Grand Prix de Grande-Bretagne – Course – Hamilton danse sous la pluie
Au terme d’une épreuve particulièrement spectaculaire, menée par les Williams puis perturbée par la pluie, Lewis Hamilton a finalement franchi le drapeau à damiers devant Nico Rosberg. Au milieu du délire de ses fans, l’Anglais remporte son Grand Prix national pour la troisième fois de sa carrière.


Il fait encore beau et relativement frais lorsque le Grand Prix de Grande-Bretagne s’apprête à démarrer. La probabilité de pluie n’est alors que de 30 % : on est encore loin d’imaginer que les conditions météorologiques rebattront les cartes à une quinzaine de tours de l’arrivée. La course sera d’ailleurs marquée par un nombre inhabituel d’abandons, dont celui, avant même le départ, de Felipe Nasr.
Les Williams tiennent tête aux Mercedes
Pourtant, il ne fallait pas attendre que le Ciel se mêlât de la course pour déjà vibrer à la fin du premier tour. A la surprise générale, les Williams prenaient un envol parfait et déposaient les Flèches d’Argent qui partaient pourtant sur la première ligne ! Felipe Massa a en effet décollé comme une balle de fusil de chasse et commence à mener l’épreuve. Valtteri Bottas est pourtant un peu tendre et se fait surprendre par Lewis Hamilton, qui récupère la seconde place. Le grand vaincu est Nico Rosberg, seulement 4e.
Dans le peloton, les luttes sont serrées et s’enveniment au premier virage. C’est dans la confusion que Jenson Button, Romain Grosjean, Pastor Maldonado et Fernando Alonso s’accrochent. Les trois premiers cités ne verront pas la fin du premier tour, tandis que l’Espagnol doit repasser par les stands pour changer son aileron – ce qui prendra plus de temps que prévu. Afin de dégager la monoplace de Romain Grosjean, la voiture de sécurité entre en piste.
Au 4e tour, quand la Safety Car rejoint les stands, Lewis Hamilton décide d’attaquer sans plus attendre et de tout tenter pour passer Felipe Massa. Cependant sa manœuvre, réalisée en pneus guère assez chauffés, ne réussit pas et Hamilton part au large… laissant revenir sur lui Valtteri Bottas, qui n’en demandait pas tant. Ce sont donc les Williams qui mènent la course ! Et si la course prenait un tour particulièrement inattendu ?
Au 6e tour, les dix premiers sont : Massa, Bottas, Hamilton, Rosberg, Hulkenberg, Raikkonen, Kvyat, Perez, Vettel, Sainz, Ricciardo et Ericsson. Sebastian Vettel a perdu gros au départ. Cependant toutes les attentions se focalisent sur la lutte pour la première place. Les Williams n’arrivent pas à semer les Mercedes mais, notamment grâce à leurs excellentes vitesses de pointe, elles tiennent le choc face aux redoutables Flèches d’Argent. Valtteri Bottas se rapproche à de nombreuses reprises de son coéquipier grâce à l’usage du DRS ;cependant l’équipe Williams lui fait comprendre par radio qu’il vaut mieux ne pas tenter le diable…
Hamilton repasse en tête grâce à l'undercut
Au 12e tour, la valse des changements de pneus commence déjà. Daniel Ricciardo l’inaugure, suivi de près par Carlos Sainz et Kimi Raikkonen. C’est l’instant décisif pour Mercedes qui décide d’arrêter Lewis Hamilton un tour avant les Williams. Le pari de l’undercut est gagnant : l’Anglais ressortira devant Massa, qui aura fait le tour de trop en piste. Williams aurait sans doute pu tenter une stratégie séparée, mais les hommes de Grove ont sans doute été trop conservateurs. Bottas réussit néanmoins à rester devant Rosberg.
Au 33e tour, Carlos Sainz, dixième, s’arrête et doit abandonner. Comme sa monoplace est mal rangée, la voiture de sécurité virtuelle est utilisée pour la deuxième fois de la saison. La course repart au 36e tour… alors que l’on annonce l’arrivée surprise de la pluie ! De tour en tour, celle-ci se fait plus pressante et l’on voit plusieurs pilotes souffrir. Kimi Raikkonen décide de prendre un pari risqué et d’arrête pour chausser les intermédiaires. Mal lui en prend : il ne pleut vraiment que sur trois virages et ses pneumatiques se détruisent à la vitesse de la lumière. Il finira 8e, après avoir dû repasser par les stands en fin de course tant ses pneus étaient hors-service.
