Canada - Essais libres 2 : Hamilton domine Rosberg, Vettel et les Ferrari embusqués
La deuxième séance d'essais libres du Grand Prix du Canada 2014 de Formule 1 a été dominée par les deux Mercedes, Lewis Hamilton devançant Nico Rosberg. Derrière, Sebastian Vettel s'est intercalé devant les deux Ferrari.


La pluie est tombée durant la pause entre les EL1 et les EL2, sans détremper la piste, et menace toujours le circuit Gilles Villeneuve.
Le feu vert est donné aux 22 pilotes, mais personne ne se presse en dehors des stands à l’image de Lewis Hamilton, qui s’installe tranquillement. C’est Kevin Magnussen qui brise le silence, avec un essai de départ, devant Max Chilton. Après quelques minutes, Kamui Kobayashi commet une erreur dans le second virage et part en tête-à-queue, sans dommage. Dans le stand Red Bull, Daniel Ricciardo et Sebastian Vettel se casquent tranquillement, alors que les temps tombent au fur et à mesure des tours.
Pastor Maldonado, qui était en pleine simulation de départ, ne parvient pas à démarrer. Situé juste en dehors de la pitlane, il doit d’abord être poussé par les commissaires avant que les mécaniciens de l’écurie Lotus ne prennent le relais pour ramener l’E22 au box. Du côté de Sauber, Esteban Gutierrez s’est fait une frayeur dans la première chicane (virage 4) en coupant dans l’herbe avant de partir en travers en plein milieu de la piste. Heureusement, sans toucher le mur ou un pilote. Il peut repartir.
Après une demi-heure, Hamilton a signé 1:16.692 et devance Rosberg, Alonso, Räikkönen et Bottas. Sutil est copieusement gêné par Magnussen dans la dernière chicane et est obligé de couper à une vitesse assez importante. Cet incident est sous investigation. Bloqué au garage après seulement trois tours, Jules Bianchi explique au micro de Canal+ que sa Marussia est victime d’un problème sur le moteur qui pourrait lui faire manquer l’intégralité de cette séance.
Marcus Ericsson vient immobiliser sa Caterham dans l’échappatoire qui précède le virage 4. Fin de séance pour le Suédois. Rosberg passe les pneus super-tendres pour améliorer : il prend la tête en réalisant 1:16.687, bien peu par rapport à son équipier, Hamilton qui signe 1:16.118 avec les mêmes gommes. Images insolites : en pleine ligne droite, Kobayashi perd un élément aérodynamique de sa voiture – le fameux monkey seat – alors que dans le virage 6, c’est la Williams de Bottas qui perd un petit morceau de carbone.
Alors que l’on s’approche de la dernière demi-heure, Kobayashi commet une erreur dans le deuxième virage et, au même moment, Räikkönen a le pied très lourd sur l’accélérateur en sortie d’épingle, tellement qu’il perd totalement l’arrière de sa Ferrari F14-T et se retrouve à l’envers dans un nuage de fumée. Le Finlandais peut repartir.
Après une heure, Hamilton mène toujours devant Rosberg qui s’est rapproché (+0.175). Suivent ensuite Räikkönen (+0.530), Alonso (+0.583) et Massa (+0.656). Les pilotes rentrent dans la phase des longs relais, qui ne devrait donc pas déboucher sur de grosses améliorations. Sauf… pour les Red Bull, en retrait durant la première heure : Vettel signe le troisième temps, à 455 millièmes d’Hamilton.
Comme attendu, les relais, même effectués en pneus super-tendres, sont très réguliers en termes de temps, la dégradation est plutôt contenue. Les pneus tendres (jaunes) ne bougent quasiment pas. Du côté de Daniil Kvyat, la séance semble terminée prématurément : le jeune Russe, sur le muret des stands, n’a effectué que neuf boucles. En toute fin de séance, son équipier, Jean-Eric Vergne, bloque ses roues au freinage du virage 3 et doit tirer tout droit avant de reculer pour repartir.
La session s’achève donc sur le meilleur temps de Lewis Hamilton devant Nico Rosberg et Sebastian Vettel.
