McLaren - Boullier : « Nous n'avons pas de plan B  »

17 points après 10 courses. Aucune des deux monoplaces en piste n'ont atteint le top 10 en qualifications et le meilleur résultat de l'écurie est une 5ème place récoltée en Hongrie par Alonso, et ce grâce essentiellement à un concours de circonstances favorables. Un bilan plutôt modeste pour l'écurie de Woking qui partait au début de l'année avec de bien meilleures ambitions.

Toutefois, il n'y a pas d'autres solutions que d'attendre et espérer. Du moins, c'est ce que laisse penser les propos d'Eric Boullier : « Nous n'avons pas de plan B, c'est à nous de faire en sorte que tout fonctionne. Comme dans un mariage, il y a toujours un peu de stress mais on suit la même voie. La confiance vient du fait qu'ils se sont engagés sur le long terme et les structures sont extraordinaires. »

Le Français a déjà expliqué que Honda avait besoin de temps pour rattraper la concurrence. D'ailleurs, il est difficile de ne pas comparer leurs performances avec le passé et plus précisément avec la période durant laquelle la McLaren-Honda était dominatrice, à savoir entre 1988 et 1991. Boullier ajoute à ce propos : « Selon moi, comparer entre aujourd'hui et les années 80 n'est pas pertinent puisque à l'époque Honda s'était associé à McLaren alors qu'ils étaient déjà présent en F1 depuis cinq ans. Aujourd'hui, ils ont pris la décision de revenir, plein d'entrain, avec leurs ressources. Mais ils ont commencé à travailler il y a deux ans, et deux ans ce n'est clairement pas suffisant pour être compétitifs.  »

De plus, il est également revenu sur ce pourquoi Woking a décidé de laisser tomber Mercedes pour le motoriste japonais. « C'est toujours facile d'analyser les choses avec le recul. La raison pour laquelle nous nous sommes engagés avec Honda est claire : quand Mercedes a souhaité avoir sa propre écurie [à partir de 2010], nous savions que nous serions devenus des clients. Dès lors que l'on se retrouve dans cette situation, on ne devient jamais champions. C'est simple. Collaborer avec Honda nous donne la possibilité d'être leur équipe d'usine. »

Et enfin, si comme il l'assure le timing « c'est comme le mariage, mais sur le long terme », il confesse qu'à Woking on risque de s'impatienter dans la mesure où « Honda veut gagner un jour ou l'autre et McLaren veut gagner demain.  »