Williams : Le cas Massa / Bottas divise les anciens

Les réactions autour de l’incident entre Felipe Massa et Vatteri Bottas, lors du Grand Prix de Malaisie, ne manquent pas et certains anciens pilotes n’hésitent pas à prendre parti dans cette lutte interne. Ainsi, le Brésilien, en fin de course, a décidé de ne pas obtempérer<a href="/f1/actualite/17228-williams-massa-justifie-son-refus-de-laisser-passer-bottas.html"target="_blank"title="Williams : Massa justifie son refus de laisser passer Bottas">lorsque son stand lui a demandé de laisser passer le Finlandais</a>.

Interrogés pour la télévision autrichienne < i>Servus TV</i>, Karl Wendlinger et Hans-Joachim Stuck, deux anciens pilotes de Formule 1, notamment, ont pris le parti de l’écurie Britannique : « En tant que directeur d’équipe, je ne serais pas content de lui. La raison n’était pas seulement qu’ils voulaient Bottas devant Massa. Des pneus plus frais lui donnaient une meilleure chance de dépasser Button. Ca leur aurait donné plus de points, ce qui peut être extrêmement important à la fin de la saison, » a ainsi déclaré Wendlinger.

L’Autrichien a été pilote de Formule 1 entre 1991 et 1995, principalement chez Sauber, sa carrière en discipline reine restant avant tout marquée par <a href="/f1/actualite/10518-accident-de-perez-quelque-chose-de-wendlinger.html"target="_blank"title="Accident de Pérez, quelque chose de Wendlinger...">son terrible accident lors du week-end du Grand Prix de Monaco 1994</a>– qui suivait le Grand Prix d’Imola où son compatriote Roland Ratzenberger et Ayrton Senna avaient trouvé la mort – qui le plongea dans le coma pendant trois semaines. Après un éphémère retour en F1, il poursuivra sa carrière en Endurance et en Grand Tourisme.

Hans-Joachim Stuck, de son côté, fut pilote entre 1974 et 1979, sur March et Brabham notamment, signant deux podiums. Il estime qu’il faut suivre les consignes : « Dans ma longue carrière, j’ai été des deux côtés : bénéficiant des consignes ou étant le gars qui doit être derrière l’autre. Mais je les ai toujours suivies. » S’il était à la tête de Williams, quel serait son sentiment ? « Je ne serais pas heureux. Il est un employé de l’équipe et, assez simplement, il doit suivre les instructions. »

En revanche, Felipe Massa a reçu le soutien d’un glorieux ancien, quatre fois vice-champion du monde de Formule 1 et vainqueur de 16 Grands Prix entre 1951 et 1961, Stirling Moss qui, à la question de savoir s’il aurait obéi en pareilles circonstances, a clairement répondu : « Aucune chance. »

Le Britannique d’ajouter : « Si ce n’est pas écrit dans le contrat que vous devez laisser votre équipier passer, vous luttez contre lui comme contre n’importe qui sur la piste – et si c’est dans le contrat, je ne voudrais pas le signer. J’ai fait une seule exception pour une personne et c’était pour Fangio, par respect. »

Moss de conclure : « Il pourrait y avoir d’autres raisons, plus tard dans la saison, si l’un [des deux] a une chance de gagner le titre, mais c’était la deuxième course ! A sa place, j’aurais fait exactement la même chose que Massa. »