus loin dans le peloton, Nico Rosberg réalise un beau double dépassement sur Daniel Ricciardo et Valtteri Bottas pour le gain de la dixième place.
Alors que les cinq derniers tours débutent, Lotus rappelle la consigne déguisée à Romain Grosjean, qui cette fois-ci, lève clairement le pied en pleine ligne droite, ce qui permet à Kimi Räikkönen de partir en chasse. Le Français doit maintenant faire attention à Fernando Alonso, lui aussi en pneus tendres. Lewis Hamilton, quant à lui, dépasse Sergio P2rez pour la 6ème place, maigre résultat pour le poleman du week-end.
Avec les temps au tour des quatre pilotes de tête, il semble que le classement du podium se décidera dans le dernier tour, ce qui ajoute une énorme pression à chacun d'entre eux.
Dans l'avant-dernier tour, Kimi Räikkönen effectue la jonction avec Sebastian Vettel, tandis que Romain Grosjean se défend du mieux qu'il peut contre Fernando Alonso, avec succès.
Dans le dernier tour, Lewis Hamilton dépasse Jenson Button dans les premiers virages et récupère la cinquième place, tandis que Sebastian Vettel est sous la pression direct de Kimi Räikkönen qui se trouve dans la zone DRS, mais heureusement trop loin pour l'Allemand.
Le triple champion du monde en titre s'impose finalement sur ses terres, pour sa première victoire en Europe depuis 2011 ! Il devance Kimi Räikkönen et Romain Grosjean sur le podium. Fernando Alonso s'immobilise juste après la ligne d'arrivée, sans doute pour préserver de l'essence après avoir assuré la quatrième place. Grosse déception pour Lewis Hamilton, parti en pole position, mais qui termine seulement à la cinquième place.
Résultat du Grand Prix d'Allemagne 2013 de Formule 1 :
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Vettel | Infiniti Red Bull Racing | 60 | ||
2 | Raikkonen | Lotus F1 Team | +1.0 | 60 | |
3 | Grosjean | Lotus F1 Team | +5.8 | 60 | |
4 | Alonso | Scuderia Ferrari | +7.7 | 60 | |
5 | Hamilton | Mercedes AMG Petronas F1 Team | +26.9 | 60 | |
6 | Button | Vodafone McLaren Mercedes | +27.9 | 60 | |
7 | Webber | Infiniti Red Bull Racing | +37.5 | 60 | |
8 | Perez | Vodafone McLaren Mercedes | +38.3 | 60 | |
9 | Rosberg | Mercedes AMG Petronas F1 Team | +46.8 | 60 | |
10 | Hulkenberg | Sauber F1 Team | +49.8 | 60 | |
11 | di Resta | Sahara Force India F1 Team | +53.7 | 60 | |
12 | Ricciardo | Scuderia Toro Rosso | +56.9 | 60 | |
13 | Sutil | Sahara Force India F1 Team | +57.7 | 60 | |
14 | Gutierrez | Sauber F1 Team | +60.1 | 60 | |
15 | Maldonado | Williams F1 Team | +61.9 | 60 | |
16 | Bottas | Williams F1 Team | +1 tour | 59 | |
17 | Pic | Caterham F1 Team | +1 tour | 59 | |
18 | Van der Garde | Caterham F1 Team | +1 tour | 59 | |
19 | Chilton | Marussia F1 Team | +1 tour | 59 | |
20 | Vergne | Scuderia Toro Rosso | Abandon | ||
21 | Bianchi | Marussia F1 Team | Abandon | ||
22 | Massa | Scuderia Ferrari | Abandon |
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Comme quoi, les consignes, ça n'existe pas que chez Ferrari!! ;-)
Les quatre premiers ont livré une course magnifique.
Kimi aller forcement le doubler vu qu'il été beaucoup plus rapide avec c pneu plus frais donc pourquoi lui faire perde du temps sur Vettel a doublier son coéquipier.
Puis excuser Kimi d'être le leader de l'écurie par la force et d'avoir distancer Romain pour le faire devenir numéro 2...
