F1. Avec 6 pole positions d’affilée et 3 victoires consécutives, Nico Rosberg réalise une fin de saison tonitruante. Mais peut-il conserver ce bel élan pour entamer 2016 en rival crédible de Lewis Hamilton ?
Littéralement étouffé par la dynamique victorieuse de son équipier Lewis Hamilton, Nico Rosberg a dû se rendre à l’évidence et constater la supériorité de son rival au milieu de la saison. Incapable de suivre le rythme du Britannique (Grande-Bretagne, Belgique…) et parfois handicapé par des problèmes techniques contraignants (Italie, Russie…), l’Allemand n’a pas réussi à se donner une impulsion suffisante en début d’année pour pouvoir prétendre au titre mondial.
Pourtant, avec l’arrivée des premiers Grands Prix européens, Rosberg semblait en mesure de prendre le dessus sur Hamilton. Une belle victoire en Espagne, une autre plus chanceuse à Monaco, et enfin un succès probant en Autriche, auraient dû le relancer. Mais alors qu’on aurait pu croire qu’un ascendant psychologique avait été pris par l’Allemand, c’est l’inverse qui s’est produit et cette série de déconvenues a vexé Hamilton qui a repris immédiatement, sur ses terres, les rênes du championnat. Malgré quelques imprévus en Hongrie et à Singapour, le Britannique sera impossible à arrêter jusqu’à l’acquisition de son troisième titre mondial à Austin, au Texas.
Ce jour-là, un déclic s’est produit dans le comportement de Nico Rosberg. L’Allemand a laissé s’échapper, sur une bête erreur de pilotage, une victoire qui aurait repoussé le titre d’Hamilton et aurait pu introduire le doute dans la tête du Britannique. A partir de ce moment, pétri de honte et de remord, Rosberg n’a plus semblé être le même homme.
Au Mexique, au Brésil et à Abu Dhabi, il n’a laissé que des miettes à son équiper. Développant un pilotage pur, rapide et sans erreur, Rosberg s’est montré sous son plus beau jour, rappelant à tout le monde, et à Hamilton en particulier, le grand pilote qu’il pouvait être.