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Course - États-Unis : Un Thriller texan éblouissant sacre Lewis Hamilton !

F1. Extrêmement riche en rebondissements, la course disputée à Austin aura consacré, au bout du suspense, Lewis Hamilton. Vainqueur du Grand Prix, l'Anglais a devancé Rosberg et Vettel et devient ainsi triple champion du monde. MotorsInside.com revient en large, en long et en travers sur ces deux heures fascinantes à suivre de bout en bout.

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Une course formidable à Austin
© Daimler / Une course formidable à Austin

Le week-end d’Austin s’était jusqu’ici déroulé dans des conditions météorologiques particulièrement pluvieuses, à tel point que les Essais Libres 2 et la Q3 avaient dû être annulés. Malgré tout, une vingtaine de minutes avant le début de la course, Force India se demandait avec humour « quelle était cette grosse boule jaune apparue dans le ciel… ». La piste séchait, le Soleil apparaissait, et la question était posée : les pneus intermédiaires seraient-ils chaussés par tous les pilotes au départ ? Et verrait-on des pneus slicks en milieu de course ? Stratégiquement, la course s'annonçait alléchante...

La grille de départ réunissait entre soi des équipiers : la première ligne était trustée par les Mercedes (Rosberg-Hamilton), la deuxième par Red Bull (Ricciardo-Kyvat), la troisième par les Force India (Perez-Hulkenberg). Quant aux Ferrari, elles partaient en fin de peloton, en raison de leurs pénalités moteur, mais pourraient compter sur les évolutions du Power Unit de la Scuderia pour remonter en piste.

L’enjeu de la course était simple pour Lewis Hamilton, qui pouvait ramener d’Austin son troisième titre mondial, si toutefois il marquait plus de deux points que Rosberg et plus de sept que Vettel. Avec une confortable avance cependant, l’Anglais savait aussi qu’il n’y avait pas d’urgence et que gérer son capital, ici, aux USA, pouvait être, sinon tricky, du moins plus safe.


Au départ, tous les pilotes étaient bien en pneus intermédiaires. Allaient-ils le rester longtemps ? Lewis Hamilton prévenait déjà à la radio : la piste séchait rapidement.

Feu vert ! Lewis Hamilton prenait un meilleur envol que son coéquipier. Il plongeait à l’intérieur au premier virage… et tassa véhémentement Nico Rosberg. Obligé de sortir large, l’Allemand céda trois positions et se retrouva 5e. Il passa rapidement la Force India de Sergio Perez, mais accusait déjà un retard sérieux sur son coéquipier, alors virtuellement champion de monde. Kvyat, 2e, et Ricciardo, 3e, en étaient les premiers responsables.

Dans le reste du peloton, il fallait saluer le remarquable départ des Ferrari : parties loin sur la grille, les monoplaces rouges étaient pourtant 8e (Vettel) et 10e (Raikkonen) au bout du premier tour. Carlos Sainz, parti dernier, était même 11e ! En revanche, les deux Sauber s’étaient accrochées et Romain Grosjean avait crevé. Valtteri Bottas rentra également aux pits pour chausser… des pneus slicks ! Le paddock était prêt à suivre avec attention les chronos du Finlandais…



Hélas pour Valtteri Bottas, comme pour Felipe Nasr, lui aussi passé en slicks, l’addition était sans appel : les pneus intermédiaires étaient largement mieux adaptés aux conditions de début de course. Le Finlandais se rendit à l’évidence et rentra aux stands pour abandonner quelques tours plus tard.

Au 5ème tour, les débris causés par les incidents du premier tour étaient toujours sur les vibreurs. La direction de course attendit un incident pour réagir : Nico Hulkenbeg accrocha un bout d’aileron de Sauber et se fit immédiatement dépasser par deux monoplaces. La Voiture de Sécurité Virtuelle fit alors son apparition ;les écarts étaient neutralisés. Le top 5 était : Hamilton, Kvyat, Ricciardo, Rosberg et Perez. Vettel était 6e, Verstappen 7e, Raikkonen 8e.

