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Abiteboul : "Le passage sur Canal+ a tué la F1 en France"

F1. Cyril Abiteboul, le directeur de Renault Sport F1, en appelle à un changement du business modèle de la F1, notamment par rapport à la diffusion sur les télévisions payantes. Il reconnait ainsi que depuis le passage de la F1 sur Canal+, l'intérêt du sport a disparu en France.

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Pour Cyril Abiteboul, Canal+ est le symbole des problèmes actuels de la F1
© Canal+ / Pour Cyril Abiteboul, Canal+ est le symbole des problèmes actuels de la F1

Les audiences télévisées sont en forte baisse partout dans le monde, pour atteindre 200 millions de téléspectateurs de moins en l'espace de seulement sept ans.

L'une des principales raisons est que la F1 a désormais basculé dans la majorité des pays vers des télévisions à péage au lieu de chaines gratuites. Cyril Abiteboul, le directeur de Renault Sport F1, se sert ainsi de l'exemple français pour montrer en quoi un tel changement de stratégie de diffusion a un impact pour le constructeur français, comme il l'explique au journal allemand Auto Motor und Sport : «Le passage de TF1 à la télévision payante Canal Plus a tué l'intérêt en F1. Nous sommes un constructeur français. Il est clair que nous pensons en premier à des sponsors français. Mais on nous répond : "La Formule 1 n'existe plus en France." Il est désormais impossible de faire venir une société française en la F1. C'est un cercle vicieux. »

Si Bernie Ecclestone a décidé de se tourner vers ces nouveaux diffuseurs, c'est qu'ils sont prêts à davantage payer les droits de diffusion que leurs concurrents gratuits car ils doivent proposer un contenu justifiant le prix de l'abonnement réclamé. Mais c'est une stratégie de court terme : « Bernie ne serait plus obligé de vendre les droits de télévision à la télévision payante. Il est actuellement obligé de le faire afin de faire grossir le pot d'argent pour les équipes. Ce qui les rend heureux à court terme, mais pas à long terme. Une réduction des coûts pourrait complètement changer le modèle économique de Formule 1. À l'heure actuelle , nous sommes pris au piège pour permettre que le part du gâteau des équipes soit plus importante. Cela ne peut être un revenu qu'à court terme. Mais à cause de ça, la valeur à long terme de la Formule 1 sera endommagée. »

Pour lui, la clé réside donc dans la réduction des coûts puisque les équipes se retrouvent aujourd'hui dans la situation d'investir de plus en plus mais pour être visibles auprès de moins en moins de personnes : « Pour faire court, il est indispensable de réduire les coûts. Dans le cas contraire, la Formule 1 va disparaître. Ce n'est pas la question de savoir si Renault peut se le permettre. Nous serons en mesure de battre les grands. Un constructeur automobile peut se permettre une Formule 1 à 200 ou 300 millions par an. Mais c'est une question de retour sur investissements. Nous investissons de plus en plus et de moins en moins de gens peuvent voir notre sport. Cela n'a aucun sens. Nous devons faire de la Formule 1 à nouveau un sport populaire. »

Selon Cyril Abiteboul, les budgets des équipes devraient se situer dans une fourchette comprise entre 100 et 150 millions d'euros, ce qui aurait le mérite de permettre une plus grande compétition entre différentes équipes : « Il faut pouvoir être compétitif avec 100 millions d'euros. Les plus grosses équipes ne devraient pas dépenser plus de 150 millions d'euros. Le spectacle serait meilleur, à mon avis, ce qui nous permettrait d'attirer plus de sponsors. »

Afin de limiter les coûts, le directeur de l'équipe française estime qu'il existe deux possibilités, soit imposer des restrictions sur les voitures avec des pièces standardisées, soit sur ce qui permet de réaliser la voiture (le personnel, la taille des simulateurs et des bancs d'essais). Cyril Abiteboul est bien conscient des difficultés pour imposer un tel système mais il l'estime nécessaire : « Je ne dis pas que nous devons tout surveiller. Il n'y a pas de système parfait. Ce que je veux dire, c'est que nous avons besoin d'un modèle qui est plus durable que l'actuel. »

Si nous sommes habitués à ce genre de déclarations de la part des petites équipes, c'est beaucoup moins fréquent pour les responsables des plus grosses équipes. Signe que les temps changent...

Avec la participation de www.racingbusiness.fr

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