F1. Chaque lundi de Grand Prix, la chronique "Le casque élégant" revient à sa manière et armée de sa plume sur la course du dimanche. Aujourd'hui, retour sur le Grand Prix de Bahreïn et du retour du sport comme de celui du printemps : on se sent mieux !
Heureusement, les week-ends s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. C’est là où l’on se dit qu’effectivement, la dramaturgie du sport fait que tout peut arriver.
Deux projectiles d’argent, qui valent de l’or, maîtrisés par deux guerriers qui n’avaient pas eu, depuis leur jeunesse, l’occasion d’en découdre avec furie, nous ont réconcilié avec la F1 et ont éclipsé, pendant 57 tours, leurs concurrents, la politique, les grincheux, les coups-bas.
La lumière artificielle aura eu le mérite de mettre en valeur le combat à armes égales, de deux orgueils talentueux, mais qui ont su exprimer à chacune de leurs incessantes passes d’armes, une valeur fondamentale trop souvent sacrifiée, sinon bafouée : le respect.
Respect de son adversaire, par des manœuvres certes agressives, mais jamais antisportives. Respect du travail titanesque des hommes de l’ombre, en ne détruisant pas la voiture à chaque sortie et en considérant les limites du matériel. Respect de l’équipe, de ses cadres, de ses financiers, en montrant au monde entier que deux pilotes peuvent cohabiter, se battre et en être heureux, mais en montrant aussi que Toto Wolff ne se trompe pas en les laissant s’étriller en piste.