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Italie - Avant de quitter l'Europe, retour aux sources dans le temple de la vitesse

F1. Le paddock n'aura pas eu le temps de se reposer bien longtemps après la folle course de dimanche dernier. Nous voici déjà au pied des Alpes italiennes, pour la dernière course européenne du calendrier. Motors Inside plante le décor avec une preview détaillée : (re)découvrez l'histoire de ce tracé mythique, mais aussi tous les enjeux de cette quatorzième manche !

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Un tracé intemporel, un public passionné !
© Ferrari / Un tracé intemporel, un public passionné !

« C'est un circuit unique et incroyable, vous ne pouvez sûrement pas le nier. »

Quelques mots seulement, il n'en faut pas plus à Jenson Button pour résumer l'engouement des pilotes, des équipes et surtout des tifosi pour ce Grand Prix d'Italie. Situé au nord de Milan, le circuit de Monza attire toujours les foules. Des fans ici réputés pour leur bonne humeur et leur ambiance exceptionnelle, qui viennent surtout soutenir Ferrari. La proximité est d'autant plus que le siège du Cheval cabré se trouve en périphérie de Modène, dans la fameuse ville de Maranello, à seulement 200 kilomètres au sud !

Au début du mythe, une piste ovale majestueuse.

Disputé aujourd'hui sur un circuit long de 5,793 kilomètres et décomposé de 11 virages, l'Autodromo Nazionale di Monza est le théâtre des vitesses moyennes et maximales les plus impressionnantes de la saison. Pour seulement, 51 changements de rapports de boite de vitesse, le pilote pousse sa machine en pleine accélération à 71% du temps sur un tour. ! La vitesse de pointe est démentielle pour une Formule 1 : 365 km/h. Le tour le plus rapide de l'histoire d'une Formule 1 sur un circuit est d'ailleurs détenu ici à Monza, par le biais de Juan Pablo Montoya aux Qualifications du Grand Prix d'Italie 2004, sur sa Williams F36, pour une moyenne de 262,242 km /h.
Par conséquent, ce n'est pas pour rien que le circuit est tout bonnement surnommé « Le Temple de la Vitesse ».

Le Grand Prix d'Italie est à ce titre l'un des monuments du calendrier de la Formule 1. Après une première course organisée en Italie en 1921 à Brescia, remportée par un Français, Jules Goux (vainqueur des 500 miles d'Indianopolis en 1913), des travaux furent entrepris par l'Automobile Club de Milan pour réaliser un circuit dans le Parc Royal de Monza. En 1922, le troisième circuit permanent de l'histoire après Indianapolis et Brooklands ouvrait ses portes.
Après guerre, le 3 septembre 1950, se disputait cette fois la première course labellisée Grand Prix d'Italie, sur un tracé néanmoins raboté de son ovale.



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Manche de clôture de cette première saison de l'Histoire de la Formule 1, elle fut remportée par l'Italien Giuseppe Farina pour Alfa Romeo. Triomphe total pour l'Italie qui à tout jamais tient en ses rangs le tout premier champion du monde de la discipline reine. En 1955, les organisateurs décidèrent de transformer les installations : en suivant le plan originel de 1922, l'ovale était rajouté. Les deux virages relevés, des "bankings"  disposaient d'un rayon de l'ordre de 320 mètres, pour une pente surélevée à 80% de son point de départ !


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La dernière courbe du circuit-partie routière prêtait également attention , avec une nouvelle courbe dressée, symétrique par rapport à un axe, en forme de U. Le fameux virage de la Parabolique venait de naître. Le mélange avec la partie routière donna donc un circuit de 10 kilomètres de long. 4 courses (1955, 1956, 1960 et 1961) furent disputées sur cette configuration, pour une longueur totale de course de 500 kilomètres tout rond.

