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Singapour - Les délices d'une nuit étoilée

F1. Pour la neuvième fois de son histoire, le F1 Circus se retrouve dans les rues de Singapour pour un Grand Prix 100% nocturne. Sous les projecteurs de la cité Etat, MotorsInside.com plante le décor de la quinzième manche de la saison ;avec une preview non-exhaustive !

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Un écrin illuminé, qui se fait peu à peu une place dans la légende de la Formule 1.
© Singapore Grand Prix / Un écrin illuminé, qui se fait peu à peu une place dans la légende de la Formule 1.

<b>« < i>Singapour présente beaucoup de défis singuliers, notamment le fait d'être une course de nuit</i> »</b>

Le directeur technique de Williams, Pat Symonds, annonce très bien la couleur pour ce Grand Prix. En quittant les étapes européennes et le temple de Monza ;pour entrer dans la dernière partie de la saison en commençant par le circuit de Marina Bay, nous ne faisons pas qu'un grand bond géographique. En effet, là où le Grand Prix italien demande de la vitesse et très peu d'appui, le Grand Prix de la péninsule Malaise demande lui beaucoup plus d'appui et de grip mécanique. La transition est donc « < i>une des extrêmes</i> » rajoute-t-il, entre ces deux weekends, ce qui complique la tâche des équipes et des pilotes pour obtenir une monoplace compétitive.

<b>Singapour, un engouement pour la course automobile depuis sa naissance.</b>

Île du Sud-Est de l'Asie, coincé entre le Malaisie au Nord et l'Indonésie au Sud, la République de Singapour débuta officiellement son idylle avec la Formule 1 en Novembre 2007, lorsque Bernie Ecclestone en personne annonça la signature d'un premier contrat concernant l'organisation d'un Grand Prix, disputé entièrement de nuit.
Toutefois, Singapour n'a pas attendu cette année là pour se distinguer dans le milieu du sport automobile. Dés 1961, « la ville du Lion » ( comme elle est parfois surnommée ) organisa une course, connue sous le nom de «Grand Prix annuel de l'Orient ». À l'époque sous le contrôle de la Malaisie, la compétition était organisée sur un tracé temporaire, proche d'une réserve naturelle située au centre de la ville. Après son indépendance en 1965, la course prit le nom de « Grand Prix de Singapour » ;elle y rencontra un franc succès : plus de 100 000 spectateurs se massaient derrière les barrières pour assister aux exploits des différents champions, surtout asiatiques ou australiens. En 1972, on y trouva même un record de participants, avec 430 pilotes répartis sur 15 courses différentes !
Cet événement disparaîtra l'année suivante, la faute à divers accidents dramatiques et à une impossibilité de répondre aux exigences de sécurité, le long du "Thomson Road Circuit", tracé dont vous en découvrez la teneur ci-contre.
<div style="float:left;padding-right:15px;padding-bottom:10px;"><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e3/Thomson_Road_Circuit.svg/494px-Thomson_Road_Circuit.svg.png" rel="prettyPhoto[gallery]">< img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e3/Thomson_Road_Circuit.svg/494px-Thomson_Road_Circuit.svg.png" width="320"alt="Photo illustration"/></a></div>

<b>Un tracé contemporain innovant mais terriblement exigeant</b>

Après des longues années d'interdiction, l'essor du Grand Prix voisin à Sepang à partir de 1999 fit germer l'idée d'une nouvelle course, marquée cette fois du sceau de la Formule 1 . La première course de l'histoire s'est donc tenu le 28 septembre 2008 sur le site de la Marina Bay, à l’extrémité sud de l’île cette fois. Dés la première levée, les pilotes roulèrent entièrement de nuit, ce qui combla les différents diffuseurs européens, pour un départ donné à 14h, heure de Paris. (20 heures, heure locale)
Pour cela, le circuit, fut illuminé par une flopée de puissants projecteurs : 1600 au total, soit une puissance totale estimée à plus de 3 millions de watts !

Dans la foulée de la première édition, le tracé fut successivement modifié. Les vibreurs, comme au dixième virage ont du être raboté pour éviter les accidents. Ce même virage fut totalement reconfiguré en 2013 . D'une chicane serrée, les pilotes passent désormais dans une courbe à gauche, bien plus rapide, juste avant d'emprunter le très étroit Anderson Bridge.

