La gestion des pneus restera une clef en 2014
F1. Véritable casse-tête pour les ingénieurs et les pilotes, les pneumatiques ont cristallisé l’attention ces dernières années. Cela risque d’être encore le cas cette saison, malgré les efforts entrepris par Pirelli pour proposer des gommes plus consistantes.
Pirelli – qui a récemment reconduit son contrat <a href="/f1/actualite/16831-pirelli-manufacturier-unique-en-formule-1-trois-ans-de-plus.html"target="_blank"title="Pirelli manufacturier unique en Formule 1 trois ans de plus">de fournisseur officiel pour les trois prochaines saisons</a>– revient à l’aube de cette nouvelle année avec de nouvelles gommes, plus dures et plus homogènes que les précédentes. De l’aveu même du manufacturier italien, l’objectif est de limiter le < i>graining</i>, et d’agrandir la plage optimale d’utilisation des pneumatiques.
Pourtant, dans une interview accordée à nos confrères d'< i>Autosport</i>, en marge des essais de Bahreïn, Valtteri Bottas fait part de ses inquiétudes à ce sujet : « Je pense qu’il sera plus difficile de gérer les pneumatiques cette année, même s’ils sont un petit peu plus durs. » La faute au nouveau V6 ? Le Finlandais confirme : « Je pense qu’avec plus de couple, vous devez faire plus attention à la pédale d’accélération. […] Cela va être un peu plus compliqué, et encore les conditions sont assez cool ici. Donc je pense que la gestion des pneus sera plus importante encore que l'année dernière ».
Même son de cloche du côté de Force India en la personne de Nico Hulkenberg, qui confie qu’« il est très facile de patiner », avant de poursuive : « Vous pouvez le faire [patiner] très facilement. J’ai eu le cas plusieurs fois en ligne droite, où je patinais des roues arrière et laissais de la gomme sur une centaine de mètres. C’est amusant, mais pas très bon pour la performance… »
Alors que tous les fans attendent des pneumatiques moins contraignants pour les pilotes, il semblerait que ce ne soit pas le cas cette année encore. Le nouveau bloc V6 – grâce à l’action de son turbo – délivre plus de puissance dans les bas régimes. Ainsi, les accélérations sont plus franches en sortie de virages, font monter brutalement en température les gommes et accroissent leur dégradation.
A l’instar des précédentes saisons, la gestion des pneumatiques réservera donc son lot de surprise. « Les pneus sont assez difficiles à gérer au niveau de la dégradation. Il est tellement facile de faire patiner les pneus arrière et de les abîmer, que je vois cela comme un challenge » conclut Valtteri Bottas. Pour le meilleur, et pour le pire ?