Au restart, Nico Rosberg réussit à prendre par surprise Daniel Ricciardo et redevint troisième, avec désormais dans le viseur le Russe Daniil Kvyat. Il ne fallut que quelques virages à l’Allemand pour dépasser la deuxième des Red Bull. Cependant Daniel Ricciardo se plaignait à sa radio : Nico Rosberg n’aurait pas respecté jusqu’au bout la limitation de vitesse imposée par le régime de VSC. Les images semblaient donner raison à l’Australien mais l’affaire était encore en suspens au 9ème tour de course. Aucune sanction ne serait par la suite prononcée.

La piste s’asséchait mais les pilotes devaient encore rester sur des pneus intermédiaires. Accroché au premier tour, Romain Grosjean, qui avait fait le pari de chausser des pneus slicks, devait, comme Valtteri Bottas un peu plus tôt, se rendre aux stands pour abandonner, après s’être déjà fait prendre un tour par les leaders. Le Français connaissait de surcroît de gros problèmes de freins…

Au 13ème tour, on vit de l'animation en tête ! Daniil Kvyat se lança à l'assaut de Nico Rosberg au premier virage, mais sortait trop large et laissait passer Daniel Ricciardo. Puis ce fut au tour du pilote Mercedes de se louper. Daniel Ricciardo se retrouvait donc en deuxième position ! Tout cela faisait bien entendu les affaires d'un Hamilton plus que jamais champion du monde virtuel... Sur sa lancée, l’Australien s’offrit le meilleur tour en course et revenait à six dixièmes de Lewis Hamilton.

Et ce qu’on voyait venir arriva : dans l’avant-dernier virage, Daniel Ricciardo passa superbement Lewis Hamilton et menait désormais la meute ! Les conditions humides favorisaient les Red Bull de toute évidence… Dans le virage suivant, Lewis Hamilton, visiblement en difficulté, ou peut-être vexé, manqua même de se faire dépasser par Nico Rosberg. Pendant ce temps, Daniel Ricciardo enchaînait les meilleurs tours…



Quel spectacle ! Au 18ème tour, Lewis Hamilton, de plus en plus en souffrance avec ses pneus arrière, ne put cette fois-ci résister à l’attaque de Nico Rosberg. Il n’était alors plus champion du monde et rentra aux stands pour chausser des pneus mediums. Il fut dans le tour suivant imité par Daniel Ricciardo et Nico Rosberg. Lewis Hamilton n’avait pu doubler à la faveur de l’undercut, mais restait non loin de Daniil Kvyat, alors 3e. Ses pneumatiques mieux chauffés lui permirent de menacer sérieusement le Russe. Quelques boucles plus tard, Hamilton doubla également très facilement Daniel Ricciardo. Tout rentrait dans l'ordre...

Au 20ème tour, le top 5 était le suivant : Ricciardo, Rosberg, Kvyat, Hamilton et Perez. Kimi Raikkonen sortit de piste et alla taper une barrière publicitaire. Il agita dans tous les sens son volant pour se dégager du panneau Rolex. Mais son aileron était visiblement très abîmé… Le Finlandais avait visiblement perdu ses nerfs après une rude bataille avec l’insolent, mais ô combien talentueux, Max Verstappen.


Au 22ème tour, les Mercedes, sur piste sèche, prenaient le pas sur les Red Bull. Daniel Ricciardo était dépassé par Nico Rosberg qui reprit très facilement le commandement de la course. Dans le même temps, Lewis Hamilton doubla Daniil Kvyat. Le retour à la normale s’opérait également à la cinquième place : Sebastian Vettel enchaînait les excellents tours et s’offrit la quatrième position de Daniil Kvyat.

Dans le bas du tableau, Williams enregistrait l’abandon de Felipe Massa, qui put ainsi rejoindre son équipier Valtteri Bottas pour regarder plus confortablement une course haletante. Kimi Raikkonen et Marcus Ericsson durent également abandonner. Très bon sixième, Max Verstappen avait plus tôt tenu tête quelques tours à Sebastian Vettel et prouvait ses performances sur piste humide.


