Espagne - Course : Lewis Hamilton résiste à Nico Rosberg, Vettel revient de loin
F1. Lewis Hamilton remporte sa quatrième course consécutive, en résistant au retour de son coéquipier dans les derniers tours. Les deux Mercedes sont accompagnés sur le podium par Daniel Ricciardo alors que Sebastian Vettel est remonté de la 15ème place à la 4ème ! Romain Grosjean termine 8ème.
Pour le départ de la course, la pluie de ce matin est largement oubliée, même si le soleil ne brille pas autant qu'hier ou vendredi. La température dans l'air n'est "que" de 24°C et celle sur la piste de 37°C, nettement plus qu'en début de matinée.
Lors de son tour de mise en grille, Sebastian Vettel se plaint que son pneu avant gauche se bloque et que quelque chose pourrait être cassé sur sa monoplace. La malchance continue donc à l'accabler après sa pénalité d'hier, suite à un changement de boite de vitesses. Pourtant, il n’aura aucun problème à s’élancer.
Au départ, les deux Mercedes s’envolent parfaitement, avec Lewis Hamilton qui parvient à conserver l’avantage de sa pole position, face à son coéquipier Nico Rosberg. Quant à Romain Grosjean , il parvient à conserver sa 5ème place alors que Kevin Magnussen touche le pneu arrière de Sebastian Vettel, sans que cela n’est un impact pour les deux pilotes. Dans la bataille entre les pilotes Ferrari, c’est Kimi Räikkönen qui prend le meilleur sur Fernando Alonso alors que Felipe Massa est retombé à la huitième place. Lewis Hamilton commence alors une série impressionnante de tours pour creuser tout de suite l’écart sur le peloton.
Au quatrième tour, il a déjà deux secondes d’avance sur son coéquipier et sept secondes sur Valtteri Bottas ! Le Finlandais est sous la pression de Daniel Ricciardo, qui cherche à récupérer la place perdue au départ. Mais la bataille tourne court puisque dès le sixième tour, on demande à l’Australien de se maintenir à au moins deux secondes du pilote Williams pour ne pas abîmer ses pneumatiques… Cela ne l’empêche pourtant pas de tenter un dépassement à l’issue du tour suivant !
Au dixième tour, le classement du top 10 reste identique à ce qu’il était au premier tour : Hamilton, Rosberg, Bottas, Ricciardo, Grosjean, Raikkonen, Alonso, Massa, Hulkenberg et Perez. Derrière, Jenson Button et Sebastian Vettel parviennent à se débarrasser de la Sauber d’Esteban Gutierrez. Le tour suivant, on impose un stop&go de cinq secondes à Pastor Maldonado pour avoir causé une collision avec Marcus Ericsson lors du premier tour alors que le pilote Lotus était remonté 18ème.
Au 13ème tour, Sebastian Vettel est le premier à s’arrêter aux stands puisqu’il ne parvenait pas à trouver l’ouverture sur Jenson Button pour le gain de la douzième place. Il tente donc le fameux undercut. Dans le même temps, son coéquipier est toujours dans la boite de vitesses de Valtteri Bottas. Il tente la même stratégie que Vettel en s’arrêtant à la fin du tour suivant. Avec ses nouveaux pneumatiques, l’Australien se sent pousser des ailes et dépasse successivement Jenson Button, Daniil Kvyat et Sergio Pérez.
Cela lance la vague des changements de pneus. Lewis Hamilton est le premier des pilotes Mercedes à s’arrêter alors que son avance n’était que d’un peu plus d’une seconde. Nico Rosberg continue sur sa lancée et réalise le meilleur temps en course. Néanmoins, son coéquipier lui répond dans la foulée et récupère la meilleure marque. L’ordre entre les deux pilotes Mercedes reste donc identique après l’arrêt de l’Allemand, çà la fin du 21ème tour.
