F1. 2014 marque un bien triste anniversaire : celui du décès d'Ayrton Senna il y a vingt ans. Pendant l'hiver, Retour de volant vous propose de rouler dans les traces du triple champion du monde brésilien mythifié après le 1er mai 1994. Aujourd'hui, retour sur le Grand Prix du Brésil 1991, où Ayrton Senna a triomphé à la fois sur la piste et dans les coeurs.
Circuit d'Interlagos, à Sao Paulo, au Brésil. C'est là qu'Ayrton Senna a grandi, aussi bien sur deux jambes que sur quatre roues. Depuis 1989, il est vraiment à domicile à chaque Grand Prix du Brésil. Avant cette date, c'était moins évident. La course se tenait à Rio, la terre d'origine de son frère ennemi, l'autre triple champion du monde brésilien, Nelson Piquet. Maintenant, la saveur est encore plus particulière, surtout qu'il court toujours derrière sa première victoire au Brésil. Poles, podiums, il a déjà connu un certain nombre d'honneurs mais jamais la consécration suprême. Sur ses terres sacrées plus qu'ailleurs, c'est une erreur à corriger.
<b>Espoir vert, jaune et bleu</b>
Ayrton Senna aimerait offrir aux Brésiliens des vibrations dignes de ce nom, comme ce qu'il ressent lorsqu'ils scandent son nom dans les tribunes. Les temps sont durs ici. En pleine transition démocratique, le Brésil est frappé par une inflation des prix de 25%. Pourtant, le porte-feuille des Brésiliens ne grossit pas avec près de 14% de la population qui vit avec moins d'un dollar américain par jour. Chaque fois qu'il brandit le drapeau vert jaune et bleu à travers le monde, il propose une bouffée d'espoir. Au même titre que la Seleçao, l'équipe de football nationale, c'est son devoir de sportif.
A l'issue des qualifications, il s'élancera devant la meute pour la cinquante-quatrième fois de sa carrière. Il espère que pour la première fois au Brésil, il le sera encore à l'arrivée.