Au 27ème tour, la Sauber d’Ericsson étant immobilisée dangereusement en piste, la Voiture de Sécurité était de sortie. La course était donc une fois de plus relancée ! Sebastian Vettel décida de s’arrêter pour chausser des pneus mediums, les plus durs de la gamme Pirelli ce week-end, et tenter ainsi un pari : finir la course sur ce train et viser un arrêt de moins que tout le monde. Telle mise était risquée : on n'avait tout simplement pas pu évaluer la dégradation des pneus slicks durant ce week-end !

Au 32ème tour, avant le restart, l'ordre était donc le suivant : Rosberg, Hamilton, Ricciardo, Kyvat, Vettel, Verstappen, Hulkenberg, Pérez, Button. Il ne restait plus que 14 pilotes en piste. Le local de l'épreuve, Alexander Rossi, sur la seule Manor encore en piste, occupait une gratifiante 13ème place.

Au restart, Nico Rosberg réussit à contenir Lewis Hamilton, pendant que Daniel Ricciardo mit davantage la pression sur l’Anglais. Avec ses pneus neufs, Sebastian Vettel réussit à doubler Daniil Kvyat, quant à lui bien plus en souffrance. Sur sa lancée, et avec son nouveau Power Unit Ferrari, Sebastian Vettel s’offrait le scalp de Daniel Ricciardo… pour un virage seulement. La Ferrari revint à la charge peu après et réussit cette fois-ci pour de bon son dépassement. Désormais sur le podium, et avec une stratégie à un arrêt de moins, l'Allemand espérait bien menacer les deux Mercedes et repousser encore un peu le sacre de Lewis Hamilton.


Pendant ce temps, Max Verstappen s'invitait entre les deux Red Bull. Le jeune Néerlandais affichait encore une fois son talent aux yeux de tous et s’imposait à la 4e place. Daniil Kvyat, sur la Red Bull officielle, n'avait hélas plus de pneus et cédait encore plusieurs positions.

Alors sixième en piste, Nico Hulkenberg tenta un dépassement osé sur Daniel Ricciardo et ne put éviter la collision. Encore du spectacle, toujours du spectacle ! Le pilote Force India gâchait une fois de plus sa course sur un incident regrettable… Quant à l’Australien, jadis leader en verve, il luttait désormais avec une Red Bull rétive et dut céder sa 5e place à son coéquipier Daniil Kvyat. L’incident laissa des traces et la direction de course remit en selle la Voiture de Sécurité Virtuelle.


La plupart des pilotes en profitèrent pour s’arrêter, comme Nico Rosberg et les deux Red Bull. Cependant Lewis Hamilton décida de rester en piste avec un Sebastian Vettel dans ses encablures. Pour l’Anglais, l’équation était simple : la Ferrari ne s’arrêterait - normalement - plus grâce à un arrêt plus judicieux quelques tours plus tôt. Lewis Hamilton tiendrait-il jusqu’au bout en gérant ses pneus ?

Au 40ème tour, le top 5 était le suivant : Hamilton, Vettel, Rosberg, Verstappen, Button. La deuxième McLaren de Fernando Alonso était 6e. Comme quoi, l’expérience est parfois plus précieuse qu’un moteur Honda…


Derrière Sebastian Vettel, il ne fallait certainement pas oublier le poleman revanchard, Nico Rosberg, qui avait donc profité de la Voiture de Sécurité Virtuelle pour s’arrêter. Avec des pneus neufs et seulement six secondes de retard sur Lewis Hamilton, la victoire était plus qu’envisageable pour l’Allemand. Mais rien ne se passa comme prévu pour lui...

Un nouvel incident de course, au 43ème tour, troubla en effet les stratégies des équipes ! Daniil Kvyat tapait de front les rails à la sortie du dernier virage. Logiquement, la Voiture de Sécurité, bien réelle cette fois-ci, gagna le bitume. Lewis Hamilton en profita pour s’arrêter enfin aux stands… tout comme Sebastian Vettel ! A douze tours de la fin, la Scuderia tentait donc un nouveau pari. C’était donc au tour de Nico Rosberg d’être en pneus plus usagés !

