F1. Daniil Kvyat n’est plus le même homme depuis son éviction de Red Bull. Passé du statut de jeune prometteur à celui de has been en quelques semaines, certains signes montraient pourtant depuis longtemps que le Russe ne représenterait jamais l’avenir de l’équipe autrichienne.
Pour comprendre le parcours de Daniil Kvyat en Formule 1, il faut remonter à la fin de la saison 2014, précisément quand Sebastian Vettel, alors encore pilote Red Bull, prenait tout le monde au dépourvu en annonçant son départ de l’écurie autrichienne.
Cette dernière ne s’attendait certainement pas à une telle annonce et pour ne pas perdre la face devant le petit monde de la Formule 1, elle demanda à son quadruple champion du monde de retenir quelques temps l’information pour avoir le loisir de choisir son remplaçant. Le temps était donc compté et les possibilités crédibles qui s’offraient à Red Bull n’étaient pas légions.
Pour valider son esprit de filière, il fallait donc promouvoir un des deux pilotes de l’écurie petite sœur, Toro Rosso, dont le line up était alors composé de Jean-Eric Vergne et Daniil Kvyat.
Après plusieurs saisons passées à Faenza et déjà quelques chances de grillées, le pilote français n’était pas le dominateur attendu face à son jeune équipier Russe. Quoi de plus normal donc, pour Red Bull, que de favoriser Kvyat dans l’accession au baquet au suprême. Helmut Marko et Dietrich Mateschitz ont toujours aimé les surprises.
Le Russe n’était certes pas le plus doué de sa génération. Carlos Sainz Jr et Max Verstappen frappaient déjà à la porte de la Formule 1 mais il était alors inconcevable de les jeter dans le grand bain sans passer par la case Toro Rosso. Kvyat fût alors choisi, un peu comme un choix par défaut, pour accompagner Daniel Ricciardo dans les espoirs de reconquête de titre par Red Bull.
Mais bien entendu, face au souriant australien qui sortait d’un exercice 2014 plutôt réussi, le Russe a eu quelques difficultés à s’imposer dans l’équipe. Ses résultats n’étaient pourtant pas mauvais et il a même, à quelques reprises, fait fortement douter son équipier, avant que celui-ci ne redresse la barre en fin de saison.
Avec un autre timing, Vergne aurait je pense été privilégié face à Kvyat au moins pour une année chez RBR.
Pour Kvyat, l'intérêt pour RB de le recaser chez TR était double : s'assurer d'avoir quelqu'un de prêt pour la F1 plutôt que de parachuter Gasly en plein milieu de saison, et assurer également une solution de secours ^pour 2017 si Gasly ne confirmait pas en GP2 ...
Effectivement, Gasly semble redresser convenablement sa situation en GP2 et en parallèle, Kvyat s'est complètement effondré, chose qui à mon avis n'était pas prévu par RB.
Au moins les choses sont simples pour 2017 de leur coté, beaucoup moins pour Kvyat qui à mon avis a grillé définitivement ses chances de rebondir ailleurs l'an prochain ...
1° Comme Russe, il y a déjà Sirotkin dans la place
2° Kvyat ferait-il mieux que Magnussen, alors qu'il le devance à peine avec une voiture meilleure ?
3° Vasseur a déjà précisé qu'à moyen terme, il s'agissait de repérer un jeune pilote et de l'amener au sommet. Kvyat est déjà "trop vieux"
Concernant Sirotkin c'est vrai qu'il est là lui, même s'il ne crève pas l'écran.
Il ne faut pas comparer Magnussen et Kvyat à voitures différentes, d'autant plus que Kvyat a la tête à l'envers. Et Kvyat ne ferait probablement pas moins bien que Magnussen, c'est certain. Magnussen est une vraie déception pour moi. Il a fait allusion pendant 5 courses en capitalisant sur les kilomètres qu'il a pu parcourir cet hiver, quand Palmer se coltinait toutes les emmerdes. Depuis il déçoit énormément, et pas que moi.
Sinon Vasseur veut de l'expérience également, il n'aura pas 2 rookies. Après, j'admets que Kvyat n'est pas ce qu'il y a de plus bandant a priori.. Mais en pilotes ayant suffisamment d'expérience il n'y a pas grand choix. Autant drafter Bottas si la porte est ouverte. Ou faire un petit pari sur Sainz ?