La pluie fait déchanter Rosberg et les Williams
Au 43e tour, Nico Rosberg a doublé Valtteri Bottas et fond sur Lewis Hamilton. Il s’apprête à revenir dans la zone DRS, lorsque la pluie redouble alors d’intensité ;le passage aux intermédiaires devient une évidence absolue. La stratégie hélas est l’angle mort de Williams ce dimanche : les monoplaces blanches s’arrêtent une fois de plus trop tard et perdent de précieuses secondes en piste. Nico Rosberg s’est lui aussi arrêté un demi-tour et trop tard et laisse filer son coéquipier Lewis Hamilton, qui a lui parfaitement géré ce tournant stratégique en s’arrêtant au 44e tour.
Grâce à sa science, son instinct ou à sa chance, Lewis Hamilton reprend dix secondes d’avance sur Rosberg alors que ce dernier pointait dans ses rétroviseurs il y a quelques tours. La course a définitivement tourné en faveur du local de l’épreuve. Nico Rosberg se console comme il peut en réglant leur compte aux deux Williams, qui ne peuvent tenir le rythme sous la pluie. Très discret durant la course, Sebastian Vettel profite pourtant d’une excellente stratégie de Ferrari pour ravir la troisième place à Felipe Massa. La Scuderia aura pris des risques : la course de Vettel a été sauvée, celle de Raikkonen gâchée.
Hamilton prophète en son Royaume
Lewis Hamilton remporte donc pour la troisième fois le Grand Prix de Grande-Bretagne, et cette victoire est sûrement la plus épique. Au terme d’une course riche en émotions, qui aura eu pour attractions principales les Williams puis la pluie, Mercedes signe un nouveau doublé qui ne fut certainement pas aussi aisé qu’escompté. Les Williams auraient pu viser bien mieux que les 4e et 5e places, mais comme lors du Grand Prix d’Autriche 2014, leur manque de clairvoyance stratégique leur a coûté cher.
Au-delà des Williams, il faut souligner les solides performances de Daniil Kyvat (6e) et de Nico Hulkenberg (7e). Sergio Perez apporte deux autres points à la version B de la Force India grâce à sa 9e place. Fernando Alonso a profité des nombreux abandons pour enfin marquer son premier point de la saison. Sa McLaren-Honda finit 10e : voilà qui servira d’encouragements à toute une équipe…
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Hamilton | Mercedes AMG Petronas F1 Team | 1h31m27.729s | 52 | |
2 | Rosberg | Mercedes AMG Petronas F1 Team | +10'956 | 52 | |
3 | Vettel | Scuderia Ferrari | +25'443 | 52 | |
4 | Massa | Williams Martini Racing | +36'839 | 52 | |
5 | Bottas | Williams Martini Racing | +63'194 | 52 | |
6 | Kvyat | Infiniti Red Bull Racing | +63'955 | 52 | |
7 | Hulkenberg | Sahara Force India F1 Team | +78'744 | 52 | |
8 | Raikkonen | Scuderia Ferrari | + 1 tour | ||
9 | Perez | Sahara Force India F1 Team | + 1 tour | ||
10 | Alonso | McLaren Honda | + 1 tour | ||
11 | Ericsson | Sauber F1 Team | + 1 tour | ||
12 | Merhi | Manor Marussia F1 | + 3 tours | ||
13 | Stevens | Manor Marussia F1 | + 3 tours | ||
14 | Sainz Jr. | Scuderia Toro Rosso | + | ||
15 | Ricciardo | Infiniti Red Bull Racing | + | ||
16 | Verstappen | Scuderia Toro Rosso | + | ||
17 | Maldonado | Lotus F1 Team | + | ||
18 | Grosjean | Lotus F1 Team | + | ||
19 | Button | McLaren Honda | + | ||
20 | Nasr | Sauber F1 Team | + |
Grand prix à rebondissement et résultat.
Ham, Ros, Vet.
Comme les gp sans rebondissement !!!