Au 46ème tour, avant le restart et dix boucles avant la fin, le top 5 était : Rosberg, Hamilton, Verstappen, Vettel, Alonso. Et la fin du Grand Prix promettait ! On pouvait même espérer, du côté de Toro Rosso ou de Mclaren, un gros résultat en cas de nouveau rebondissement…


Au restart, tout se passa plutôt bien pour les douze pilotes encore en piste. Sebastian Vettel, en pneus neufs, ne mit qu’un tour à se défaire de Max Verstappen. On se bagarra ensuite entre Jenson Button, Carlos Sainz et Sergio Perez, avec la 6e place dans la ligne de mire.

Soudain, le réalisateur montra Lewis Hamilton en tête de la course. Encore un rebondissement dans ce superbe Grand Prix ! Que s’était-il donc passé ? Nico Rosberg s’était tout simplement loupé à un virage et avait filé sur les bâs-côtés. Cette grossière erreur profita forcément à son plus grand rival. Lewis Hamilton redevint alors champion du monde virtuel. Sebastian Vettel, en pneus neufs, menaçait désormais la deuxième place de Nico Rosberg… et pouvait donc encore priver l’Anglais d’un troisième sacre immédiat.


Cependant les derniers tours de piste allaient être un peu plus sages que le reste de la course… ce qui n’était guère difficile ! Jenson Button, 6e, résistait tant bien que mal à Carlos Sainz, tandis que Fernando Alonso et Daniel Ricciardo durent repasser par les stands. Et dire que l’Australien était facile leader lors du premier quart de la course...

Lewis Hamilton passa donc le dernier virage comme il avait passé le premier : en tête du Grand Prix. Mais que de rebondissements entre-temps ! Sa victoire pourra certes être qualifiée de chanceuse, mais l'Anglais n'aura, lui, commis aucune erreur en piste.

Hamilton allait-il être sacré ? Il fallut pour cela attendre le dernier tour de course, et même le dernier virage, car Sebastian Vettel menaçait Nico Rosberg et pouvait donc encore retarder le sacre d’Hamilton jusqu'au Mexique, dans une semaine. Cependant la Ferrari finit à un souffle de la deuxième Flèche d’Argent…

Et sur ce suspense incroyable, Lewis Hamilton était donc sacré champion du monde ! Après ses titres de 2008 et de 2014, l'ancien pilote McLaren rejoignit ainsi Ayrton Senna, Nelson Piquet, Niki Lauda, Jackie Stewart et Jack Brabham au rang des triples champions du monde.


A la 4ème place, l'on retrouvait Max Verstappen, qui égalait ainsi le meilleur résultat de sa jeune carrière. Le Néerlandais aura une fois de plus impressionné les observateurs. Derrière Sergio Perez, solide 5e, Jenson Button, sur une McLaren pourtant sans évolution moteur, récoltait les huit points de la 6ème place. Carlos Sainz, 7e, assurait un résultat solide pour Toro Rosso, mais demeurait encore une fois dans l'ombre de son coéquipier.

PiloteEquipeTempsEcartTours
1
HamiltonMercedes AMG Petronas F1 Team1h50m52.703s
56
2
RosbergMercedes AMG Petronas F1 Team+2.850
3
VettelScuderia Ferrari+3.381
4
VerstappenScuderia Toro Rosso+22.359
5
PerezSahara Force India F1 Team+24.413
6
ButtonMcLaren Honda+25.619
7
Sainz Jr.Scuderia Toro Rosso+28.058
8
MaldonadoLotus F1 Team+32.273
9
NasrSauber F1 Team+40.257
10
RicciardoInfiniti Red Bull Racing+53.371
11
AlonsoMcLaren Honda+54.816
12
RossiManor Marussia F1+75.277
13
KvyatInfiniti Red Bull Racing+Ab.
14
HulkenbergSahara Force India F1 Team+Ab.
15
EricssonSauber F1 Team+Ab.
16
RaikkonenScuderia Ferrari+Ab.
17
MassaWilliams Martini Racing+Ab.
18
GrosjeanLotus F1 Team+Ab.
19
BottasWilliams Martini Racing+Ab.
20
StevensManor Marussia F1+Ab.


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