Pas de points cette fois dans la besace du Renault Sport F1 Team
F1. Loin de la lumière, ni Jolyon Palmer (13e) ni Kévin Magnussen (15e) n'ont entrevu la possibilité d'inscrire des points supplémentaires pour la marque de Viry-Châtillon.
Outre la déception de ne toujours pas débloquer son compteur personnel, Jolyon Palmer repart au moins d'Espagne avec la satisfaction d'avoir battu son équipier sur les 66 tours de course.
« Je pense que je viens de faire ma meilleure course en termes de rythme et de performance. Je me sentais bien avec la voiture, il fallait être attentif à la dégradation des pneus mais c’était gérable. C’est un peu décevant de ne pas finir dans les points mais je suis satisfait. »
Le pilote Britannique peut effectivement se contenter d'avoir finalement devancé Kévin Magnussen après avoir échangé leurs positions à plusieurs reprises durant la course.
Mais il s'agit surtout de rattacher le wagon du top 10 pour la suite de la saison. Le champion GP2 Series en 2014 se montre en tout cas résolument optimiste pour la suite : « Nous devrions gagner en performance grâce aux évolutions qui sont prêtes à l’usine. J’ai hâte d’être à Monaco. »
Course véritablement à oublier en revanche pour Kévin Magnussen, pénalisé de 10 secondes au classement pour une collision dans le dernier tour avec Palmer. Il perd donc une place, devancé par la Sauber de Felipe Nasr. Le mal était de toute façon déjà fait :
« Nous avions un bon rythme en pneus tendres, mais nous étions plus faibles avec les gommes dures et mediums, plus particulièrement les mediums. Ce n’était pas une bonne journée pour moi et je vais travailler avec l’équipe pour comprendre les raisons qui nous ont empêché de faire mieux. Je suis vraiment tourné vers les essais, nous allons pouvoir essayer de nouvelles choses sur la voiture. Le résultat d’aujourd’hui n’est vraiment pas représentatif de ce que nous sommes capables de réaliser. »
Dans la difficulté, Frédéric Vasseur salue malgré tout la combativité de ses troupes :
« C’était une course difficile pour nous, mais nos pilotes ont attaqué sans relâche jusqu’au drapeau à damiers. Kevin avait des difficultés avec les pneus durs et nous avons par conséquent modifié sa stratégie. Dans le même temps, Jolyon était capable de tirer le parti d’une stratégie à deux arrêts et il a délivré sa meilleure performance à ce jour. »
Contraste saisissant en revanche, alors que bien plus haut, la Red-Bull de Verstappen, au moteur Renault rebadgé, créait la sensation en allant chercher la victoire. Preuve des relations apaisées entre Renault et Red-Bull, le directeur de la compétition a rendu hommage à la performance de la marque autrichienne :
« Nous avons vécu une belle course pour la Formule 1 aujourd’hui. Bravo à Max Verstappen pour sa première victoire en F1. C’est bien pour le sport de voir Red Bull de retour sur la plus haute marche du podium, particulièrement de cette façon. »