Red Bull - Ricciardo : "Personne ne peut m'enlever ce que j'ai ressenti"

Red Bull : Daniel, à propos de la course, qu'avez-vous pensé de votre premier Grand Prix pour Infiniti Red Bull Racing ?
Daniel Ricciardo : « Ce fut vraiment un bon Grand Prix pour moi. C'était génial de prendre le départ en première ligne après une séance de qualification difficile. Je suis resté calme au moment de l'extinction des feux et j'ai pris un bon départ qui m'a permis de conserver la deuxième place au premier virage. À partir de là, j'ai pu mener ma course comme je l'entendais et contrôler mon destin. De toute évidence, la Mercedes avait un rythme supérieur, être deuxième était la meilleure chose que je puisse espérer et j'étais vraiment heureux de pouvoir le faire. Passer la ligne d'arrivée et voir la foule sauter et applaudir... C'était très spécial. C'est différent de ce qu'on imagine. »

Vous semblez avoir apprécié la cérémonie du podium...
« Je ne suis pas certain qu'apprécier soit le bon mot. Avec Alan Jones [Champion du monde australien en 1980, ndlr] qui m'interviewait sur le podium, c'était très surréaliste. Un peu tiré par les cheveux - en vérité un moment inoubliable - c'est quelque chose que je ne suis pas prêt d'oublier. »

Et après...
« Oui, c'était un peu déprimant après une si bonne journée. Ce n'est pas comme ça que j'avais imaginé fêter mon premier podium en F1. Je suis quand même sorti avec deux amis mais c'est vrai que l'ambiance n'était pas aussi débridée qu'on aurait pu s'y attendre. »

Retirez-vous quelque chose de positif de cette course ?
« En fait, c'est plutôt positif : j'ai fait du bon travail avec la voiture et j'ai pu monter sur le podium du Grand Prix d'Australie - et personne ne peut m'enlever ce que j'ai ressenti. Je n'avais aucun contrôle sur ce qui s'est passé ensuite mais honnêtement, je préfère que les événements se soient passés de cette façon plutôt que d'abandonner en course sur un problème mécanique. Je préfère un podium suivi d'une disqualification plutôt que n'importe quelle journée ordinaire. »

Et pour la suite ?
« Le Grand Prix d'Australie m'a donné faim de nouveaux podiums - et je pense que nous avons de bonnes chances d'y arriver. Le travail effectué cet hiver visait la fiabilité plutôt que la performance. Ce n'est qu'à Melbourne que nous avons pu commencer à travailler sur un set-up. La RB10 nous a surpris en étant assez compétitive sur le sec et très compétitive sur piste humide. Ce sera beaucoup mieux à mesure que tout se met en place sur les prochaines courses et que nous rattrapons les équipes qui ont effectué plus de kilométrage que nous durant les essais hivernaux. »

D'après vous, quel est le niveau de compétitivité de la RB10 ?
« À l'heure actuelle, nous nous battons pour être la deuxième meilleure équipe. De toute évidence, ce n'est pas notre objectif mais cela dépasse nos aspirations d'il y a seulement quelques semaines en arrière. Je pense qu'une fois que nous aurons trouvé les bons réglages pour la voiture, nous pourrons combler l'écart qui nous sépare de Mercedes. Bien sûr, ils vont aussi s'améliorer mais je pense que nous avons une grande marge de progression. »