Le Grand Prix de France à Magny-Cours sur de bons rails ?
F1. Interrogé sur le retour possible du Grand Prix de France, Serge Saulnier, le président du directoire du circuit de Magny-Cours a affirmé que la possibilité était bien réelle.
Il y a quelques semaines, Bernie Ecclestone affirmait que <a href="/f1/actualite/17039-ecclestone-revient-sur-les-grands-prix-du-mexique-du-new-jersey-et-de-france.html"target="_blank"title="Ecclestone revient sur les Grands Prix du Mexique, du New Jersey et de France">le Circuit de Magny-Cours était en lice pour accueillir un futur Grand Prix de France de Formule 1</a>. Cette déclaration a donc relancé les interrogations autour de ce projet et la piste d’un retour de la catégorie reine dans l’Hexagone, ce que Serge Saulnier, le président du directoire du tracé nivernais, confirme pour nos confrères du journal < i>Le Berry</i>.
Evoquée par le président de la Formula One Management (FOM), l’organisation d’un Grand Prix sur le circuit de la Nièvre ne buterait que sur des questions financières : « Le seul chiffre en suspens est en effet le montant de la redevance que nous devrions verser à la FOM. Nous négocions depuis deux ans et demi maintenant. Aujourd’hui, on commence à être à un niveau raisonnable, » explique ainsi S. Saulnier, qui parle d’une « fourchette » située entre 15 et 20 millions d’euros.
En revanche, si Bernie Ecclestone a pu évoquer la possibilité d’un Grand Prix dès /f1/actualite/17039-ecclestone-revient-sur-les-grands-prix-du-mexique-du-new-jersey-et-de-france.html, sans toutefois l'affirmer clairement, le président du circuit rejette cette hypothèse : « C’est vrai qu’il nous a fait un appel du pied pour /f1/actualite/17039-ecclestone-revient-sur-les-grands-prix-du-mexique-du-new-jersey-et-de-france.html car il est inquiet de la tenue d’un ou deux Grands Prix. Mais, la situation, c’est que le circuit est en plein travaux et qu’il est totalement exclu d’organiser un GP cette année. Les travaux seront achevés début 2015. Si nous organisons un GP, nous voulons le faire dans les meilleures conditions. »
2015 semble en effet une date plus vraisemblable, même si le calendrier sera déjà bien chargé, ce que l’arrivée potentielle d’un Grand Prix à New York pourrait ne pas arranger. Mais concrètement, comment serait organisé un tel évènement ? « La partie promotion serait prise en charge par le GIP, pendant que la Société d’économie mixte qui gère le circuit serait l’organisateur. »
Le Groupement d’intérêt général est une personne morale de droit public constituée afin de permettre la rencontre de partenaires publics et privés pour un projet d’intérêt général. Dans le cas de Magny-Cours, le GIP a été créé à l’été 2013 et il rassemble plusieurs collectivités locales telles que le Conseil régional de Bourgogne, les Conseils généraux de la Nièvre, du Cher et de l’Allier ou encore, bien sûr, l’agglomération et la ville de Nevers ainsi que la Fédération française du Sport automobile. Il permet de rassembler des fonds dans l'optique d'un retour de la F1.
Serge Saulnier de poursuivre : « Aujourd’hui, des montants ont été votés par les collectivités pour le GIP mais il faut encore des garanties pour parer toutes éventualités entre les fourchettes basses et hautes de fréquentation. Cela passera soit par un partenaire important, soit par une garantie de l’État. »
Quand il lui est rétorqué que l’Etat a déjà refusé d’apporter sa garantie, le directeur du circuit se montre plus optimiste : « Je pense que la tournée des ministères faite par le Conseil général en février a fait bouger les choses. Nous avons sensibilisé les ministères concernés. Pas que celui des Sports, également ceux de l’Industrie, de l’Économie ou du Développement territorial. Le Grand Prix peut permettre d’accélérer des prochains projets structurants comme la ligne de TGV ou la mise en quatre voies de la [Route Centre-Europe Atlantique] qui rapprocherait la clientèle de Suisse, de Rhône-Alpes et de Franche-Comté, déjà importante pour nous. L’État peut aussi nous aider à trouver des partenaires privés. »
Affaire à suivre donc.