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L'endurance, l'autre vie après la F1

F1. Mark Webber a choisi de voguer vers de nouvelles aventures comme pilote d’usine Porsche avec un retour aux 24h du Mans (autant pour Porsche que pour Webber). Il perpétue la longue tradition des pilotes de F1 qui poursuivent leur carrière aux volants de prototypes ou de GT d’endurance...

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© Mark Webber, bientôt au volant d'un prototype Porsche /

Les solutions sont multiples pour ceux qui quittent le championnat du monde de Formule 1. Certains deviennent pilotes en Touring car (DTM, WTCC, …), en GT (FIA GT1, ADAC GT Masters, Superstars Series, …) ou encore en Indycar. D’autres prennent leur retraite, travaillent comme commentateurs pour les médias… ou mixent à Ibiza comme Jaime Alguersuari (Toro Rosso) alias "DJ Squire".
Un certain nombre de ces pilotes ont choisi l’endurance à travers les championnats World Sportscar Championship (jusqu’en 1992), IMSA, WEC, Blancpain Endurance Series, la franchise Le Mans Series et le tout nouveau nord américain United SportsCar Championship, fusion de l’ALMS et du Grand Am.

<h2>De l’endurance vers la F1</h2>
Une poignée de pilotes ont pu, par le passé, accéder à la Formule 1 grâce à leurs seules performances en endurance.
Il y eu le regretté Stefan Bellof, décédé en 1985 à Spa-Francorchamps, toujours détenteur du tour le plus rapide de l’histoire sur les 20 832 m de la Nordschleife (Nürburgring) avec une Porsche 956.
Il y avait aussi ce junior team allemand, placé sur des Sauber-Mercedes C291 par la marque à l’étoile. Ces trois jeunes pilotes ont eu le privilège de finir en catégorie reine. Il y avait Karl Wendlinger, l’homme qui a battu Michael Shumacher en F3 allemande. Son avenir en F1 a été scellé après un <a href="/f1/actualite/10518-accident-de-perez-quelque-chose-de-wendlinger.html"target="_blank"title="Accident de Pérez, quelque chose de Wendlinger...">grave accident à Monaco</a>, 15 jours après la mort d’Ayrton Senna. L'ainé, Heinz-Harald Frentzen, est le seul des trois à être passé par la F3000, l'ancêtre du GP2. Enfin, on ne présente plus Michael Shumacher.

<h2>Les pilotes fans de prototypes</h2>
Mais les transferts se font plus souvent dans l’autre sens, notamment vers des prototypes comme les LMP1 (Le Mans Prototype). Ces voitures frôlaient les 400 km/h dans la ligne droite des Hunaudières dans les années 80. Aujourd’hui leurs châssis, trains roulants et couple moteur en font de véritables F1 carénées, très pointues à conduire.
Suivant les périodes on assiste à l’engagement de générations entières de pilotes de monoplace dans les écuries d’endurance. Aux 24h du Mans 1998 par exemple, pas moins de 23 anciens titulaires en Formule 1 étaient au départ de la course (plus Franck Montagny et Mark Webber qui décrocheront plus tard un volant en F1) et c’est sans compter la présence de nombreux pilotes d’essais qui n’ont pas eu la chance de courir en Grand Prix

Ces dernières années, Bruno Senna, Nick Heidfeld, Anthony Davidson ou encore Giancarlo Fisichella ont franchi le pas. En 2013, trois anciens titulaires en F1, déjà victorieux au Mans, étaient au départ des 24h.
Alexander Wurz, qui n’a aucune victoire en F1, a effectué un retour triomphant aux 24h du Mans en remportant la seule victoire de la Peugeot 908 HDi FAP sur le circuit sarthois (en 2009). C’était la deuxième victoire au Mans pour l’Autrichien. Il détient le record du plus jeune vainqueur (22 ans) grâce à son succès en 1996 au volant d’une TWR Porsche WSC-95.
Marc Gené était également de la partie sur cette Peugeot 908. L’Espagnol a effectué 4 saisons en Grand Prix et a été, entre autre, pilote d’essai Ferrari.
L’ancien titulaire en F1 le plus célèbre en endurance (et encore en exercice) est sans doute Allan McNish. L’Ecossais est 3 fois vainqueur aux 24h, dont deux fois avec Audi. Sa célébrité est autant due à ses performances qu’à son agressivité. Il a provoqué des incidents et des accidents spectaculaires en ALMS, en Grand Am et au Mans.
Quand au recordman des victoires sur le circuit sarthois, il s’agit du Danois Tom Kristensen (9 succès dont 7 avec Audi). Il était pilote d’essai pour Minardi, Tyrrell, Williams et Jaguar, sans avoir décroché de poste de titulaire.