Par contre, la stratégie a fonctionné pour Red Bull puisque Daniel Ricciardo repart largement devant Valtteri Bottas et Sebastian Vettel s’est aisément débarrassé de Jenson Button. Dans le même temps, les deux pilotes Sahara Force India ne se lâchent pas depuis le départ, tout comme les deux pilotes Ferrari.
Au 22ème tour, le classement est donc Hamilton, Rosberg, Ricciardo, Bottas, Grosjean, Raikkonen, Alonso, Massa, Vettel et Hülkenberg. Kimi Raikkonen est revenu dans les échappements de son ancien coéquipier et lui met une importante pression, avant de le passer dans le 24ème tour alors qu’on demande à Jean-Eric Vergne de rentrer abandonner à son stand. Fernando Alonso imite Kimi Raikkonen, pour prendre l’avantage sur le Français de chez Lotus.
Comme les deux pilotes Mercedes ne sont pas repartis avec la même stratégie, on indique à Nico Rosberg, qui a choisi les durs, que son écart de trois secondes sur Lewis Hamilton, qui est resté en mediums, est le bon et qu’il pourra attaquer dix tours plus tard s’il fait bien attention à ses pneumatiques. La consigne est suivie à la lettre puisque l’Allemand réalise le meilleur temps en course au 33ème tour, ce qui lui permet de revenir à quatre secondes.
A la mi-course, le classement est donc Hamilton, Rosberg, Ricciardo, Bottas, Raikkonen, Alonso, Grosjean, Vettel, Hülkenberg et Perez. Massa est lui retombé à la 14ème place. C'est le moment choisi par Sebastian Vettel pour lancer la seconde vague d'arrêts aux stands.
Cet arrêt aux stands réussit à l’Allemand puisqu’il réalise le meilleur tour en course dans la foulée. Guillaume Rocquelin, son ingénieur de piste, lui a donné alors carte blanche pour attaquer pendant l’ensemble de son relais. Le quadruple champion s’exécute donc à la lettre et dépasse dans la foulée Felipe Massa et Kevin Magnussen ! Le Danois semble en grande difficulté avec ses pneumatiques puisqu’il se fait déposer dans la ligne droite des stands par le Brésilien de Williams. Quant à Kamui Kobayashi, il doit se retirer à cause d’un problème de freins.
Lewis Hamilton s’arrête à la fin du 42ème tour alors que l’écart avec Nico Rosberg était stabilisé à quatre secondes. Son arrêt aux stands n’est pas le plus rapide de l’histoire puisqu’il a duré 4,3 secondes mais Nico Rosberg se plaint de perdre du temps à cause de graining. Il repart donc logiquement derrière son coéquipier après s’être arrêté deux tours plus tard.
Pourtant Lewis Hamilton semble agité à la radio et se plaint d’avoir dû rentrer trop tôt. Les échanges avec son ingénieur se multiplient mais le muret des stands lui réaffirme qu’il est toujours sur la stratégie optimale. L’écart reste stable malgré le fait que le Britannique soit désormais en durs et l’Allemand en mediums. Pendant ce temps, Fernando Alonso réalise une superbe course solide et se classe 4ème. Mais c’est surtout Sebastian Vettel qui réalise une superbe remontée puisqu’il est désormais 5ème, devant Valtteri Bottas et Kimi Raikkonen.
Au 50ème tour, le classement est donc Hamilton, Rosberg, Ricciardo, Alonso, Vettel, Bottas, Raikkonen, Grosjean, Hülkenberg et Perez mais l'écart entre les deux Mercedes s'est réduit à deux secondes. Sebastian Vettel réalise son troisième arrêt au 52ème tour, ce qui lui permet de passer Fernando Alonso lorsque celui-ci effectue son propre arrêt au tour suivant. L’Allemand est déchaîné puisqu’il réalise de nouveau le meilleur tour en course. Ses soucis de mise en grille sont donc bien loin… Il revient donc à grandes enjambées sur Kimi Raikkonen alors que l’écart entre les hommes de tête est stabilisé aux alentours des deux secondes.