Bref le résultat est toujours connu d'avance. C'est frustrant.
Où comment transformer une course passionnante, avec 4 pilotes en têtes en moins de 2s, en une procession au bout de 20 minutes.
Qu'on interdise les arrêts aux stands et que Pirelli où Michelin fassent des pneus qui tiennent toutes la course.Les manufacturiers savaient le faire il y a 25 ans.
Si on veut redonner du spectacle les dépassements doivent se produire sur la piste et non pas dans les stands.
Heureusement qu'il y a eu la pluie en fin de course
Les ravitaillements ? C'était nul avant. Les pneus qui durent longtemps ? C'était nul avant. Les moteurs très puissants ? C'était nul avant.
Bref, rien n'est magique ou parfait, il y a très souvent des contreparties ! Mon avis est que remettre plus de responsabilités dans les mains des pilotes est une bonne chose. Ca va ajouter une certaine imprévisibilité mine de rien. Peut être rien de transcendant, mais je ne vois aucune contrepartie négative en tout cas !
La où Hamilton est très fort c'est justement qu'il limite les risques quand il faut et fait l'effort au bon moment. Primo j'ai bien relu les chronos, il n'y avait pas 2 secondes d'écart à tous les tours, et ce n'était que l'espace de quelques tours. Secundo, il est probable que Rosberg aurait aussi vu sa dégradation pneumatique arriver à un moment et qu'il aurait lui aussi subi. La force d'Hamilton a justement été de rentrer au bon moment. Ton raisonnement pourrait aussi s'appliquer à la fin de course ou dans les derniers tours Hamilton gère sans prendre trop de risques alors qu'il est bien plus vite que Rosberg. L'écart final aurait pu être bien supérieur si le pilote anglais avait mis gaz jusqu'à la ligne. Donc avec des si et des mais on fait gagner qui on veut....Ce qui restera dans l'histoire c'est qu'il y a un vainqueur, qu'il a fait pôle, meilleur tour en course, point barre.
Il reste l'indy car, qui renaît certes petit à petit mais propose vraiment un spectacle différent, plusieurs dépassements, plusieurs vainqueurs lors de chaque course, le charme des courses en oval, puis en ville, la bouteille de lait du terroir.... ce côté "raw" comme ils disent et ce n'est pas déplaisant. En plus il ya Juan pablo Montoya à lui seul ce gars a la sympathie et le charisme qu'aucun pilote f1 actuel a. On l'impression que ce sont juste des gosses de riches ou des parvenus, bien gatés et fades
Bon ! C'est vrai que Rosberg sur humide avec les slicks avait le meilleur rythme des quatre pendant 3 à 4 tours.... Lewis en ce moment était devant et sans danger et se faisait peut-être des idées sur son entrée au stand et à quel moment précis ??? Le retour de Rosberg sur Hamilton ne semblait pas trop préoccuper Lewis étant décidé déjà de rentrer au stand..... La course se composait de 52 tours, donc, ça ne sert à rien de se fier sur les 3 ou 4 tours où Rosberg semblait plus rapide et alors, que diras-tu des autres tours qui font la différence entre le vainqueur et tout le reste ?? Lewis n'a pas eu cadeau comme Nico à Monaco, mais il a juste été plus intelligent comme Vettel que tous les autres.... C'est vrai qu'un peu de chance a joué aussi comme nous en avons tous besoins de temps à temps dans la vie.... A Monaco, Nico a juste eu un cadeau doré de Mercedes, rien avoir avec la chance..... Evidemment, personne ne le condamne d'avoir accepté et jubilé ce cadeau.... Ce n'est pas une humiliation ou un péché mortel si tu reconnais sur ce coup la science du pilotage de Lewis..... D'ailleurs, Lewis lui-même était fier que pour la première fois de sa carrière que son choix pneumatique se fasse à un moment plus qu'idéal d'une course.... Que dis-tu de Vettel qui a fait son rentrée au stand au même tour que Lewis ?? Rien du tout... L'as-tu aussi remarqué ?? Pourquoi alors trop de philosophie dès qu'il s'agit du KING LEWIS ? Sois sportif pour ne pas souffrir des victoires méritées de Lewis, sinon, tu risques de craquer cette saison, car il y en aura encore d'autres cette année...... :p