<h2>L’histoire croisée du Mans et de la Formule Un</h2>
Dans l’histoire des pilotes de F1 ayant terminé sur la plus haute marche du podium manceau, 4 noms peuvent être cités parmi tant d'autres :
- Lucien Bianchi, Belge d’origine italienne, n’est autre que le grand oncle de Jules Bianchi, titulaire chez Marussia F1. L. Bianchi a décroché un podium au Grand Prix de Monaco en 1968 au volant d’une Cooper-BRM. 4 mois plus tard, la mythique Ford GT40 du duo Bianchi/Rodríguez passe en tête la ligne d’arrivée des 24h du Mans. Cette année marque l’apogée du pilote belge. Il trouve la mort en mars 1969 à 34 ans, au volant de la magnifique Alfa Romeo T33, lors d’essais préliminaires en vue de défendre son titre.
- Le célèbre Néo-zélandais Bruce McLaren suivra ce destin tragique l’année suivante. Également victorieux au Mans sur une Ford GT40, en 1966, il décédera à Goodwood au volant d’un prototype CanAm de sa conception. On connaît la suite de l’histoire. L’entreprise McLaren est aujourd’hui une des écuries les plus titrées de la F1.
- L’Autrichien Jochen Rindt a remporté le Mans en 1965 avec une Ferrari 250 LM. Il est le seul pilote a avoir été sacré champion à titre posthume en Formule 1. Il trouve la mort lors des essais du grand prix d’Italie 1970, 4 courses avant la fin du championnat. Aucun autre pilote ne réussira à gagner suffisamment de points pour le détrôner, à commencer par Jacky Ickx, autre figure emblématique de la F1 et de l'Endurance.
- Le seul pilote encore vivant de ces quatre hommes est l’Autrichien Helmut Marko. Il a effectué 9 départs en F1, a gagné le Mans en 1971 sur une Porsche 917 K et est aujourd’hui le “bras armé” de Dietrich Mateschitz pour gérer le programme des jeunes pilotes Red Bull.

<h2>Une grande présence française</h2>
Autre fait marquant, il y a une forte présence tricolore en endurance, que ce soit en Europe ou en Amérique du nord. Il s’agit autant d’anciens pilotes de F1 que de coureurs de “tourisme” ou de GT.
Parmi eux :
- Olivier Pla, le champion Le Mans series 2009 en LMP2.
- Benoit Treluyer et Loïc Duval. Ils ont tous deux ayant bifurqué vers une carrière au Japon avant de décrocher la victoire mancelle avec Audi.
- Romain Dumas, pilote officiel Porsche. C’est une légende vivante de l’endurance grâce à des statistiques impressionnantes, que ce soit en GT ou en Prototype.
- Jean-Karl Vernay. Il a expérimenté avec succès les épreuves de monoplace aux Etats-Unis avant de triompher en Porsche Carrera Cup avec le Sébastien Loeb Racing.
- Simon Pagenaud. Il s’est battu cette année pour le titre Indycar jusqu'à la dernière course.
- Franck Montagny. Il a été un pilote de F1 surtout reconnu pour ces qualités de pilote d’essai. Il a effectué un court passage très remarqué aux Etats-Unis (Champ Car et ALMS). Il est monté 4 fois sur le podium au Mans.
- Nicolas Prost, le fils de son père. Il est pilote de développement Lotus F1 Team et est une force de l’équipe d’endurance Rebellion aux cotés de l’Allemand Nick Heidfeld.
- Sébastien Bourdais. Il a été 4 fois de suite champion de Champ Car (record absolu, tout championnat de monoplaces US confondus) avant son passage difficile en F1 chez Toro Rosso. Au Mans c'est le régional de l'étape. Il est né tout près du virage du Tertre Rouge et a grandi avec la course. C'est un fan du circuit sarthois mais la victoire se refuse à lui, avec 3 deuxième places et l'un des plus faible écart entre les deux premiers : 13 s 854 au bout de 24h de course.
- Enfin, le "touche-à-tout"Stéphane Sarrazin, pilote de F1 (Minardi, Prost, Toyota) et pilote de rallye (champion de France et pilote d’usine Subaru en WRC). Il est une des valeurs sûres de l’endurance (double champion Le Mans Series, 3 pole positions et 4 podiums aux 24h du Mans).

Depuis les débuts du championnat du monde de Formule 1, en 1950, le lien qu’entretiennent les pilotes avec l’endurance ne s’est jamais rompu. Ils sont les dignes successeurs de pionniers comme le Français Louis Rosier, descendants d’une époque où les 500 miles d’Indianapolis étaient intégrés au calendrier de la F1... une époque où l'on pouvait retrouver quasiment les mêmes véhicules au départ du Grand Prix de Monaco et au départ des 24h du Mans.

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