A dix tours de la fin, Sebastian Vettel trouve l’ouverture sur Kimi Raikkonen, après être ressorti des stands 5,7 secondes derrière lui seulement trois tours plus tôt ! Lewis Hamilton se plaint de graining, ce qui se traduit dans le chronomètre : l’écart tombe à 1,7 seconde avec Nico Roseberg. Guillaume Rocquelin est obligé de calmer son pilote afin qu’il ne revienne pas trop vite sur Valtteri Bottas.
A six tours de la fin, Nico Rosberg rentre dans la zone du DRS, avec seulement 0.9 seconde de retard mais le Britannique réussit à retrouver suffisament d’espace pour faire ressortir son coéquipier de la zone dangeureuse. Par contre, Fernando Alonso est revenu à trois dixièmes de Kimi Raikkonen, ce qui a le don de faire lever la foule ! Pareillement, Sebastian Vettel met une grosse pression sur Valtteri Bottas pour le gain de la 4ème place.
Fernando Alonso trouve l’ouverture à trois tours de la fin, tout comme Sebastian Vettel un tour plus tard. Alors que Kimi Raikkonen se fait prendre un tour par les deux Mercedes, qui n’ont jamais été aussi proches : 0,5 seconde d’écart ! Mais cela ne suffit pas pour l’Allemand, qui doit de nouveau s’incliner face à son coéquipier. Il perd donc la tête du championnat.
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Hamilton | Mercedes AMG Petronas F1 Team | 66 | ||
2 | Rosberg | Mercedes AMG Petronas F1 Team | +0.6 | ||
3 | Ricciardo | Infiniti Red Bull Racing | +48.9 | ||
4 | Vettel | Infiniti Red Bull Racing | +75.5 | ||
5 | Bottas | Williams Martini Racing | +78 | ||
6 | Alonso | Scuderia Ferrari | +87 | ||
7 | Raikkonen | Scuderia Ferrari | +1 tour | ||
8 | Grosjean | Lotus F1 Team | +1 tour | 65 | |
9 | Perez | Sahara Force India F1 Team | +1 tour | ||
10 | Hulkenberg | Sahara Force India F1 Team | +1 tour | ||
11 | Button | McLaren Mercedes | +1 tour | ||
12 | Magnussen | McLaren Mercedes | +1 tour | ||
13 | Massa | Williams Martini Racing | +1 tour | ||
14 | Kvyat | Scuderia Toro Rosso | +1 tour | ||
15 | Maldonado | Lotus F1 Team | +1 tour | ||
16 | Gutierrez | Sauber F1 Team | +1 tour | ||
17 | Sutil | Sauber F1 Team | +1 tour | ||
18 | Bianchi | Marussia F1 Team | +2 tours | 64 | |
19 | Chilton | Marussia F1 Team | +2 tours | ||
20 | Ericsson | Caterham F1 Team | +2 tours | ||
21 | Kobayashi | Caterham F1 Team | Freins | 36 | |
22 | Vergne | Scuderia Toro Rosso | Echappement | 25 |
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Que c'est excitant la F1 de 2014!!!!
ZZZZZZZZ
Heureusement que nous avons depuis ce weekend les courses GP2 suspense et musique de F1
en déplaise !
rb meuilleurs des autres , grace surtout a son chassis parce que toujours pas capable de depasser sous drs
ferrari a tout fait pour faire passer alonso devant , et a reussi mais de justesse ... roiko n est pas massa
lotus enfin a l arrivee et dans les points cette fois , un bon signe pour le futur ( mais pourquoi rg a connu une grosse baisse de rhytme ?)
sinon pas mal du tout la course ;) de beau depassement sur un circuit pas repute pour les faciliter
J'ai quand même des doutes sur le fameux step annoncé pour Montréal par Montezemolo.
Sinon, grande course de Vettel !