<div style="float:left;padding-right:15px;padding-bottom:10px;"><a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cf/Singapore_street_circuit_v3.svg/langfr-280px-Singapore_street_circuit_v3.svg.png" rel="prettyPhoto[gallery]">< img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cf/Singapore_street_circuit_v3.svg/langfr-280px-Singapore_street_circuit_v3.svg.png" width="320"alt="Photo illustration"/></a></div>

Long de 5,065 kilomètres, le circuit urbain de Singapour détient toujours le record du nombre de virages dans le calendrier, avec la bagatelle de 23 enchaînements ! Très intense, tant pour les machines que pour les pilotes (une forte humidité et une température avoisinant les 60 degrés à l'intérieur du cockpit !), il est le deuxième plus lent de toute la saison derrière Monaco. Disputée sur une surface bosselée, la piste singapourienne recèle de pièges, comme avec ces lignes blanches tracées pour le trafic routier quotidien, mais qui surprend facilement les pilotes au freinage ! Néanmoins, elle possède un beau mélange, fait de virages à 90 degrés mais aussi de courbes plus rapides qui ne laissent pas la place au doute. Très peu de dégagements existent et comme sur le célèbre tracé de la Cote d'Azur, les murs ne sont jamais bien loin ! On flirte donc très souvent avec la limite des deux heures de course : sur les huit courses disputées, trois ont atteint officiellement la durée de 120 minutes : (2012, 2014 &2015) mais surtout la moyenne générale s’élève à un peu moins de 1 heure et 59 minutes !

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Par conséquent, la course peut faire le bonheur des stratéges le long du muret des stands. Mais il faut aussi toujours considérer l'extrême longueur de la pit-lane : 404 métres !

<b>Une union qui commença par une controverse.</b>

Par la faute de Renault et de son sulfureux directeur de l'époque, Flavio Briatore : Singapour fit une entrée fracassante dans le monde de la Formule 1 ! Et pour cause : de retour au sommet, Fernando Alonso bénéficia d'un crash au timing douteux de son équipier Nelson Piquet Jr, pour effectuer le bon arrêt au bon moment. Parti 15e, le double champion du monde s'empara d'une victoire inespérée au volant de sa monoplace, pourtant bien mal en point à cette époque. Viré par Renault mi-2009, Piquet avoua le pot aux roses et son ex-équipe fut traîné devant l'instance internationale de la Formule 1 pour répondre d'un acte de tricherie. Jugée coupable, l'équipe Renault fut sanctionnée financièrement et reçue surtout une exclusion avec sursis de la discipline reine ! La réputation salie pour longtemps, cet acte poussa au départ l'ex-directeur de Benetton mais aussi celui du directeur du département moteur, le non moins célèbre Pat Symonds.

Par la suite, le sport pur et simple reprit ses droits à Singapour, avec notamment une nouvelle victoire de Fernando Alonso en 2010, acquise cette fois au volant d'une Ferrari. Mais le maître des lieux reste Sebastian Vettel, qui est monté 4 fois sur la plus haute marche du podium, trois fois pour le compte de Red Bull (2011,2012 et 2013) et une fois en 2015, pour sa dernière victoire à ce jour au volant d'une Ferrari. L'édition la plus récente fut marquée par une entrée peu commune d'un spectateur en pleine action lors du dimanche de course. Traversant la piste au niveau de l'Anderson Bridge, celui-ci provoqua l'entrée en piste de la Safety Car plusieurs tours durant.

