2014 : l'année où il faut regarder la F1
F1. A quelques jours du début de la nouvelle saison de Formule 1, rarement l'excitation aura été aussi forte. On savait que le nouveau règlement allait représenter un sacré défi pour tout le monde et au vu des essais hivernaux, on risque de pas être déçu. Nul doute qu'en 2014 la lutte sera intense à bien des égards.
Lutte dans le chef des champions du monde en titre et de Renault pour revenir sur leurs adversaires visiblement mieux armés qu'eux au moment de poser leurs valises à Melbourne. Après quatre ans de domination presque outrancière, Red Bull se retrouve dans la peau de l'outsider et va devoir rattraper le retard prit cet hiver. Première crise pour la formation autrichienne et son pilote vedette qui pourrait trouver dans cette période moins glorieuse l'opportunité de prendre une autre dimension ;celle d'un champion capable d'extraire le meilleur de sa voiture voire même un peu plus à l'image d'un Fernando Alonso en 2012. Alonso que Vettel n'a d'ailleurs pas manqué de saluer estimant qu'il était le meilleur pilote du plateau. Nul doute que le chemin 2014 de Vettel ne sera pas simple mais il est d'ores-et-déjà le seul à avoir ouvertement défendu Renault déclarant : « Nous sommes une équipe, on gagne ensemble, on perd ensemble. » Une élégance que tous les membres de la famille Red Bull n'ont pas.
Du duel il y en aura aussi entre équipiers cette saison avec en première ligne Alonso - Räikkönen chez Ferrari mais aussi Hamilton - Rosberg chez Mercedes. On se souvient que la dernière fois qu'Alonso a eu un équipier à sa mesure, en 2007 chez McLaren, cela ne s'est pas bien terminé. L'Espagnol a beau prétendre qu'il a appuyé la venue de Räikkönen à Maranello, cela montre clairement qu'il n'est plus le messie de la Scuderia. Mais si Räikkönen représentera un défi pour Alonso, l'inverse n'est pas moins vrai. Räikkönen est certes le dernier champion rouge mais Alonso est là depuis quatre saisons désormais, Iceman devra retrouver sa place dans son ancien team. Une situation qu'a connu Hamilton l'an dernier face à Nico Rosberg. En 2014 Mercedes disposera d'une monoplace capable de jouer les premiers rôles et sans doute les titres mondiaux. Face à la fougue et la pointe de vitesse d'Hamilton, Rosberg pourra opposer une intelligence de course et une régularité rarement mises en défaut. Après s'être pleinement révélé en 2013, Rosberg va devoir montrer qu'il peut gérer un championnat.
Le championnat 2014 sera aussi l'occasion pour certains pilotes de rebondir à l'image de Felipe Massa chez Williams. Alors qu'il déclarait ne pas vouloir rester en F1 pour faire le nombre, le choix du Brésilien pouvait sembler étrange au vu des dernières campagnes de l'équipe de Grove. Pourtant aujourd'hui la FW36 fait figure d'épouvantail et la décision de passer au propulseur Mercedes plus que judicieuse. Libéré, Massa pourrait créer la surprise, à l'image d'un Rubens Barrichello en 2009. Autre pilote qui sera revanchard cette année, Sergio Pérez. Remercié par McLaren après une seule saison, le Mexicain devra se frotter à Nico Hulkenberg dont la réputation n'est plus vraiment à faire, bien qu'il peine à passer les portes des top teams. Hulkenberg qui doit se réjouir de ne pas s'être lié à Lotus au vu des difficultés rencontrées par l'équipe d'Enstone. Kamui Kobayashi prendra lui aussi un nouveau départ au sein de la modeste formation Caterham après un an passé à ronger son frein. On pourrait aussi parler de Jean-Eric Vergne qui s'est vu recalé par Red Bull au moment de choisir le remplaçant de Mark Webber. JEV avoue avoir été déçu mais dit aussi avoir digéré cette déception et compte aller de l'avant. Pour ce faire, il ne devra faire qu'une bouchée du jeune Daniil Kvyat en qui Helmut Marko semble placer beaucoup d'espoirs. Se faire devancer par le Russe marquerait la fin de l'aventure au sein de la filière Red Bull pour le Français.
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