Inclus au calendrier de la Formule 1 depuis 1950, à l'exception de quelques travaux de rénovation en 1980. Monza est sans discontinuer le cadre du Grand Prix d'Italie. La Curva Grande, les deux virages Lesmo, la chicane Ascari ou bien sûr cette « Curva Parabolique »... des virages fantastiques, mais aussi très dangereux. Monza coûta la vie à 35 spectateurs et 52 pilotes, parmi lesquels des noms chevronnés : Alberto Ascari en 1955, Wolfgang von Trips en 1961, Jochen Rindt en 1970, Ronnie Peterson en 1978. Mort en essais privés et adulé par la Botte italienne, Ascari laissa son nom à un virage qui demeure encore sur le tracé actuel, alors que Jochen Rindt fut sacré à titre posthume (seul pilote dans un tel cas de figure), après son accident en Essais Libres, à bord de sa Lotus 72.

De nombreuses modifications continuèrent d'être entrepris, notamment par l'ajout de plusieurs chicanes sensées « casser » la vitesse des pilotes. La dernière au niveau de la carte du circuit fut faite en 2000, avec cette chicane serrée marquant le premier et le deuxième virage, la « Variante del Rettiflio ». Enfin, en 2014, un changement fut cette fois appliqué dans les bas-côtés : le bac à gravier de la Parabolique fut remplacé par une bande de goudron, qui doit ralentir d'autant plus la course perdue des concurrents.

L'antre naturel des Tifosi, acquis à la cause d'un Cheval Cabré.

Monza reste une terre de bonheur pour les Tifosi qui se déplacent en masse dans les tribunes avoisinantes. Avec 18 victoires, Ferrari est le constructeur le plus victorieux de tous les temps. C'est ici même où Michael Schumacher annonça sa première retraite en 2006, à l'issue d'un Grand Prix d'Italie, qu'il a bien évidemment remporté pour Ferrari. Avec 5 victoires, « Le Baron Rouge » est d'ailleurs toujours le recordman de victoires sur ce tracé majestueux. Avec une potentielle quatrième victoire, Lewis Hamilton pourrait lui devenir le deuxième recordman de tous les temps derrière Schumacher. 8 pilotes totalisent actuellement trois succès, dont Hamilton donc, mais aussi Sebastian Vettel qui remporta en 2008 une victoire incroyable sous une pluie diluvienne, pour le compte de la modeste Scuderia Toro Rosso, la seule victoire encore à l'heure actuelle pour la petite sœur de Red Bull. A 21 ans et 74 jours, l'Allemand resta jusqu'au mois de Mai de cette année le plus jeune vainqueur de tous les temps, avant d'être supplanté par un certain Max Verstappen...

Fort heureusement pour les fans, Monza a récemment réussi à garder sa place au calendrier. Pourtant, sans contrat à l'issue de la saison 2016 le coup n'est pas passé loin pour le tracé lombard, qui demeurera quand même au calendrier au moins jusqu'en 2019.

Sergio Marchionne vous regarde

Pour le Grand Prix national, l'équipe Ferrari tout entière devra attacher le plus grand soin à atteindre les objectifs. Après un week-end en demi-teinte en Belgique avec des qualifications quelque peu décevante et surtout un nouvel accrochage des deux pilotes maison en course, l'écurie devra rebondir très rapidement si elle ne veut pas s'attirer les foudres de son président. Après le départ de James Allison - ex-directeur technique - il y a quelques semaines, il faut que la Scuderia obtienne des résultats plus que probants si Maurizio Arrivabene, directeur d'équipe, veut conserver sa place jusqu'au terme de la saison. Pour la beauté du sport et pour avoir un public déchaîner ce dimanche aux abords du circuit, on espère que Ferrari se montrera sous son meilleur jour.

