Les équipes de F1 s'attendent à l'interdiction du FRIC lors du GP d'Allemagne

Les équipes de F1 se préparent à l’interdiction du FRIC dès le Grand Prix d’Allemagne. C’est ce que nos confrères britanniques d’< i>Autosport</i> révèlent ce vendredi sur leur site internet.

La <a href="/f1/actualite/18069-vers-un-bannissement-des-suspensions-interconnectees-en-f1-.html"target="_blank"title="Vers un bannissement des suspensions interconnectées en F1 ?">directive technique</a> informant les écuries de l’illégalité du système des suspensions avant et arrière interconnectées était accompagnée d’une proposition : le bannissement de ce dispositif peut être repoussé à 2015 si et seulement si toutes les écuries votent en faveur du report.

Or, malgré un pacte qui seraient scellé entre les plus grosses structures que sont Red Bull, Mercedes, Ferrari, McLaren, Lotus et Williams – auxquelles il pourrait être possible d’ajouter Marussia – pour ne pas porter réclamation contre l’utilisation du FRIC lors du week-end allemand, le risque que cela se produise n’est pas écarté, loin de là.

En effet, < i>Autosport</i> indique que d’autres écuries ne seraient pas vraiment enclines à se ranger derrière un tel accord et seraient même prêtes à saisir les commissaires du Grand Prix s’il le fallait. Le risque serait alors que les monoplaces – si elles utilisaient le système et que les commissaires le constataient – soient tout bonnement disqualifiées. Durant les essais de Silverstone, les équipes, afin de se préparer à un tel scénario, ont effectué certains relais sans FRIC.

La position des équipes indécises ne sera visiblement pas connue avant la semaine prochaine. La logique voudrait que Toro Rosso adopte une position similaire à l’écurie-mère. La balle serait alors dans le camp de Force India, Sauber et Caterham. Une situation qui semble aujourd’hui paradoxale, puisque la réflexion sur la légalité des suspensions interconnectées est indubitablement liée à la question des coûts, que les petites équipes soutiennent ardemment.

<b>Un système compliqué, cher et… contre le règlement</b>
Le bannissement du FRIC n’arrive pas de nulle part. Il s’agit d’une discussion engagée dès le Grand Prix de Monaco, dans le cadre de la réduction des coûts en discipline reine, le développement de ce système de plus en plus complexe engloutissant d’importantes ressources. A l’époque, rapporte < i>Autosport</i>, l’idée de l’interdire pour 2015 avait été rejetée, les équipes estimant qu’il serait nécessaire de le conserver jusqu’au <a href="/f1//f1/actualite/18069-vers-un-bannissement-des-suspensions-interconnectees-en-f1-.html/actualite/17392-F1-Le-retour-des-suspensions-actives-en-2017-.html"target="_blank"title="Le retour des suspensions actives en 2017 ?"> retour des suspensions actives</a>, prévu à l’horizon 2017.

Cependant, à mesure que les semaines sont passées, la FIA et les équipes ont de plus en plus souvent eu des échanges autour du système FRIC. A tel point que l’instance dirigeante s’est décidée à analyser en profondeur le concept. A ce titre, les équipes ont dû, en juin, fournir les explications détaillées de son fonctionnement et de ses bénéfices.

L’alarme a été tirée quand elles ont admis que les suspensions interconnectées permettaient de conserver une <a href="/f1//f1/actualite/18069-vers-un-bannissement-des-suspensions-interconnectees-en-f1-.html/actualite/18079-F1-Interdiction-des-suspensions-interconnectees-en-F1-Quelles-implications-.html"target="_blank"title="Interdiction des suspensions interconnectées en F1 : Quelles implications ?">hauteur de caisse constante</a>pour des raisons aérodynamiques. La publication britannique indique même qu’un directeur technique – sans donner son nom – n’a pas caché que son équipe avait pleinement conscience que le FRIC servait uniquement sur le plan aérodynamique et qu’il y avait un risque d’illégalité (infraction à l'article 3.15 du Règlement technique /f1/actualite/18069-vers-un-bannissement-des-suspensions-interconnectees-en-f1-.html interdisant les dispositifs aérodynamiques mobiles). Charlie Whiting aurait alors accéléré le processus qui a conduit à la directive technique envoyée au début de cette semaine.

Au-delà des théories conspirationnistes qui fleurissent ça et là, la décision d’interdire le système des suspensions interconnectées, quelle que soit la date à laquelle elle entrera en vigueur, est un enjeu essentiel en vue de la saison 2015. En effet, la plupart des monoplaces de la saison prochaine sont déjà largement en cours de conception et les écuries ont réclamé qu'une décision rapide soit prise pour savoir sur quel pied danser. De plus, rien n'assure que le changement induit par la non-utilisation du FRIC en Allemagne soit tel qu'il modifie la hiérarchie et réduise à néant l'avantage de Mercedes.