Le comble, 2013 est pire que 2012 pour Ferrari, il finira 4éme derrière le Lotus.
Rien ne dit qu'Alonso n'avait pas le litre d'essence nécessaire à bord quand il s'est arrêté. On ne sait même pas avec certitude si c'est la raison de son arrêt. Alors arrêtez de publier de fausses informations.
Je rappel que Romain se bat pour prouver qu'il a sa place dans une écurie prestigieuse comme Lotus, alors qu'on le laisse vers ses preuves jusqu?au bout.
Grosjean a pris le dessus sur Räikkönen en début de course, mais quand il y a le SC, et qu'il ont rentrer au même moment au stand, Kimi été mieux que lui. Il a mieux gérer les pneus, il a été plus rapide que lui ensuite, beaucoup on ragé que Lotus demande a Grosjean de le laisser passer mais logique vu que Kimi aller le doublé quoi qu'il arrive, et vu que Kimi avait une chance de battre Vettel en fin de course (contrairement a Romain, qui a finis a + de 4 secondes de Vettel), Lotus a préféré demander a Romain de pas lui faire perdre de temps.
Mercredi, j'en vois déjà quelqu'un dans le SAV qui vont encore faire les pisses froids pour la course de Kimi avec une mauvaise foi de dingue pour mieux ovationner la course de Romain, qui a été certe excellent avant le SC mais assez décevante par la suite. M'enfin, il avait une bonne occ' de battre Kimi a la régulière, et pour ça fallait tenir le rythme de Vettel. Il a pas réussie. Point.
Il y en a ici on dirait des ambassadeurs de Renault ou même de Michellin c'est trés drôle à lire et même au bout de la 20 eme fois , je te rassure Franck tu peux continuer .
Bon, sinon, c'est vrai que "SI" il n'y avait pas eu de SC, Romain avait vraiment une chance de rafler la deuxième place, voire la victoire, tout semblait l'indiquer. Le problème, c'est que les "SI" ne font pas les victoires
Lotus a manqué le coche que ce soit pour Kimi ou Romain, Vettel était vraiment à portée de fusil ce dimanche et le voir s'imposer sans survoler le GP, c'est plus appréciable que ses victoires sans appel de d'habitude.
Alonso, eh bien, il a l'air de se battre... contre sa voiture, mais c'est pas comme s'il n'avait pas l'habitude, bien qu'ils aient apparemment, le problème inverse à ce qui se produisait les dernières années. A savoir, une voiture bien née mais qui n'évolue pas bien ou plutôt pas dans le bon rythme. Est-ce que ce serait un problème de cerveau(x) qui aurai(en)t fuit ?
Non franchement, je suis contre cette SC... Même si je suis pro-sécuritaire
Bref, à part cela, c'est une drôle de coïncidence que Mercedes ne gère plus aussi bien les pneus quand ils ont été changés. Je pensais qu'aucun bénéfice ne serait tiré du TestGate mais à première vue, c'est tout le contraire...... A voir en Hongrie
La RedBull est quand même la meilleure voiture... Avec n'importe quel pneu. Ces pneus conviennent mieux aux Lotus et aux Ferrari mais un peu moins au Force India j'ai l'impression
J'ai hâte de voir qu'est-ce que cela va donner en Hongrie
Même si Vettel à triomphé, on a eu une course ou il n'a pas dominé, ou il y a eu de la tension pour les premières places et la victoire jusqu'au bous.
J'attendais de voir ce que ça allait pouvoir donner au niveau de la stratégie mais encore une fois, le fait de décaler tout n'apporte pas un si gros avantage que ça en fin de compte.
Pour ce qui est du cas plus général, je ne sais pas trop quoi penser par rapport aux pneumatiques, j'ai du mal à tout suivre exactement ! Mais je pense qu'on peut dire que chaque changement n'handicap pas RedBull qui a, encore une fois, une monoplace qui s'en tire avec la victoire !
Si Ferrari ne rentre pas à Spa avec une monoplace qui joue le podium de manière sûre au moins en qualif, ce sera basta pour cette année encore une fois...