F1. Depuis dimanche 29 décembre, le monde la Formule 1 est pendu à l'état de santé de Michael Schumacher. Une inquiétude qui dépasse même les frontières du microcosme du sport automobile. Pour une bonne et simple raison : l'Allemand est une icône et pour beaucoup une personnification de la F1, qu'il a marqué de son empreinte. Aujourd'hui, il aurait dû fêter ses 45 ans. Au lieu de ça, il est cloué sur un lit d'hôpital, en train de se battre dans la course la plus importante de sa carrière et de sa vie : contre la mort.
"Kaiser", "Baron Rouge", "Schuminator"... Les surnoms pleuvent pour décrire Michael Schumacher et son aura de pilote dominateur, à jamais lié à la « success story » Ferrari du début des années 2000. Après son accident de dimanche, le <a href="/f1/actualite/16780-michael-schumacher-letat-de-sante-est-stable.html"target="_blank"title="Schumacher dans un état critique mais stable">choc a du mal à passer</a>. On le croyait invincible, capable de retourner les situations impossibles, en gagnant avec du matériel inférieur à celui de ses adversaires. Un surhomme ou plutôt, un « surpilote ». Mais non. "Schumi"est fait de chair et d'os, comme n'importe quel être humain qui pourrait être terrassé par la vie. Un héros qui pourrait disparaître, d'un claquement de doigt. L'émoi est vif. Adoré ou détesté, Michael Schumacher ne laisse personne indifférent. C'est la marque des grands champions.
<b>Un stratège au coeur de pierre ?</b>
Vitesse. Michael Schumacher a démontré son sens diabolique de la tactique à plusieurs reprises durant sa carrière. Sa victoire au Grand Prix de Hongrie 1998 avec une stratégie en trois arrêts aux stands, alors que ses adversaires stoppaient deux fois était un coup de génie. La façon dont il a battu Fernando Alonso au Grand Prix de France 2004, avec quatre arrêts au lieu de trois, en était un autre. Bien conseillé par le directeur technique de Ferrari, Ross Brawn, il maîtrisait l'art d'enchaîner les tours de qualification au moment opportun pour dominer tous ses adversaires grâce à une stratégie décalée. Seule la paire Vettel-Rocquelin arrive à la cheville du terrible duo rouge dans cette capacité à allier vitesse et réflexion.
Pour certains, le sens tactique de Schumacher est souvent allé de pair avec une certaine froideur dans le comportement. Une distance qui se caractérise plus par une certaine timidité, un contrôle de soi caractéristique. Il lui est arrivé de le perdre, ce contrôle, avec quelques coups de sang mémorables comme ici, lors du Grand Prix de Belgique 1998 où David Coulthard a bien failli en prendre pour son grade.