<b>Mercedes en situation de faiblesse ?</b>

Dominateur le reste de la saison, la W07 n'est certainement pas la monoplace idéale pour les circuits urbains techniques. En témoigne le dernier Grand Prix de Monaco où la pole position revint à Daniel Ricciardo, avant de perdre une victoire annoncée en course à cause d'une erreur de son stand lors du changement de pneumatiques. Si la seule course que l'écurie allemande n'a pas remportée en /f1/actualite/21303-italie-course-la-bonne-affaire-de-rosberg-.html est Barcelone en raison d'une auto-élimination des pilotes, c'est l'erreur de Red Bull à Monaco qui a donnée la victoire à Lewis Hamilton et l'on s'attend à ce que ce weekend, la Mercedes ne soit pas forcément la monoplace la plus complète pour le tracé de Marina Bay. L'édition de 2015 avait semé un doute important chez les gris, Hamilton et Rosberg étaient respectivement relégués à 1"415 et "1"530 de la pole position de Vettel, pour ne partir que 5ème et 6ème. La situation n'avait fait que s'aggraver dimanche en course, Nico Rosberg échouait à 7 secondes de la Ferrari de Kimi Raïkkönen et Lewis Hamilton avait été contraint d'abandonner suite à un problème d'accélérateur. Mais que les adversaires de l'écurie référence se rassure, Toto Wolff ont semble t-il, compris ce qui n'a pas marché l'an passé, même si la cause n'a jamais vraiment été évoquée en public.

<b>Pas de favoris mais beaucoup de prétendants</b>

Si le doute plane donc au-dessus des Mercedes il ne faut cependant pas les éliminer rapidement quand on constate avec quelle insolence elles ont dominé l'ensemble des équipes en Italie. Mais pour Lewis Hamilton en personne : « < i>Ferrari et Red Bull seront dans le coup j'en suis sûr, nous devrons nous battre si nous sommes aux avants-postes</i> ».A défaut d'être favoris pour ce Grand Prix, les Flèches d'Argent seront acteurs dans la lutte pour la victoire avec peut-être moins de carbone brisé qu'à Barcelone ou à Spielberg, seules fois où le Britannique et l'Allemand se sont croisés en course cette saison. Rappelons ici que Nico Rosberg est revenu à hauteur de Lewis Hamilton après sa dernière victoire <a href="/f1/actualite/21303-italie-course-la-bonne-affaire-de-rosberg-.html"target="_blank"title="">à Monza</a>, comme le montre le classement général pilotes <a href="/f1//f1/actualite/21303-italie-course-la-bonne-affaire-de-rosberg-.html/classement/index.html"target="_blank"title="">ci-contre</a>.

Tenant du titre à Singapour, Sebastian Vettel va tenter de réitérer l'exploit de 2015 au volant de sa Ferrari. Même si la Scuderia n'a pas atteint les résultats qu'elle escomptait cette saison et même si Red Bull est devant au classement des Constructeurs, les Rouges tiennent la dragée haute à leur adversaire autrichien et réduisent l'écart qui sépare les équipes au championnat depuis la reprise. Cependant, le talon d’Achille de la Ferrari est l'exploitation du pneumatique et le Grand Prix de Singapour se joue précisément dans l'exploitation et la gestion de ce paramètre.

De plus, Red Bull vient compléter logiquement le triangle des prétendants à la victoire. La monoplace autrichienne semble être la plus souple et la plus agile dans les tracés urbains et il n'en faut pas moins pour venir à bout des 23 virages du circuit de Marina Bay. Après être passé près de la bonne affaire à Monaco, Daniel Ricciardo en particulier aura à cœur de s'imposer de la tête et des épaules pour oublier l'erreur de Red Bull. Max Verstappen devrait se joindre à la lutte, on l'espère car malgré son animation en course en Belgique, ses résultats ne sont pas à la hauteur de ceux obtenus en première partie de saison. La discussion qu'il a eu avec Charlie Whiting en marge du Grand Prix d'Italie semble l'avoir plus affecté que toutes les déclarations qu'il y avait eu à son égard de la part des acteurs du paddock. L'orage belge devrait être passé maintenant et le revoir de manière propre aux affaires ne pourra que ravir les spectateurs de la discipline reine.

<b>100% d'intervention de la voiture de sécurité</b>

Statistique étonnante, à chaque édition du Grand Prix de Singapour depuis son retour au calendrier en 2008 la voiture de sécurité à dû être mise en piste suite à un incident en course. Ce weekend ne devrait pas déroger à la règle. Les pilotes les plus attentifs et les plus réactifs pourront tirer leur épingle du jeu à l'image de Hamilton et Alonso à Spa-Francorchamps qui ;ne partant que de la dernière ligne terminèrent respectivement troisième et cinquième. Tout comme à Monaco, la configuration urbaine, de surcroît assez étriquée à certains endroits ne laisse que peu de marge aux pilotes mais également limite l'intervention des commissaires pour le dégagement de la piste.