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Hamilton | Mercedes AMG Petronas F1 Team | 1:16.118 | 42 | |
2 | Rosberg | Mercedes AMG Petronas F1 Team | 1:16.293 | +0.175 | 39 |
3 | Vettel | Infiniti Red Bull Racing | 1:16.573 | +0.455 | 26 |
4 | Raikkonen | Scuderia Ferrari | 1:16.648 | +0.530 | 31 |
5 | Alonso | Scuderia Ferrari | 1:16.701 | +0.583 | 27 |
6 | Massa | Williams Martini Racing | 1:16.774 | +0.656 | 37 |
7 | Bottas | Williams Martini Racing | 1:16.893 | +0.775 | 37 |
8 | Magnussen | McLaren Mercedes | 1:17.052 | +0.934 | 42 |
9 | Button | McLaren Mercedes | 1:17.059 | +0.941 | 38 |
10 | Vergne | Scuderia Toro Rosso | 1:17.180 | +1.062 | 40 |
11 | Grosjean | Lotus F1 Team | 1:17.626 | +1.508 | 28 |
12 | Ricciardo | Infiniti Red Bull Racing | 1:17.644 | +1.526 | 36 |
13 | Hulkenberg | Sahara Force India F1 Team | 1:17.712 | +1.594 | 35 |
14 | Perez | Sahara Force India F1 Team | 1:17.819 | +1.701 | 33 |
15 | Maldonado | Lotus F1 Team | 1:17.868 | +1.750 | 27 |
16 | Sutil | Sauber F1 Team | 1:17.964 | +1.846 | 47 |
17 | Gutierrez | Sauber F1 Team | 1:18.340 | +2.222 | 43 |
18 | Chilton | Marussia F1 Team | 1:18.693 | +2.575 | 34 |
19 | Kvyat | Scuderia Toro Rosso | 1:18.732 | +2.614 | 9 |
20 | Kobayashi | Caterham F1 Team | 1:20.244 | +4.126 | 38 |
21 | Ericsson | Caterham F1 Team | 1:22.418 | +6.300 | 13 |
22 | Bianchi | Marussia F1 Team | 1:32.127 | +16.009 | 3 |
pour vous etre moins de 2 dixiemes devant son equipier suffit pour le "dominer" ?
pour moi dominer ce serai prendre au moins 1/2 seconde ou pas loin mais tant qu on reste a des diferences si faibles , je ne pense pas qu on puisse dire dominer . 1 ou 2 dixiemes ca se gagne certe dificillement mais cela se perd tellement facilement
Après, il faut prendre ce titre comme concernant la séance en question et pas extrapoler. Contrairement à ce que vous dites, "dominer" ne veut pas dire "archi-dominer" : ici, c'est employé dans le sens de précéder, devancer...
Celui qui se moque du monde, c'est celui qui fait croire que "dominer qqn" veut dire "exploser qqn". On peut dominer de peu quelqu'un, comme ce fut le cas lors de ces EL2 pour Hamilton.
100% ok avec toi. Aucune signification précise sur un si faible delta. Une fois de plus certains ne comprennent pas comment fonctionne une équipe et encore moins une séance d'EL. On en profite toujours pour avoir deux set up légèrement différents afin de pouvoir comparer, progresser et accumuler des datas sur une plage plus large. Le partage dans le garage, c'est ça, précisément. Il est notoire qu'Hamilton est un peu plus rapide à adapter son pilotage à un nouveau réglage, encore que ce n'est pas toujours vrai. De son coté Rosberg a peut-être un retour technique un poil plus fin. C'est complémentaire et la recette du succès pour la qualif et surtout la course. Toujours une affaire de compromis et au final de choix d'équipe. Après que certains viennent en tirer des plans sur la comète pour deux dizièmes en El, libre à eux, mais bon...
J'ai réagis à ta réaction. Elle me parait pleine de bon sens sauf qu'à bien relire l'article de la rédaction, il n'y a que le titre qui peut paraitre un excessif. Rien à voir avec les excès de "certains" fans trop excités à voir la soit disant domination même ponctuelle de leur pilote fétiche. Le "certains" de ma réaction ne s'adressait aucunement à la rédaction du fan F1. Dont acte.
(x?e siècle) : Du latin dominor (« être maître, dominer, commander, régner ») dérivé de dominus (« maître »).
Et la grille le démontre