Un duel au sommet chez Mercedes

Nico Rosberg a été un vainqueur presque anonyme dimanche dernier sur le circuit pourtant mythique de Spa où chaque pilote rêve d'y laisser sa trace, comme à Monaco. L'animation en course avec Max Verstappen et les Ferrari et les remontées de Lewis Hamilton et Fernando Alonso n'ont laissé que peu de place à l'Allemand pour sa victoire. Avec six victoires chacun et seulement 9 points les séparant, (petit rappel des classements pilotes et constructeurs ici ) les pilotes Mercedes devraient créer l'animation ce week-end pour savoir lequel est le plus en forme en cette fin de tournée européenne. Les conditions exceptionnelles du Grand Prix de Belgique ont fait que les coéquipiers ne se sont pas croisés en piste (Hamilton partant 21ème), nous n'avons pas pu voir qui de Hamilton ou Rosberg était le plus remonté à blocs au retour de la trêve estivale, même si la remontée de Lewis donne quelques indices.

L'après Spa-Francorchamps

Les multiples batailles en piste la semaine dernière n'ont donné lieu à aucune sanction, ni même aucune investigation de la part de la direction de course. On l'a vu pourtant les actions pendant la course, notamment de Max Verstappen, ont donné lieu à de multiples réactions dans le paddock mais la FIA est restée de marbre. On peut donc se demander si après une première partie de saison où les sanctions tombaient régulièrement pour les pilotes qui dépassaient les limites - pas que de la piste - les commissaires ont décidé de marquer le pas en laissant plus de libertés aux pilotes pour s'expliquer en piste. On le sait, la F1 a perdu de son attrait ces dernières années et redonner aux spectateurs des batailles acharnées, parfois au coude à coude en course, peut être une solution pour que la discipline retrouve de sa superbe. Pas de déclarations officielles de ce côté, attendons donc dimanche pour savoir si, comme l'a si bien dit Sebastian en interview après la course à Spa : "Nous ne sommes pas ici pour pleurer - pour demander une pénalité. Nous sommes ici pour faire la course." et donc si la FIA gardera cette ligne de conduite sur les pénalités.

Magnussen autorisé à participer au Grand Prix

L’équipe Renault a annoncé jeudi que Kevin Magnussen avait passé avec succès les tests médicaux obligatoires de la FIA et qu’il était autorisé à participer au Grand Prix d’Italie. Victime d’un gros accident à la sortie du Raidillon pendant le sixième tour de la course du Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps, les tests effectués à l’hôpital local n’avaient révélés que des coupures à la cheville du pilote Danois. L'ancien pilote McLaren disputera donc le Grand Prix de ce week-end à bord d’un châssis de rechange suite à la destruction complète de celui qu’il utilisait lors de la course de dimanche.

Pour (vraiment) tout savoir...

Après Danny Sullivan à Spa-Francorchamps, un nouveau pilote non-partant en Formule 1 sera le commissaire en chef en Italie. Cette fois, c'est « Monsieur Le Mans » qui sera aux manettes, en la personne de Tom Kristensen. Pilote essayeur chez Minardi, puis chez Tyrrell, Williams et Jaguar entre 1997 et 1999, le nonuple vainqueur de la course reine en Endurance jugera sur une piste bien connue, les zones de DRS restant inchangées eu égard à la saison 2015 . La première sera établie dans la ligne droite de départ/arrivée alors que la deuxième est fixée après le deuxième Lesmo, dans la Curva del Serraglio, avant l’enchaînement de la chicane d'Ascari.

Du côté des pneumatiques, le «super-tendre », le « tendre », et le «medium » constitueront encore la palette disponible pour les pilotes, dont en voici le détail dans la liste ci-dessous.


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Enfin, du côté du ciel, les prévisions annoncent un week-end de course chaud et au sec. La température maximum avoisinera les 30 degrés tandis qu'elle ne devrait pas descendre en dessous de 19 degrés. Malgré quelques faibles nuages samedi et dimanche, aucun risque de pluie ne semble venir perturber le bon déroulement de ce Grand Prix d'Italie 2016 !

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