<b>Pour (vraiment) tout savoir...</b>

61 Grands Prix disputés entre 1991 et 1995, l'ex-pilote Mclaren Mark Blundell sera le commissaire principal de cette manche nocturne. Pilote reconnu, l'Anglais s'est distingué avec la bagatelle de trois podiums, dont deux en 1993 pour l'écurie Ligier, à Hockenheim et sur l'ex circuit sud-africain de Kylami,
Mais aussi en Endurance, avec une victoire aux 24 heures du Mans en 1992, toujours pour le compte d'une écurie française : Peugeot Sport. Depuis, les spectateurs anglais ont eu l'occasion de le retrouver derrière le micro, en tant que présentateur pour la chaine ITV, qui diffusa la Formule 1 jusqu'en 2008.

S'agissant des zones DRS, deux sont comme de coutume au programme. Le premier point de détection sera placé à la sortie du quatrième virage, pour une activation entre les virages 5 et 7, une ligne droite entrecoupée d'une légère courbe de la gauche vers la droite, habituellement très bosselée. Le second point de détection sera quant à lui positionné juste avant le dernier enchainement, commencé par le 22e virage. Les pilotes pourront ainsi ouvrir une autre fois le DRS, cette fois sur la ligne de départ/arrivée de ce circuit urbain.

Du côté des pneumatiques, Pirelli fournira les « < i>ultra-tendres</i> » ce week-end, ainsi que les « < i>super-tendres</i> » et les « < i>tendres</i> ». Vous pouvez retrouver les choix individuels qu'ont fait les pilotes pour arpenter la piste en nocturne dans la liste communiquée par le manufacturier italien.<blockquote class="twitter-tweet"data-lang="fr"><p lang="en"dir="ltr">What tyre did <a href="https://twitter.com/hashtag/F1?src=hash">#F1</a>teams order for the <a href="https://twitter.com/hashtag/F1NightRace?src=hash">#F1NightRace</a>? <a href="https://t.co/dQmIGZwBat">https://t.co/dQmIGZwBat</a><a href="https://twitter.com/hashtag/SingaporeGP?src=hash">#SingaporeGP</a><a href="https://t.co/VYqDn9OmZH">pic.twitter.com/VYqDn9OmZH</a></p>— Pirelli Motorsport (@pirellisport) <a href="https://twitter.com/pirellisport/status/773090842500276224">6 septembre /f1/actualite/21303-italie-course-la-bonne-affaire-de-rosberg-.html</a></blockquote>
<script async src="//platform.twitter.com/widgets.js"charset="utf-8"></script>À 172 kilomètres au sud de l’Équateur, Singapour n'échappe pas au climat tropical ! Très souvent épargnée par la pluie, les prévisions météorologiques indiquent toutefois un risque d'ondées induites par la mousson, qui commence progressivement à frapper l'Asie du Sud-Est à cette époque de l'année. Mais les pluies tombant surtout en milieu de journée, les différentes séances, se déroulant en deuxième partie de journée, pourraient ne pas être pénalisées.

<b>N'oubliez pas le programme TV ! </b>

Comme il est de coutume à Singapour, les différentes séances se déroulent à une heure presque classique pour les spectateurs européens.
Pour ce weekend, les non-abonnés noteront que Canal+ diffusera l'émission Formula One en clair pendant 25 minutes ce dimanche soir. Rendez-vous pour cela 18h50 et 19h15, avant une deuxième partie diffusée en crypté sur Canal+Sport.

<u>Note:</u> S'agissant des rediffusions, revisionnez les qualifications samedi en fin d'après-midi à 19h15, sur Canal + Sport.
Pour ce qui est de la course, retrouvez sa rediffusion lundi, à 11h05, sur Canal + Sport.

<div style="float:left;padding-right:15px;padding-bottom:10px;"><a href="/images/photo/article/f1/f1/actualite/21303-italie-course-la-bonne-affaire-de-rosberg-.html/programme-tv-singapour-motorsinside.jpg" rel="prettyPhoto[gallery]">< img src="/images/photo/article/f1/f1/actualite/21303-italie-course-la-bonne-affaire-de-rosberg-.html/programme-tv-singapour-motorsinside.jpg" width="320"alt="Photo illustration"/></a></div>

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