Pirelli : Les critiques des équipes de F1 sont faciles
F1. Le président de Pirelli a estimé à Monaco que les critiques des pilotes et des équipes de F1 envers les composés pneumatiques mis à disposition par la firme italienne sont faciles car ce sont généralement les pneumatiques qui sont critiqués quand les choses ne vont pas pour une équipe et qu'elle ne trouve pas l'origine de son mal.
Pirelli est revenu en Formule 1 en 2011 pour succéder à Bridgestone comme manufacturier unique de la Formule 1. Mais ce retour au pinacle du sport automobile a pris 20 ans à la firme italienne malgré des sollicitations comme l'a révélé son patron.
« Nous avons été absents de la Formule 1 pendant 20 ans à cause des coûts. Bernie Ecclestone nous a régulièrement demandés, mais à chaque fois, j'ai répondu : "Si nous sommes payés, alors nous viendrons". Mais pour être honnête, ce n'est pas avant mi-2010 qu'il est devenu clair que le rôle de manufacturier unique était effectivement payé. Donc nous avons essayé et nous avons remporté le contrat, » a confié Marco Tronchetti Provera, cité par < i>Speed Week</i>.
Cette saison a marqué le début du deuxième contrat de trois ans pour le manufacturier de Milan malgré des critiques fréquentes la saison dernière, avec en point d'orgue le Grand Prix de Grande-Bretagne qui avait été marqué par de nombreuses délaminations.
Si le patron de Pirelli est bien conscient des fréquents commentaires négatifs de certains pilotes, il estime que les pneumatiques sont l'élément le plus facile à critiquer quand cela ne se passe pas bien pour une équipe ou un pilote : « Nous écoutons toute forme de critique mais notre objectif principal, en particulier avec cette nouvelle ère turbo, a toujours été la sécurité. Il est clairement plus facile de n'équiper que quelques équipes avec des pneumatiques plutôt que tout le plateau, car lorsqu'une équipe ne va pas très bien, et que personne ne sait trop qui blâmer, alors ils commencent généralement par le manufacturier pneumatique. »
Lors du Grand Prix d'Espagne, des critiques étaient intervenues à l'encontre des pneumatiques et notamment du choix de Pirelli d'amener sur le tracé de Catalunya ses gommes les plus dures de la gamme. Une situation qui avait fait sortir Paul Hembery, le directeur de la compétition de la marque, de sa réserve, ce dernier ayant déclaré que <a href="/f1/actualite/17560-perez-attaque-pirelli-une-excuse-pathetique-selon-hembery.html"title="Pérez attaque Pirelli : Une excuse pathétique selon Hembery">ce type d'excuse est « pathétique »</a>.
La firme de Milan dispose d'un contrat courant jusqu'à la fin de la saison 2016 de Formule 1 mais pour le moment, cité par < i>Tuttosport</i>, Marco Provera s'est montré évasif quant à une nouvelle prolongation du partenariat avec la F1 : « La Formule 1 fait partie de nos vies pour mettre en avant nos employés et nos technologies. C'est un laboratoire continu. Nous avons un contrat jusqu'en 2016. Ensuite, nous verrons. »