Deux voitures en Q3 pour Force India mais une grosse pénalité pour Pérez à Singapour

Un niveau solide pour Nico Hülkenberg et une belle huitième place à la clé

Q3: 8e -> 1:44.479 (17 Tours)

Mine de rien, le vainqueur des 24 heures du Mans continue sa belle série en Q3, avec une 7e participation de suite, série en cours depuis la manche autrichienne à Spielberg début Juillet.
Pourtant, l'Allemand n'est pas passé loin de l'élimination en Q2 à Singapour, 0'003" seulement le séparait de Valtteri Bottas, onzième ! Sa Q3 fut convaincante, avec un chrono plus rapide de cinq dixièmes. Malgré cela, le pilote frappé du numéro 27 s'est montré peu en joie une fois descendu de voiture :

« Je ne suis pas pleinement satisfait avec cette huitième place. Je pense qu'il y avait encore plus de vitesse à extraire de la voiture, peut-être deux ou trois dixièmes supplémentaires. Nous savions que la Q3 était une cible réaliste, mais nous nous attendions à plus de compétition, ici face aux Toro Rosso.
J'ai eu un peu de mal à trouver mon rythme car j'ai eu un petit problème de software en Q1. Lorsque les drapeaux jaunes sont arrivés en Q2, je n'avais pas encore complété mon deuxième tour. »

Mais quoi qu'il en soit, Hülkenberg devrait s’accommoder de ce résultat, qui lui permet de se mettre en mesure de ramener de nouveaux points (46 actuellement au compteur).
« Considérant toutes ces circonstances, la huitième place est donc un résultat raisonnable, je pense que nous sommes en bonne position pour la course. Les entraînements sur les longs runs le Vendredi paraissaient solides, nous avons fait le travail nécessaire en amont de cette épreuve.»

Sergio Pérez paie le prix fort

Q3: 10e -> 1:44.582 (20 Tours) / Pénalisé de huit places sur la grille de départ

Terrible paradoxe pour le pilote Mexicain. Après avoir tout donné pour gagner deux positions et le passage en Q3, les stewards l'ont affligé d'une double sanction, induite par l'accident de Romain Grosjean. Pendant cette neutralisation, le régime du double drapeau jaune marquait les virages 9 et 10. Mais l'ex-pilote Mclaren n'a tout simplement pas assez ralenti. Pire, il améliora même son temps à l'issue de ce tour, ce qui lui permit d'atteindre la Q3, avant d'être rattrapé par les instances. Qualifié 10e, il recevra après coup 5 places de pénalité pour absence de ralentissement sous régime de drapeau jaune, mais aussi trois places supplémentaires pour un dépassement dans le même temps, interdit, sur Esteban Gutierrez.

Se défendant face aux accusations, qui émanaient surtout de chez Williams ;Pérez déclara :«  le pilote que j'ai passé (Gutiérrez) était démesurément lent. Les stewards ne lui ont pas demandés les raisons pour lesquelles il était si lent. Je ne sais pas si il avait un problème sur sa voiture ou si il avortait son tour ! Je l'ai donc dépassé très prudemment, en freinant plus fort et en entrant plus lentement dans le virage. »

« Les règles montrent que vous devez significativement lever le pied, ce que j'ai fais. »
Tout le problème ici est l'interprétation de cette règle de ralentissement dans ce cas concret du drapeau jaune, à un moment crucial des Qualifications. Souvenons-nous que Nico Rosberg sa Pole en Hongrie après une investigation sur une action similaire, après le tête à queue de Fernando Alonso causant un drapeau jaune.

Pour le pilote lésé aujourd'hui, cette interprétation changeante est un problème « Si vous laissez la décision aux stewards, ils feront toujours en fonction de leur propre sentiment. Je ne sais pas ce que j'aurai pu faire de mieux à part avorter mon tour, mais ce n'est pas ce que dit la règle.
Si les choses continuent comme cela dans le futur, alors vous aurez des pilotes qui abrégeront soudainement leur tour, ou qui ralentiront soudainement, ce qui peut rendre les choses encore plus dangereuses. Nous voyons ici qu'il y a de l'inconstance et des traitements différents dans les règles. »