Montezemolo, mécontent du niveau de Ferrari, comprend les frustrations d'Alonso

En visite ce vendredi lors de la première journée du Grand Prix d’Espagne de Formule 1, Luca di Montezemolo, président de Ferrari, est revenu sur plusieurs points, à commencer par le niveau de la Ferrari F14-T par rapport à la concurrence. Il a aussi réaffirmé toute sa confiance en Marco Mattiacci et dans le fait que Ferrari serait capable de fournir une voiture à la hauteur du niveau de Fernando Alonso.

<b>Ferrari, un niveau insuffisant</b>
La présence de Montezemolo à Montmelo n’avait rien d’une visite de courtoisie et le président de la Scuderia est venu exprimer son sentiment vis-à-vis du début de saison de ses ouailles : « Il est clair que je ne suis pas heureux du niveau de Ferrari. Pas du tout. Je ne m’attendais pas à une équipe si peu compétitive comparé à mes attentes du début de saison. »

Il estime cependant que Maranello a les capacités de se relever : « Je suis sûr que Ferrari a toutes les capacités, et toutes les opportunités, pour revenir. » A ce titre, <a href="/f1/actualite/17397-ferrari-montezemolo-attend-une-reaction-immediate.html"target="_blank"title="Ferrari : Montezemolo attend une réaction immédiate"> il sera plus impliqué sur le terrain</a>: « Pour moi, il est aussi important d’être plus proche de l’équipe que par le passé, pour mieux comprendre. »

« Je suis sûr que Mattiacci va faire du bon travail, même s’il est juste arrivé, » a-t-il affirmé, avant de tempérer : « Mais je ne crois pas en la performance d’un seul homme, je crois dans un groupe solide et nous travaillons très bien pour le moment pour essayer d’améliorer la situation. »

Pour lui, les évolutions notables débuteront après Monaco : « J’espère une amélioration de la voiture au Canada, mais je sais, d’après les réunions que j’ai eu ces derniers jours, que sans faire la révolution il est important de faire progresser l’organisation et d’améliorer la relation avec les fournisseurs. Nous voulons être une équipe de combattants avec détermination, sans panique. »

<b>Mattiacci, pas d’autre alternative</b>
Dans le contexte de la rumeur Ross Brawn – qui s’est rendu à Maranello la semaine passée dans le cadre de la préparation de la célèbre Mille Miglia – Luca di Montezemolo rappelle la chronologie de l’arrivée de Marco Mattiacci : « La situation est que j’ai seulement parlé à Stefano Domenicali le lundi [après Bahreïn] qui a dit qu’il voulait démissionner et j’ai dit : Ecoute, attends trois jours de plus parce que c’est mieux d’y réfléchir. Le jeudi, il m’a dit : Non, je suis désolé, je pense que c’est une bonne décision. »

Il n’oublie pas de saluer son ancien directeur : « Stefano est une personne fantastique, très loyal, très professionnel et très bon. Mais, malheureusement en sport, comme dans la vie, les résultats sont importants et il a pris une décision très responsable. »

Une fois son départ acté, le patron de Ferrari s’est penché sur le remplaçant : « Immédiatement, j’ai regardé au sein de l’entreprise. Nous ne sommes pas seulement une équipe, nous sommes une entreprise, et à l’intérieur nous avons des gens très bons. Et je pense que Marco, par ses caractéristiques, ce qu’il a fait par le passé à Tokyo, en Chine, en Amérique, a les capacités pour gérer les gens. Il n’y avait pas d’autre alternative. »

« Pour être honnête, j’ai pris la décision, et je n’ai même pas eu le temps de réfléchir à quelqu’un d’autre car je ne voulais pas laisser un siège vide. Et 99% du temps, je suis heureux quand je peux aider quelqu’un à grandir au sein de l’entreprise, donc il n’y avait pas d’autres alternatives, » explique-t-il pour < i>Autosport</i>.

<b>Fournir une voiture compétitive à Alonso</b>
Autre rumeur, celle envoyant Fernando Alonso vers Mercedes. Là encore, Montezemolo affirme ne pas s’en préoccuper : « J’ai eu beaucoup de pilotes chez Ferrari et pour moi ce n’est pas un problème avec les pilotes, c’est un problème avec l’équipe. Je ne suis pas heureux pour l’équipe. Je ne suis pas heureux parce que nous voulons gagner. Je ne suis pas heureux parce que nous avons manqué des opportunités ces dernières années et c’est pourquoi nous devons pousser ensemble, à commencer par Fernando. »

L’Italien de poursuivre, cité par < i>Crash.net</i>: « Je suis sûr que quand Ferrari sera heureuse et aura une voiture compétitive, alors il sera très heureux parce qu’il donne 100% - parfois plus – à l’équipe. Je partage ses frustrations parfois et je suis désolé parce qu’au moins un des deux championnats pouvait être gagné pour lui. »

Pour garder l’Espagnol dans le giron des Rouges, la solution est simple : lui donner les armes pour gagner. « Pour moi, le problème est d’avoir une équipe compétitive et pas de suivre le problème des pilotes, même si je suis complètement d’accord avec lui sur le fait qu’un pilote comme lui a besoin d’une voiture compétitive. Donc, c’est notre principal objectif : le placer dans les conditions pour avoir une voiture compétitive, pour lui et pour l’équipe. »