Accident de Bianchi : La FIA confirme l'enquête

Après l’accident de Jules Bianchi lors du Grand Prix du Japon, la FIA aurait lancé l’enquête pour comprendre ses circonstances et en tirer les conclusions nécessaires.

Le Daily Telegraph indique que Jean Todt, le président de la FIA, aurait demandé à Charlie Whiting, le délégué à la sécurité de la FIA et directeur de course, de « produire un rapport sur les circonstances exactes de la collision. »

Jules Bianchi a perdu le contrôle de sa Marussia dans le virage 7 du circuit de Suzuka et est venu s’encastrer très violemment dans un engin de levage qui opérait pour mettre en sécurité la Sauber d’Adrian Sutil, sorti de piste au tour précédent. Le Français a été gravement blessé à la tête et se trouve dans un état très grave.

Malgré le calendrier chargé de la discipline, qui disputera, dès ce vendredi, les essais libres du Grand Prix du Russie de Formule 1, le rapport sur l’accident est attendu dans les prochains jours, avant même la course de dimanche, toujours selon le Daily Telegraph. La télémétrie de la Marussia sera étudiée et des témoignages des commissaires de course et des commissaires de piste seront recueillis.

De son côté, Bernie Ecclestone, détenteur des droits commerciaux et président de la discipline, a expliqué pour The Times qu’il cherchait des réponses : « Il est difficile pour moi de dire ce qui arrivé et il faudra une enquête pour savoir ce qui s’est passé exactement. Nous avons fait tant pour la sécurité. De nos jours, vous voyez un accident sur la piste et le pilote défait son harnais, enlève son volant et sort indemne. »

« J’ai toujours dit que si j’avais un accident, j’aimerais que ce soit dans une Formule 1 parce qu’elles sont les plus sûres au monde. Mais ces choses arrivent et nous devons trouver la cause. C’est arrivé à un jeune homme qui était trop proche de nous tous et ça a causé un choc terrible pour tout le monde. Nos pensées sont avec lui et sa famille, » a-t-il ajouté.

Enfin, Max Mosley, l’ancien président de la FIA qui avait participé à la remise en cause sécuritaire de la F1 à la suite des accidents de Roland Ratzenberger et Ayrton Senna à Imola et surtout de l’accident de Karl Wendlinger à Monaco, en 1994, s’est exprimé pour Sky Sports. Pour lui, « tout ce qui devait être fait a été fait » lors du Grand Prix. « Je pense que ce qui s’est passé à Suzuka était très malheureux, c’était un accident exceptionnel. Je ne peux vraiment pas blâmer les gens impliqués : les commissaires ou le directeur de course, ou aucun de ces gens. »

Il revient sur l’idée évoquée un temps d’avancer le Grand Prix plus tôt dans la journée de dimanche : « Si quelqu’un veut déplacer [la course] alors il doit y avoir une discussion. Mais il est très difficile de la déplacer dans ces situations. Si vous l’avancer de deux heures, il n’y aucune garantie qu’il ne pleuvra pas à ce moment-là et vous pourriez la déplacer d’un moment où le départ aurait été sûr à un moment où le départ sera dangereux à prendre. Avancer l’horaire n’était pas vraiment une solution. »

Mise à jour à 14h50 : en début d'après-midi, la FIA a confirmé les informations auprès de la BBC : « Ce rapport est toujours en train d'être élaboré car il implique le croisement de nombreuses sources d'informations. L'objectif sera qu'il soit aussi complet et détaillé que possible afin de comprendre exactement l'accident. »