Les deux Sauber ont vu l'arrivée à Singapour, toujours sans aucun point au compteur
Les courses passent et se ressemblent pour l'écurie suisse, qui peut cette fois regretter le manque d'efficacité de la stratégie de Marcus Ericsson, parti 14e, arrivé 17e et finalement devancé de trois places par son équipier Felipe Nasr qui a lui fait le chemin inverse en gagnant trois positions.


Pour la huitième fois de la saison, les deux monoplaces bleu et jaune ont vu ensemble le drapeau à damiers. Ce fait d'armes restera le seul point positif du weekend de l'écurie Sauber, qui peut quand même presque regretter cette fois de ne pas avoir fait mieux à Singapour. Pour son 50e départ en Grand Prix, Marcus Ericsson fondait de bons espoirs, confirmé après un bon premier relais. Pendant un tour, le dizième, le Suédois était même dans le top 10, avant de passer aux stands pour une nouvelle paire d'ultra-softs. La suite fut plus difficile comme nous le raconte l'ex-pilote Caterham ci-dessous :
« Ce résultat est évidemment décevant après notre départ de la quatorzième place. Le départ fut correct, après ça, j'ai réussi à monter jusqu'en 11e place avant la sortie de la voiture de sécurité. Après le re-start, j'ai eu un rythme convenable, qui m'a permis d'attaquer. C'est alors que nous avons pris un risque avec une stratégie à trois arrêts, ce qui n'a finalement pas marché. J'ai eu du trafic au cours de mon deuxième relais, j'ai perdu beaucoup de temps à ce moment. Maintenant nous avons besoin de rebondir en Malaisie. »
Meilleur dimanche en revanche pour Felipe Nasr de l'autre côté du garage, qui s'est contenté d'une stratégie à deux arrêts. Le pilote brésilien a même partagé la course de Vettel pendant 5 tours (entre le huitième et le treizième tour), sans toutefois le laisser passer malgré le même moteur Ferrari dans le dos.
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Un premier arrêt au 17e tour l'a permis de repasser un nouveau train de même couleur, avant d'enfiler finalement les pneus tendres au 35e tour, jusqu'à l'arrivée. Ce faible nombre d'arrêts l'a au moins permis de passer quelques pilotes et de disposer d'une piste plus claire, encore assez loin quand même du Top 10.
« Cette course fut un véritable challenge. » a expliqué le natif de Brasilia une fois descendu de sa C35. « Le départ n'a pas été chanceux po moi, avec cette voiture qui est venue s'échouer de mon côté de la piste. J'ai perdu deux positions avec cet incident. Finir treizième dés lors est une bonne récompense en gardant en tête que je me suis élancé de la seizième place. La stratégie à deux arrêts a bien fonctionnée, je pense que ce résultat est le meilleur possible pour ma course. Maintenant, j'attends avec impatience la course suivante en Malaisie. »
Même son de cloche pour Monisha Kaltenborn, qui a défendu la performance de ses deux protégés : « Partir de la quatorzième et de la seizième place nous donnait le droit d'espérer un meilleur résultat. C'est malheureux que la stratégie de Marcus n'ait pas payé, mais cela est aussi dû au fait qu'il a perdu du temps avec les voitures devant lui. Felipe a de son côté fait une bonne performance en tirant le maximum de sa stratégie. »
Malgré ces quelques auto-encouragements, l'écurie basée à Hinwil devra encore se retrousser les manches pour aller décrocher le premier point de leur modeste saison 2016. Elle pourra au moins se rappeler les bons souvenirs de la Malaisie, où en 2012, Sergio Pérez avait réalisé une course splendide au volant d'une C31 performante, qui l'avait vu monter sur la deuxième marche du podium, après avoir titillé Fernando Alonso pour la gagne. Il faudrait certainement plus qu'un seul miracle pour voir une telle performance quatre ans plus tard...