Après m'avoir profondément agacé ces dernières saisons, je le trouve assez digne dans la difficulté. Je vais finir par l'apprécier, à ce rythme (d'ailleurs il faudra bien, vu qu'il pourrait se retrouver en rouge très bientôt...).
Les McLaren s'enfoncent également.
Pour éviter une trop grande domination d'une écurie, vu l'écart énorme, peut-être aurait-il fallu envisager (au moins pour cette saison de transition) l'introduction de lest de handicap, comme en WTCC.
Hamilton extra, Rosberg super et Mercedes au top. Bravo au trio qui nous fait tant plaisir.
Effectivement quel plaisir de faire une bonne sieste le dimanche. Merci à eux!
Je suis de ton coté quant à l'intérêt de ce GP. Objectivement il y a eu bien plus de dépassements et de belles phases de pilotage que dans nombre de GP des saisons précédentes. Après, la nostalgie sera toujours là chez certains, surtout quand ce n'est pas son pilote favori/fétiche qui est devant. Ce blog se dénomme Fan F1 et ce sont des réactions logiques qui vont s'estomper avec le temps. Je respecte les sentiments des nostalgiques, j'en ai aussi parfois, mais j'essaie de regarder devant.
Qui parle aujourd'hui des problèmes de consommation ou de débitmètre? Quant tu disais à raison que ce sujet allait passer tu avais raison et je te soutiens comme certains autres dans cette vision d'avenir de ce sport, malgré quelques défauts inhérents à toute nouveauté règlementaire.
Belle course de Vettel qui montre que RedBull a la première voiture des "autres".
Tu n'as toujours pas compris la différence entre la musique de la F1 (même si c'est très fort) avec le bruit actuel des F1 2014
Alors va à Monaco dans deux semaines , et tu écouteras les GP2 et ta F1 2014
Je n'ai pas votre expérience, et ne suis la formule que depuis milieu/fin des années 80, mais je partage complètement votre avis.
On dirait que certains ont la mémoire courte. Durant les grandes périodes de domination McLaren et Williams, à la fin des années 80 et au début des années 90, on avait souvent des écarts fleuves. Ce n'était pas forcément mieux qu'aujourd'hui. Les faibles écarts de la fin de l'ère V8 font plutôt exception quand on les replace dans le cadre de l'histoire de la Formule 1.
Et à cette époque, la fiabilité n'avait effectivement rien de commun avec ce qu'on connait aujourd'hui avec les nouveaux PU. Il était fréquent qu'il n'y ait que 6 ou 7 voitures ayant bouclé l'ensemble de la course.
Dans ce contexte, cracher sur la F1 version 2014 est ridicule. C'est méconnaître son histoire.
Je suis assez confiant pour l'avenir, et pense que les perfs vont se niveler assez rapidement. Les constructeurs et motoristes n'ont pas fini de nous surprendre.
Laissons les aigris avec leurs aigreurs !
pas une sceance pas un pilote qui n ai pas au moins visiter les bas cotes depuis le debut de cette saison
mais a monaco la moindre petite erreur de ce genre a de forte chance de voir la voiture repasser par une bonne partie de mecanique pour la remettre en etat de rouler ...
j ai peur que les el3 soit desertees tellement le risque de rater les qualifs sera grand
et en course ? vont ils tous en garder un max sous la pedale pour eviter tout risque de sortie ou bien a l arrivee on aura le gp hecatombe prevu depuis le debut de saison ?
Tout ça pour dire que donner une bonne voiture à un team et voir les autres pédaler derrière, ça ne profites pas à la F1. Revoir Vettel à nouveau dans un bolide qui met tout les autres à 3/4hr derrière, ça ne m'intéresses pas. La différence devrait, à mon sens venir de la difficulté du circuit avec des différences de performances pas trop importantes entre les voitures. Même si je suis pour la diversité et l'innovation.
Quelqu'un sais pourquoi nous n'avons pas les photos du grand prix d'Espagne ?
Merci